jeudi 12 décembre 2013

L’Union Européenne critiquée pour sa politique énergie et environnement (Par Sandra BESSON)


L’Union Européenne a été critiquée dans une lettre ouverte par un groupe de défense de l’environnement pour son manque d’ambition en matière de politique Energie et Environnement post-2020.
Les législateurs européens se sont soumis aux préoccupations de l’industrie à propos du coût des politiques environnementales sans même explorer le potentiel de réductions plus importantes des émissions de gaz à effet de serre, d’après ce qu’ont déclaré des groupes de défense de l’environnement dans une lettre adressée à la Commission Européenne.


La Commission devrait dévoiler en Janvier sa vision pour la politique à horizon 2030 en matière d’énergie et d’environnement qui suivra les objectifs 2020 de réduction des émissions carbone, d’amélioration de l’efficience énergétique et l’augmentation accrue de sources renouvelables d’énergie.
Si l’Union Européenne parvient à adopter un objectif de réduction de ses émissions à horizon 2030, elle deviendra le premier bloc majeur de pays à le faire avant un nouvel accord mondial sur le changement climatique qui devrait être adopté en 2015.

La Commission devrait dévoiler en Janvier sa vision pour la politique à horizon 2030 en matière d’énergie et d’environnement

Dans leur lettre à la Secrétaire Générale de la Commission, Catherine Day, datée du 21 Novembre, trois groupes représentant un grand nombre d’entreprises de l’Union Européenne – la Coalition pour les Economies d’Energie, le Conseil Européen pour l’Energie Renouvelable, et le Réseau Action Climatique – argue que l’évaluation de l’impact des objectifs 2030 de la Commission « sont loin des standards nécessaires ».

Notamment, la lettre indique que l’évaluation n’inclut pas une grande gamme d’options et place les politiques avant l’analyse scientifique.

« Nous avons trouvé inexplicable le manque de scénario de réduction des émissions de gaz à effet de serre de plus de 45% dans la mesure où un ensemble d’acteurs, y compris les gouvernements, appellent à une réduction de 50%, 55% et plus » indique la lettre.

La Grande-Bretagne par exemple a exhorté à un objectif de 50%, bien que 10% de ces 50% puissent provenir de compensations achetées sur le marché mondial, laissant seulement 40% venant de réductions nationales plus difficiles à réaliser.

Les sources de l’Union Européenne ont indiqué que le document en Janvier était susceptible de fixer un objectif de réduction des émissions carbone de 40%, qui pourrait être débattu par les leaders du bloc lors d’un sommet en Mars.

Cet objectif pourrait être accompagné d’un autre objectif visant à obtenir 30% d’énergie de sources renouvelables, mais probablement au niveau de l’Union Européenne plutôt qu’au niveau national.

La Commission a indiqué qu’il était prématuré de se mettre d’accord sur un autre objectif d’économies d’énergie après les négociations difficiles l’an dernier pour la mise en place de l’objectif existant d’une amélioration de 20% de l’efficience énergétique par rapport à l’approche « business as usual ».

Les militants ont déclaré qu’un bon exemple de l’absence de volonté de la Commission est un paragraphe indiquant que les scénarios pour les renouvelables de plus de 35% n’ont pas été analysés en détail parce qu’ils impliqueraient une réduction de plus de 45% des émissions ou entreraient en conflit avec par exemple les plans de certains Etats membres en matière d’énergie nucléaire.

La Commission cherche à équilibrer les préoccupations des écologistes avec celles de l’industrie et certains gouvernements s’inquiètent de l’impact sur la compétition d’objectifs environnementaux plus stricts.


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