Un ralentissement du rythme du réchauffement climatique
 enregistré au cours de ce siècle sera probablement seulement une pause 
dans une tendance à plus long terme d’augmentation des températures, 
d’après ce que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont déclaré jeudi. 
Depuis
 une année exceptionnellement chaude en 1998, il y a eu « un 
ralentissement à court terme du réchauffement de la surface de la Terre »
 a déclaré la Royal Society britannique et l’Académie National 
américaine des Sciences. 
Cependant,
 selon eux, cela « n’invalide pas notre compréhension des changements à 
long terme des températures mondiales provoqués par les changements 
induits par les hommes des gaz à effet de serre ». 
Le
 ralentissement du réchauffement a donné des arguments à ceux qui 
remettent en cause l’existence du changement climatique et se demandent 
si une transition des investissements pour les énergies renouvelables 
est réellement nécessaire. 
Mais
 le rapport indique que les scientifiques sont « persuadés » que la 
planète continuera à se réchauffer au cours du siècle, causant davantage
 de canicules, de sécheresses et une augmentation du niveau des mers. 
Une
 accumulation des émissions de gaz à effet de serre provoquées par les 
activités humaines, principalement à cause de la combustion des 
carburants fossiles, réchauffe l’atmosphère et les océans, faisant 
augmenter le niveau des mers et fondre la glace Arctique, d’après ce 
qu’indique le rapport, qui appuie l’avis du Groupe Intergouvernemental 
d’experts des Nations Unies sur l’Evolution du Climat (GIEC). 
L’étude
 publiée par les scientifiques prévoit que les températures augmenteront
 entre 2,6 et 4,8°C d’ici 2100 à moins que les gouvernements n’agissent 
pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, soit des chiffres 
qui correspondent aux estimations de l’ONU. 
Les températures ont déjà augmenté de 0,8°C depuis le 19ème siècle. 
Près
 de 200 nations se sont mises d’accord pour élaborer un accord d’ici la 
fin de l’année 2015 pour lutter contre le changement climatique. Jusqu’à
 présent, il y a eu peu de progrès dans les négociations, en partie à 
cause de la faible croissance économique qui a minimisé les efforts des 
gouvernements. 
Les
 décisions politiques ne sont possibles que si « elles sont basées sur 
les meilleurs conseils possibles concernant la science du changement 
climatique » a déclaré Paul Nurse, Président de la Royal Society. 
Le
 hiatus du réchauffement climatique pourrait être causé par des 
changements des océans qui absorbent plus de chaleur dans l’atmosphère, 
d’après le rapport. D’autres études suggèrent que les éruptions 
volcaniques qui réduisent la lumière du soleil, ou une production moins 
importante de rayons solaires pourraient aussi contribuer à ce 
ralentissement. 
Brian
 Hoskins, de l’Imperial College London, a déclaré que les tendances au 
réchauffement de ces dernières décennies avaient beaucoup varié malgré 
l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. « C’est un 
escalier plutôt qu’une tendance douce vers le haut » a-t-il déclaré. 
Parmi
 les signes d’augmentation des températures, le rapport note les 
canicules record en Australie en 2013, aux Etats-Unis en 2012, en Russie
 en 2010 et en Europe en 2003. Il y a eu moins de vagues de froid, comme
 ont pu connaître les Etats-Unis cet hiver. 
«
 Il est désormais plus certain que jamais, si on se base sur de 
nombreuses preuves, que les hommes font changer le climat de la Terre » 
a-t-il déclaré. 
L’an
 dernier, le GIEC a fait augmenter la probabilité pour que les activités
 humaines plutôt que des variations naturelles ne soient la principale 
cause du réchauffement depuis les années 1950, à au moins 95% contre 90%
 dans l’évaluation précédente publiée en 2007. 
 
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