jeudi 25 septembre 2014

La pollution atmosphérique affecte toujours les écosystèmes en Europe (Par Sandra BESSON)

La pollution atmosphérique a toujours une influence nuisible sur les écosystèmes en France, malgré les efforts faits pour lutter contre de nombreux polluants.

Les émissions de polluants contenant du nitrogène continuent d’affecter les écosystèmes sensibles d’après deux nouveaux rapports publiés par l’Agence Européenne pour l’Environnement (AEE). Cependant, les deux rapports montrent une amélioration significative de la situation au cours des vingt dernières années.

Le rapport « Les effets de la pollution atmosphérique sur les écosystèmes européens » évalue la proportion d’écosystèmes européens exposés à des polluants contenant du nitrogène et du soufre au-dessus des taux durables recommandés. Lorsque les polluants dépassent ces taux, ils peuvent nuire aux plantes et aux animaux.


Dans les années 1970, de nombreux gouvernements européens se sont de plus en plus inquiétés des pluies acides, qui endommageaient les forêts et tuaient des poissons tels que le saumon d’Atlantique. Le rapport montre que l’acidification a été considérablement réduite depuis son pic en 1980 lorsque près de la moitié de la zone sensible pour les écosystèmes dans les 28 Etats Membres était affectée. Cette proportion a été réduite à 5% des écosystèmes aujourd’hui, d’après le rapport.

 Bien que la pollution atmosphérique ne soit pas aussi nuisible qu’elle ne l’a été, nous luttons toujours pour protéger les écosystèmes sensibles de ses effets dangereux comme l’eutrophication



La pollution atmosphérique contribue aussi à l’eutrophication, c’est-à-dire un surplus de nitrogène. Cela peut changer les écosystèmes, par exemple en créant de conditions plus favorables à certaines plantes, réduisant ainsi la richesse dans le zones d’herbe ou d’autres zones sensibles.

L’eutrophication liée à la pollution atmosphérique a atteint son apogée en 1990, avec près de 80% des écosystèmes sensibles dans l’Union Européenne exposés au-dessus des taux recommandés. Malgré certaines améliorations, près de 60% des écosystèmes sont encore affectés. Tandis que la situation devrait continuer à s’améliorer, le rapport indique que la pollution atmosphérique continuera à causer une eutrophication significative pendant les années à venir.

L’amélioration des tendances est le résultat de réductions importantes des émissions de certains polluants au cours des dernières décennies. Le second rapport publié détaille les changements enregistré dans les émissions de polluants atmosphériques depuis 1990. Ce rapport est soumis chaque année par l’Union Européenne à la Convention sur la Pollution Atmosphérique Transfrontière de Longue Portée.

Le dioxyde de soufre (SOx) est une cause majeure d’acidification. Réduire les émissions de SOx a été un succès majeur de la réglementation de l’Union Européenne, les émissions ayant chuté de 84% entre 1990 et 2012.

Les polluants causant l’eutrophication ont aussi chuté, mais pas autant que le SOx – par exemple les émissions d’oxyde d’azote et d’ammoniac ont diminué de 51% et 28% respectivement.

Cependant, le rapport montre que 11 pays dépassent encore les limites du Protocole de Göteborg pour ces polluants en 2012.

Hans Bruyninckx, directeur exécutif de l’AEE a déclaré : « Bien que la pollution atmosphérique ne soit pas aussi nuisible qu’elle ne l’a été, nous luttons toujours pour protéger les écosystèmes sensibles de ses effets dangereux comme l’eutrophication. Cela change les habitats, mettant en danger un grand nombre d’espèces, depuis les poissons jusqu’aux plantes à fleur. Il est particulièrement frappant de voir que le problème semble être aussi grave dans les zones naturelles protégées d’Europe ».

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