Le
Président américain Barack Obama et les dirigeants de l’Union
Européenne qui sont réunis à Bruxelles ce mois-ci, associeront leurs
forces pour lutter contre le changement climatique, démontrant la solidarité du monde développé concernant la nécessité de conclure un nouvel accord mondial sur le climat.
Mais
le langage diplomatique est susceptible de décevoir les écologistes
appelant à des promesses urgentes et ambitieuses pour réduire les
émissions de gaz à effet de serre.
«
La croissance économique durable ne sera possible que si nous gérons le
changement climatique » indique une première ébauche de communiqué dans
la perspective du sommet Etats-Unis-Europe qui aura lieu le 26 Mars. Le
texte est soumis à davantage de négociations entre l’Union Européenne
et les Etats-Unis.
Les Etats-Unis, deuxième principal émetteur mondial, avec la Chine, représentent 40% des émissions de gaz à effet de serre. |
Les
deux géants préparent actuellement de nouveaux objectifs régionaux de
réduction des émissions pour le premier trimestre 2015, en anticipation
du sommet de l’ONU à Paris qui devrait déboucher sur la conclusion d’un
nouvel accord mondial.
Son
objectif doit être de limiter toute augmentation moyenne des
températures à moins de 2°C par rapport aux taux préindustriels et «
devrait ainsi inclure des contributions ambitieuses de limitation,
notamment de la part des économies majeures mondiales et d’autres
émetteurs significatifs » indique le document.
L’Union
Européenne a cherché à mener les efforts de réduction du réchauffement
mondial avec des objectifs de réduction des émissions plus ambitieux que
tout autre bloc mais certains de ses Etats membres, et notamment la
Pologne, affirment qu’il n’est pas nécessaire que l’Europe prenne la
tête du mouvement dans la mesure où elle n’est responsable que de 10%
des émissions mondiales.
Les Etats-Unis, deuxième principal émetteur mondial, avec la Chine, représentent 40% des émissions de gaz à effet de serre.
Plus
tôt au cours du mois, la directrice climatique de l’ONU, Christiana
Figueres, a déclaré qu’une coopération plus étroite entre la Chine et
les Etats-Unis pourrait stimuler les perspectives d’un accord de l’ONU
en 2015.
Les
militants écologistes européens affirment qu’un tel partenariat
pourrait aussi marginaliser l’Europe dans le débat et dans la course
pour maintenir les avancées technologiques visant à dé-carboniser
l’énergie.
Pour
préparer sa position de négociation dans la perspective des discussions
de 2015, la Commission Européenne a annoncé en Janvier sa politique
climatique et énergie à horizon 2030, y compris un objectif suggéré de
réduire de 40% les émissions de CO2. Le bloc visait à réduire de 20% ses
émissions d’ici 2020 par rapport aux taux de 1990, un objectif qu’il a
déjà pratiquement atteint.
Les
Etats-Unis en comparaison ont déclaré qu’ils réduiraient leurs
émissions de 17% d’ici 2020 par rapport à 2005, ce qui équivaut à une
diminution de 3,5% par rapport aux taux de 1990.
Juste
avant la visite de Barack Obama à Bruxelles, un sommet de dirigeants de
l’Union Européenne les 20 et 21 Mars, débattra de la politique
climatique et énergétique 2030 du bloc, mais ne devrait pas conclure sur
un accord définitif. La Pologne, qui dépend du charbon pour une grande
partie de son énergie, bloquera probablement tout accord pour l’instant.
Mais
la Grande-Bretagne a déclaré que l’Europe devrait non seulement prendre
un engagement anticipé de réduire d’au moins 40% ses émissions, mais
devrait aussi augmenter l’objectif à 50% si le reste du monde signe un
accord.
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