Les autorités sanitaires belges ont annoncé, vendredi 27 décembre, avoir saisi 16,2 tonnes de viande de cheval, dont une partie proviendrait d'un trafic mis au jour dans le sud de la France à la mi-décembre.
La France a informé la semaine dernière la Belgique que 17,5 tonnes de viande impropre à la consommation, car portant des « passeports » falsifiés, avaient été livrées au début de l'année à une entreprise belge, explique dans un communiqué l'Agence fédérale belge pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca).
Cette viande, qui selon l'enquête française provenait de centres équestres, de laboratoires pharmaceutiques ou de particuliers, et qui ne devait en principe pasêtre consommée, a été intégrée en Belgique à un « lot plus grand, de 82 tonnes de viande de cheval » au total, ajoute l'agence.
L'INACTION DES AUTORITÉS EUROPÉENNES DÉNONCÉE
Selon un porte-parole de l'Afsca, sur ces 82 tonnes, mêlant donc viande issue d'une filière d'élevage normale et produits du trafic, 63,6 tonnes ont été« distribuées dans toute l'Europe », en particulier en France et aux Pays-Bas.
En février et mars, 1,6 tonne avait été vendue comme viande fraîche en Belgique, tandis que les dernières 16,8 tonnes, ont été saisies, sous forme congelée, cette semaine par l'Afsca.
« Cette fraude montre que des problèmes d'identification de chevaux existent dans divers pays européens. Bien que l'Agence alimentaire ait soulevé de nombreuses fois ce problème auprès de la Commission européenne, aucune action concrète n'a encore été prise pour harmoniser les contrôles dans les différents Etats membres pour une correcte application de la réglementation européenne dans l'ensemble de l'Union », accuse l'Afsca.
Dix personnes, dont l'organisateur présumé du réseau, ont été mises en examen à Marseille dans le cadre de cette enquête.
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