A force de débattre sur la transition énergétique, on peut se
demander s’il ne s’agit pas d’un vœu pieux. Il y a certes urgence, mais
que faire ? Le ralentissement économique et la précarité sociale ne
sont-ils pas plus préoccupants ? La tentation est grande de dire :
épongeons d’abord la dette, puis tâchons de sauver l’emploi : pour
l’environnement, on repassera ! C’est d’ailleurs la classique stratégie
d’Horace face aux Curiaces : face à trois adversaires, on cherchera à
les affronter séparément.
Et si, en l’occurrence, c’était une erreur que de vouloir mener
successivement ces combats ? Et si les dettes souveraines et privées, la
désindustrialisation et les enjeux énergétiques, ces trois défis
coriaces, étaient en définitive trois aspects d’un même défi ? Si le
désendettement, la basse consommation d’énergie et l’emploi relevaient
d’un même combat, celui de la transition énergétique ? Telle est la
vision du projet de Société de financement de la transition énergétique
(SFTE) lancé en novembre 2013 à la suite du Débat national sur la
transition énergétique.
Son objectif : favoriser le financement massif de la rénovation
thermique des écoles, des hôpitaux, du parc immobilier public, en
associant tous les acteurs concernés. Mobiliser le secteur privé aux
côtés des pouvoirs publics pour le financement partagé de cette
rénovation thermique est dès à présent considéré comme un enjeu
national.
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