Des
inondations extrêmes comme celles qui balaient des parties de la
Grande-Bretagne ces derniers mois pourraient devenir de plus en plus
fréquentes en Europe d’ici 2050, faisant plus que quadrupler les pertes
financières, si le changement climatique s’aggrave et que davantage de personnes vivent dans des zones vulnérables, d’après ce qu’a montré une recherche dimanche.
L’étude
indique que les cas d’inondations extrêmes, qui ont désormais lieu
environ une fois tous les 50 ans, pourraient être de plus en plus
fréquents (tous les 30 ans), tandis que les cas de dommages extrêmes
ayant actuellement lieu tous les 16 ans pourraient bientôt se produire
tous les 10 ans.
Avec
des cycles plus courts d’inondations extrêmes et de dommages, les
pertes actuelles moyennes en Europe de 4,9 milliards d’euros par an
pourraient atteindre 23,5 milliards d’euros d’ici 2050, une augmentation
d’environ 380%, d’après ce qu’indique l’étude publiée dans le journal Nature Climate Change.
A cause du changement climatique et de la croissance du PIB, d’ici 2050, une inondation qui arrive une fois tous les 50 ans pourrait devenir une inondation qui arrive une fois tous les 30 ans |
Des
scientifiques dans plusieurs universités et centres de recherche en
Europe et en Australie ont utilisé des modèles de changement climatique,
des données économiques et d’autres données pour établir leurs
conclusions.
«
A cause du changement climatique et de la croissance du PIB, d’ici
2050, une inondation qui arrive une fois tous les 50 ans pourrait
devenir une inondation qui arrive une fois tous les 30 ans c’est
pourquoi la fréquence de telles pertes augmente considérablement – elle
double presque » a déclaré le co-auteur de l’étude Brenden Jongman,
chercheur à l’Institut pour les Etudes Environnementales de l’Université
VU d’Amsterdam.
Les
dommages extrêmes sont plus que deux fois le taux moyen de dommages
utilisé dans les calculs de l’étude. En Juin l’an dernier, des
inondations intenses avaient fait 12 milliards d’euros de pertes dans
neuf pays en Europe centrale et de l’est, d’après la compagnie
d’assurance Munich Re.
L’étude
indique que les investissements dans les mesures de protection des
inondations pourraient aider à réduire la magnitude des pertes totales
liées aux inondations à l’avenir.
En
investissement environ 1,75 milliards d’euros dans de telles mesures,
les pertes annuelles liées aux inondations en Europe pourraient être
réduites d’environ 7 milliards d’euros, soit environ 30% d’ici 2050.
L’augmentation
des coûts liés aux dommages faits par les inondations est liée à
plusieurs facteurs tels que les changements du climat, de l’utilisation
des terres, de la population et des richesses.
L’Agence
pour la Protection de l’Environnement a déclaré l’an dernier que les
coûts liés aux inondations étaient aussi en augmentation en partie parce
que davantage de maisons étaient construites dans des zones sujettes
aux inondations.
Le
groupe intergouvernemental d’experts des Nations Unies sur l’Evolution
du Climat (GIEC) a déclaré que la Terre connaîtrait davantage de
canicules, d’inondations, de sécheresses et une augmentation du niveau
des mers à cause de la fonte des calottes glaciaires qui pourrait
inonder les côtes alors que les gaz à effet de serre s’accumulent dans
l’atmosphère.
D’autres
agences, comme l’Agence Européenne pour l’Environnement, ont déclaré
qu’il était probable que l’augmentation des températures en Europe fasse
changer les régimes de précipitations, conduisant à des inondations
plus fréquentes dans de nombreuses régions.
La
Grande-Bretagne connaît actuellement son hiver le plus humide jamais
enregistré, résultant sur les pires inondations que le pays ait connu en
50 ans.
La
compagnie Deloitte a déclaré vendredi qu’il y avait eu plus de 200 000
recours à l’assurance en Grande-Bretagne entre Octobre et Décembre 2013 à
cause des inondations et des tempêtes.
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