samedi 17 mai 2014

Pollution atmosphérique : l’Inde a les villes les plus polluées (Par Sandra BESSON)

Pollution atmosphérique : l’Inde a les villes les plus polluées
L’Inde compte les villes les plus polluées au monde en termes de pollution atmosphérique d’après une étude menée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Une initiative menée par l’Organisation Mondiale de la Santé pour mesurer la pollution dans les villes dans le monde a montré que New Delhi admettait avoir l’air le plus pollué, tandis que les mesures de Pékin, comme son ciel, étaient loin d’être claires.

L’étude de 1600 villes a montré que la pollution atmosphérique s’était aggravée depuis une étude de moindre grande échelle réalisée en 2011, notamment dans les pays pauvres, plaçant les urbains en situation de risque plus élevé de cancer, d’accident cardio-vasculaire et de maladie cardiaque.





La pollution atmosphérique a tué environ 7 millions de personnes en 2012, en faisant le risque de santé environnemental le plus important au niveau mondial, d’après ce qu’indique l’OMS.

La pollution atmosphérique a tué environ 7 millions de personnes en 2012


Treize des 20 villes les plus polluées se trouvent en Asie, avec New Delhi, Patna, Gwalior et Raipur au sommet du classement. La capitale indienne enregistre une moyenne annuelle de 153 microgrammes de particules fines, appelées PM2,5 par mètre cube.

Pékin, connue pour le smog qui a incité certains habitants anglophones à surnommer la ville « Greyjing », se classe à la 77ème place avec une lecture de 56 pour les PM2,5, soit un taux équivalent à un tiers du taux de pollution de New Delhi.

Les experts de l’OMS ont déclaré que les données de la Chine dataient de 2010, l’année la plus récente de données rendues disponibles par la Chine. Mais le gouvernement de Pékin a commencé à publier des données toutes les heures pour cette pollution en Janvier 2012. Un an après avoir commencé à publier les données, la qualité de l’air de Pékin a atteint « le pire de son histoire » d’après Greenpeace, avec une mesure de PM2,5 atteignant 900 à certaines occasions.

Le gouvernement de Pékin a déclaré le mois dernier que les concentrations de PM2,5 stagnaient à une moyenne quotidienne de 89,5 microgrammes par mètre cube en 2013, soit 156 % plus élevé que les standards nationaux. De telles mesures placeraient Pékin à la 17ème place du classement de l’OMS. L’OMS a déclaré qu’il n’y avait pas de niveau sain pour la pollution PM2,5.

A l’autre bout de l’échelle, 32 villes signalent une mesure de PM2,5 inférieure à 5. Les trois-quarts de ces villes sont canadiennes, y compris Vancouver, l’une d’elle se trouve en Islande, et les sept autres sont américaines.

Des experts de l’OMS insistent pour dire que l’étude n’avait pas l’intention de nommer les villes les plus pauvres pour les humilier, dans la mesure où les villes impliquées avaient volontairement donné des informations pour tenter de contribuer à leur dépollution.

Maria Neira, Directrice pour la Santé Publique, les Déterminants Environnementaux et Sociaux de la Santé de l’OMS, a déclaré que le but était de « défier » les villes. Elle pense que l’étude les aidera à devenir plus ouvertes quant à la qualité de leur air, qui est souvent pollué par la combustion du charbon, les industries polluantes et le trafic automobile.

Elle a rejeté toutes les suggestions selon lesquelles la Chine pourrait tricher et a déclaré que le pays faisait de plus en plus d’efforts pour réunir des données concernant la pollution atmosphérique fiables.

« Nous discutons beaucoup le fait que la Chine s’atèle au problème de la pollution atmosphérique. Notre directrice générale (Margaret Chan) était récemment là bas et elle a déclaré que la Chine était l’un des pays ayant l’un des problèmes de pollution atmosphérique les plus graves au niveau mondial. Nous continuerons les discussions sur ce sujet pour nous assurer que les mesures cohérentes soient en place pour réduire la pollution atmosphérique ».

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