Les émissions de gaz à effet de serre
des nations industrialisées ont diminué de 1,3% en 2012, conduites
notamment par un déclin des émissionsaux Etats-Unis, qui ont atteint
leur niveau le plus bas en presque vingt ans du fait du passage du
charbon au gaz naturel, d’après ce que montrent des statistiques
officielles.
Les
émissions de plus de 40 nations étaient 10% inférieures au niveau de
1990 en 2012, d’après les données de l’Organisation des Nations Unies
(ONU), qui sont la principale jauge des efforts faits pour lutter contre
le changement climatique.
Cependant,
les émissions augmentant partout ailleurs, les experts estiment que le
taux de déclin est encore trop lent pour limiter l’augmentation des
températures moyennes mondiales à 2°C par rapport au niveau
préindustriel, un plafond fixé par près de 200 nations pour éviter les
sécheresses, les canicules et l’augmentation du niveau des mers.
Les émissions mondiales sont passées à 49 milliards de tonnes en 2010 contre 38 milliards en 1990 |
En
2012, « la success story est le déclin des émissions aux Etats-Unis » a
déclaré Glen Peters, du Centre pour la Recherche Internationale sur le
Climat et l’Environnement à Oslo. « L’Europe est un mélange entre une
lente croissance du PIB compensée par un passage au charbon dans
certains pays ».
Les
émissions totales des nations industrialisées sont passées de 17,5 à
17,3 milliards de tonnes entre 2011 et 2012, contre 19,2 milliards en
1990, l’année de référence pour la convention de l’ONU sur le changement
climatique.
Les
émissions américaines ont diminué de 3,4% en 2012 pour passer à 6,5
milliards de tonnes, le niveau le plus bas depuis 1994, d’après ce qu’a
indiqué l’Agence pour la Protection de l’Environnement (EPA)
le 15 Avril. La chute était associée à des prix très faibles du gaz
naturel, aidés par un boom des gaz de schiste et une transition du
charbon au gaz naturel, un hiver doux et une meilleure efficience des
transports.
Dans
l’Union Européenne, les émissions ont diminué de 1,3% en 2012 pour
passer à 4,5 milliards de tonnes et étaient 19,2% moins importantes que
les taux de 1990, d’après les données de l’Agence Européenne pour
l’Environnement.
Les
émissions des transports routiers ont diminué dans certaines nations de
l’Union Européenne telles que l’Italie, l’Espagne et la Grèce,
affectées par le déclin économique. Les émissions ont à nouveau augmenté
en Allemagne et en Grande-Bretagne, avec plus de charbon utilisé pour
produire de l’électricité.
Parmi
les autres nations majeures, les émissions ont diminué au Canada en
2012 mais ont augmenté en Russie, au Japon et en Australie.
Le
déclin total des émissions dans les nations industrialisées n’est
cependant pas suffisant pour compenser une augmentation des émissions
mondiales, conduite par les économies émergentes telles que la Chine,
l’Inde, le Brésil, et l’Afrique du sud, qui utilisent plus d’énergie
alors que leur population devient de plus en plus riche.
Les
émissions mondiales sont passées à 49 milliards de tonnes en 2010
contre 38 milliards en 1990, d’après le Groupe Intergouvernemental
d’experts des Nations Unies sur l’Evolution du Climat (GIEC).
Les
gouvernements se sont mis d’accord pour établir un nouveau pacte pour
ralentir le changement climatique d’ici la fin de l’année 2015 pour
succéder au Protocole de Kyoto, qui n’engage que certaines nations
développées à réduire leurs émissions jusqu’à 2020.
Le
GIEC affirme qu’il y a au moins 95% de chances pour que les activités
humaines, et non les variations naturelles du climat, soient la cause
principale du réchauffement enregistré depuis le milieu du 20ème siècle.
Corinne
Le Quere, professeur de changement climatique à l’Université d’East
Anglia en Angleterre, a déclaré que des mesures bien plus strictes
étaient nécessaires pour atteindre l’objectif visant à limiter le
réchauffement climatique à 2°C, avec des réductions mondiales d’environ
3% par an.
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