La Journée européenne d’information sur les
antibiotiques a lieu mardi 18 novembre. Avec une préoccupation : la
multiplication des cas d’infections dits « difficiles » à traiter
avec des antibiotiques courants. La situation tient à trois facteurs :
les antibiotiques ont été trop utilisés; les bactéries ont développé
leur résistance à ces médicaments; et les industriels ont levé le pied
en matière de recherche, laissant les médecins dans des impasses
thérapeutiques face aux « superbactéries » qui ont émergé.
- La consommation reste élevée
En France, par exemple, la consommation d’antibiotiques reste supérieure à la moyenne en Europe et aux Etats-Unis. Et « même si [elle] a diminué à partir des années 2000, une tendance à la hausse, observée depuis 2010, s’est confirmée en 2013 », constate l’Agence nationale de sécurité du médicament. Depuis 2010, le recours aux antibiotiques a bondi de près de 6 %.
- La résistance s’accroît
- La recherche s’en désintéresse
Les Etats réagissent
En Europe, l’Innovative Medicines Initiative (IMI) a débloqué une enveloppe de 224 millions d’euros pour financer le programme « New Drugs for Bad Bugs » (Nouveaux médicaments contre les bactéries). Aux Etats-Unis, le gouvernement finance depuis 2010 plusieurs programmes.
Cet engagement commence à payer. En 2013, le suisse Roche, qui avait abandonné toute recherche à la fin des années 1990, est revenu dans les antibiotiques avec plusieurs acquisitions, dont celle de son compatriote Polyphor.
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