La compagnie régionale d'électricité Kansai Electric Power, ...
La compagnie régionale d'électricité Kansai Electric Power,
qui alimente une partie de l'ouest du Japon, s'apprête à demander une
dérogation pour faire fonctionner deux de ses réacteurs nucléaires plus
de 40 années au total, malgré des normes de sûreté durcies depuis
l'accident de Fukushima, selon la presse nippone.
Actuellement,
les 48 unités de l'archipel (sans compter les six condamnées de la
centrale accidentée Fukushima Daiichi)sont stoppées.
Kansai
Electric envisage cependant de relancer plusieurs de ses tranches et a
déjà déposé des dossiers en ce sens auprès de l'Autorité de régulation
nucléaire.
Au-delà de ces réacteurs relativement récents pour
lesquels elle attend désormais la certification de cette institution
indépendante, Kansai Electric prévoit de demander une prorogation de la
durée d'exploitation de ses unités 1 et 2 de la centrale de Takahama
(ouest) qui vont prochainement atteindre 40 ans, a affirmé jeudi en une
le quotidien économique Nikkei.
Au Japon, depuis le drame de
Fukushima provoqué par un tsunami en mars 2011, les réacteurs nucléaires
ne doivent pas fonctionner plus de 40 ans. Mais, moyennant des
contrôles poussés et modifications techniques, ils peuvent en théorie
obtenir une dérogation pour 20 ans supplémentaires.
Le
gouvernement japonais a récemment demandé à toutes les compagnies
d'électricité du Japon de déclarer rapidement leurs intentions au sujet
des réacteurs atteignant la limite d'âge.
Toutes sont donc tenues
de faire des savants calculs pour comparer les différentes options
(démantèlement, travaux de mise en conformité, etc.) en fonction des
avantages et inconvénients matériels et financiers qu'il y a à faire
tourner ou non chacun de leurs réacteurs.
Kansai Electric
estimerait pour l'heure qu'elle aurait intérêt à prolonger le
fonctionnement des unités 1 et 2 de Takahama, sous réserve toutefois
d'examens plus approfondis. La décision officielle de lancer les
procédures requises doit être prise la semaine prochaine, selon le
Nikkei.
Les investisseurs à la Bourse de Tokyo ont bien accueilli
ces fuites médiatiques: le titre gagnait 2,70% dans les premières
minutes de transactions jeudi, pour s'établir à 1.200 yens.
Parmi
la dizaine de compagnies régionales nippones, Kansai Electric, avec ses
11 réacteurs (4 à Takahama, 4 à Ohi et 3 à Mihama), était celle qui
était la plus dépendante à l'énergie atomique avant la catastrophe de
Fukushima.
A l'instar des autres producteurs de courant du Japon,
pour pallier le manque après l'arrêt de ses tranches, elle a remis en
exploitation des centrales thermiques et fait payer la facture
d'hydrocarbures aux clients pour lesquels le prix de l'électricité a
fortement augmenté.
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