samedi 17 mai 2014

climat rechauffement Climat - Réchauffement - Effet de serre - Températures Diminution des émissions de gaz à effet de serre des nations industrialisées en 2012 (Par Sandra BESSON)

Les émissions de gaz à effet de serre des nations industrialisées ont enregistré une baisse de 1,3% entre 2011 et 2012, notamment grâce à un fort déclin des émissions produites par les Etats-Unis.

Les émissions de gaz à effet de serre des nations industrialisées ont diminué de 1,3% en 2012, conduites notamment par un déclin des émissionsaux Etats-Unis, qui ont atteint leur niveau le plus bas en presque vingt ans du fait du passage du charbon au gaz naturel, d’après ce que montrent des statistiques officielles.

Les émissions de plus de 40 nations étaient 10% inférieures au niveau de 1990 en 2012, d’après les données de l’Organisation des Nations Unies (ONU), qui sont la principale jauge des efforts faits pour lutter contre le changement climatique.
Cependant, les émissions augmentant partout ailleurs, les experts estiment que le taux de déclin est encore trop lent pour limiter l’augmentation des températures moyennes mondiales à 2°C par rapport au niveau préindustriel, un plafond fixé par près de 200 nations pour éviter les sécheresses, les canicules et l’augmentation du niveau des mers.
Les émissions mondiales sont passées à 49 milliards de tonnes en 2010 contre 38 milliards en 1990



En 2012, « la success story est le déclin des émissions aux Etats-Unis » a déclaré Glen Peters, du Centre pour la Recherche Internationale sur le Climat et l’Environnement à Oslo. « L’Europe est un mélange entre une lente croissance du PIB compensée par un passage au charbon dans certains pays ».

Les émissions totales des nations industrialisées sont passées de 17,5 à 17,3 milliards de tonnes entre 2011 et 2012, contre 19,2 milliards en 1990, l’année de référence pour la convention de l’ONU sur le changement climatique.

Les émissions américaines ont diminué de 3,4% en 2012 pour passer à 6,5 milliards de tonnes, le niveau le plus bas depuis 1994, d’après ce qu’a indiqué l’Agence pour la Protection de l’Environnement (EPA) le 15 Avril. La chute était associée à des prix très faibles du gaz naturel, aidés par un boom des gaz de schiste et une transition du charbon au gaz naturel, un hiver doux et une meilleure efficience des transports.

Dans l’Union Européenne, les émissions ont diminué de 1,3% en 2012 pour passer à 4,5 milliards de tonnes et étaient 19,2% moins importantes que les taux de 1990, d’après les données de l’Agence Européenne pour l’Environnement.

Les émissions des transports routiers ont diminué dans certaines nations de l’Union Européenne telles que l’Italie, l’Espagne et la Grèce, affectées par le déclin économique. Les émissions ont à nouveau augmenté en Allemagne et en Grande-Bretagne, avec plus de charbon utilisé pour produire de l’électricité.

Parmi les autres nations majeures, les émissions ont diminué au Canada en 2012 mais ont augmenté en Russie, au Japon et en Australie.

Le déclin total des émissions dans les nations industrialisées n’est cependant pas suffisant pour compenser une augmentation des émissions mondiales, conduite par les économies émergentes telles que la Chine, l’Inde, le Brésil, et l’Afrique du sud, qui utilisent plus d’énergie alors que leur population devient de plus en plus riche.

Les émissions mondiales sont passées à 49 milliards de tonnes en 2010 contre 38 milliards en 1990, d’après le Groupe Intergouvernemental d’experts des Nations Unies sur l’Evolution du Climat (GIEC).

Les gouvernements se sont mis d’accord pour établir un nouveau pacte pour ralentir le changement climatique d’ici la fin de l’année 2015 pour succéder au Protocole de Kyoto, qui n’engage que certaines nations développées à réduire leurs émissions jusqu’à 2020.

Le GIEC affirme qu’il y a au moins 95% de chances pour que les activités humaines, et non les variations naturelles du climat, soient la cause principale du réchauffement enregistré depuis le milieu du 20ème siècle.

Corinne Le Quere, professeur de changement climatique à l’Université d’East Anglia en Angleterre, a déclaré que des mesures bien plus strictes étaient nécessaires pour atteindre l’objectif visant à limiter le réchauffement climatique à 2°C, avec des réductions mondiales d’environ 3% par an.

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