L’IRSN a participé à l’exercice européen de mesure de la radioactivité aéroportée qui s’est déroulé du 14 au 19 juin 2015 à Chemnitz en Allemagne, à proximité de la frontière tchèque. Trois autres organismes étaient également présents : le BfS pour l’Allemagne, le SÚRO pour la République Tchèque et le NAZ pour la Suisse.
Un diagnostic rapide et fiable en situation de crise
L’exercice de Chemnitz avait pour objectif de tester la coordination et la coopération entre pays européens frontaliers. En cas d’accident nucléaire, des mesures conjointes sont en effet la méthode la plus rapide et la plus fiable pour diagnostiquer l’ampleur des retombées radioactives et ainsi décider des actions de protection des populations.
Les mesures sont réalisées par quatre détecteurs placés dans des paniers à l’extérieur de l’hélicoptère (photo à gauche). La région de Chemnitz présente des forts niveaux d’uranium et de thorium et comporte de nombreuses mines (photo à droite).
Pour en tirer le maximum de bénéfice, l’exercice s’est déroulé sur un territoire complexe, à savoir des deux côtés de la frontière entre l’Allemagne et la République Tchèque, et sur des zones abritant d’anciennes mines d’uranium. Les participants ont été évalués sur la fiabilité de leurs mesures et leur capacité à se coordonner dans le cadre de trois missions :
- la comparaison de mesures sur la même zone ;
- la recherche d’une source de faible activité ;
- la réalisation d’une carte en coordination entre les quatre organismes.
C’était le quatrième exercice de ce genre depuis 2003 mais le premier depuis l’accident de Fukushima de 2011 qui a révélé l’importance de la mesure aéroportée en situation de crise. Au Japon, cette technique a constitué la solution la plus rapide et la plus fiable pour fournir aux pouvoirs publics une première évaluation des retombées radioactives de la centrale de Fukushima.
L’exercice européen de Chemnitz était aussi une première pour l’IRSN et son système de mesure mobile Ulysse lancé à la fin 2011 et déjà utilisé à plusieurs reprises en France.
La première mission de l’IRSN était la recherche de sources radioactives placées sur une zone de 1,5 km sur 1 km (photo à gauche). Les vols sont effectués à 100 m au-dessus du sol. Les données sont vérifiées par un expert. Elles vont permettre d’ajuster le plan de vol en interaction directe avec le pilote (photo à droite).
En dehors d’une période de crise, la technique aéroportée s’avère en effet, être particulièrement précise pour réaliser des mesures environnementales sur des zones localisées.
A Chemnitz, Ulysse a bénéficié d’un test de concordance de ses résultats avec les dispositifs des organismes allemand, tchèque et suisse, lesquels ont accumulé une expérience de près de vingt-ans.
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