Les travaux de la commission d’enquête ont débuté le 19 mars 2015. Les chercheurs, les ONG, les autorités publiques mais aussi les entreprises des secteurs concernés par la pollution de l'air ont été auditionnés.
L'actualité récente a été
marquée par des épisodes récurrents de pics de pollution, le dernier en
date ayant eu lieu un mois après la constitution de la commission
d'enquête sur le coût économique et financier de la pollution de l'air.
Or, si ces pics entraînent un afflux de consultations aux urgences,
c'est la pollution « de fond », c'est-à-dire la pollution constante, qui
provoque les effets les plus durablement néfastes pour la santé. Les
trois types de maladies causées par la pollution de l'air les plus
communes sont les maladies respiratoires, au premier rang desquelles la
bronchopneumopathie obstructive (BPCO), les pathologies cardiaques, dont
les infarctus, et les cancers du poumon. Par ailleurs, le rôle de la
pollution de l'air dans de nombreuses autres pathologies fait l'objet
d'études et permet d'affirmer qu'il existe un lien, notamment, entre la
pollution et certains problèmes de développement du foetus, et des
pathologies certes multifactorielles mais de plus en plus prévalentes
comme la maladie d'Alzheimer et l'obésité. A côté de ces effets
sanitaires, la pollution de l'air produit des effets non sanitaires, sur
la végétation et la biodiversité, sur l'eau mais aussi sur les
bâtiments.
Après avoir établi ces effets de la pollution de
l'air, la commission d'enquête a tenté d'en mesurer les coûts en
s'adressant aux administrations en charge de ces dossiers, aux
économistes experts de ces questions et aux acteurs eux-mêmes. Elle n'a
pu que constater la faiblesse de la mobilisation de l'Etat face à un
enjeu qui est durablement inscrit au premier rang des préoccupations de
nos concitoyens. La commission d'enquête a analysé l'ensemble des études
publiées à ce jour sur le sujet et, là où cela a été possible, tenté
d'obtenir de nouvelles évaluations. Elle a abouti au chiffrage le plus
complet réalisé sur cette question.
A partir de ce constat, et pour rompre avec le cycle
des mesures incessamment mises en avant puis oubliées depuis la loi
LAURE de 1996, la commission d'enquête présente des propositions dans
quatre domaines : la recherche et le calcul du coût économique et
financier de la pollution de l'air, les normes destinées à lutter contre
la pollution, l'innovation, la formation, l'information et l'aide à la
décision.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire