Il précise, pour la première fois, la part du budget des ménages consacrée à l’eau (1,23%) ou bien encore remet à jour d’anciennes évaluations telles que le linéaire français de réseaux d’eau potable (1 050 000 km) et d’assainissement collectif (370 000 km).
L’observatoire offre un accès national en ligne aux
données publiques sur l’organisation, la gestion et la performance des
services. Ces éléments permettent d’évaluer la qualité économique,
technique, sociale et environnementale des services sur une base
objective, reconnue et partagée par tous les acteurs du secteur de
l’eau.
Les dernières analyses de données publiées dans le
second rapport de l’observatoire donnent un éclairage
complet sur l’organisation et la performance des
services publics d’eau et d’assainissement, pour
l’année 2010.
Un prix moyen de l’eau de 3,66 €/ m3
Le prix global moyen de l’eau et de l’assainissement
collectif au 1er janvier 2011 s’élève, à 3,66 €/m3 pour une consommation
annuelle de 120 m3 d’eau. Un prix qui demeure, comparé aux autres pays
européens, moins cher qu’en Allemagne, au Danemark, aux Pays Bas ou
encore au Royaume-Uni*. Seule l’Espagne et l’Italie affichent des prix
plus bas que la France.
Le prix global de l’eau, qui comprend le prix pour l’eau
potable et celui pour l’assainissement collectif, présente une forte
variabilité territoriale. Il est plus élevé au nord d’une diagonale
allant du nord-est au
sud-ouest. Les régions Provence-Alpes-Côte-d’Azur (3,19 €/m3) et
Bretagne (4,51 €/m3) ainsi que les départements de l’Isère (2,84 €/m3)
et de l’Aisne (5,03 €/m3) présentent les valeurs extrêmes observées
au sein des régions et des départements. De très nombreux facteurs de
contexte – provenance des eaux, dispersion de l’habitat, pression
touristique…– contribuent à expliquer ces écarts de prix.
La part du revenu des ménages consacrée au poste de
dépense « eau et assainissement » , calculée sur un volume de 120 m3/an,
est de 1,23 %. En comparaison, la dépense énergétique des ménages
français pour leur habitation est de l’ordre de 5 %.
1 milliard de m3 de fuites d’eau par an dans les réseaux d’eau potable
Depuis le Grenelle de l’environnement, les pertes d’eau
par fuite sur les réseaux d’eau potable sont désormais placées sous
haute surveillance. En effet, les fuites dans les réseaux d’eau potable
de France s’élèvent à près d’un milliard de m3 par an, soit 20 % du
volume d’eau traitée et mis en distribution, sachant que 5 à 10 % de
pertes constituent, à l’échelle d’un réseau, un minimum incompressible.
On évalue à un quart le nombre de services devant améliorer leur
rendement de réseau pour être conforme à la nouvelle règlementation en
vigueur.
Une eau potable de très bonne qualité
Les taux de conformité bactériologique et
physicochimique
sont respectivement de 99,5 % et de 98,9 % pour l’année 2010. Ils
confirment l’excellente qualité de l’eau potable française (dans
les limites des exigences de la règlementation actuelle). La qualité de
l’eau est d’autant meilleure que le service est de taille importante.
Un paysage français morcelé
Les collectivités chargées de l’eau et de
l’assainissement sont très nombreuses : au 31 décembre 2010, 24 033
autorités organisatrices
assurent la gestion de 34 846 services d’eau potable, d’assainissement
collectif et d’assainissement non collectif.
En eau potable comme en assainissement collectif, les
services de moins de 1 000 habitants représentent environ deux tiers des
services français. Ceux de plus de 3 500 habitants représentent 15 à
20 % d’entre eux.
* : Source : 9e édition de l’enquête
réalisée par le cabinet NUS Consulting sur le prix des services de l’eau
en Europe entre 2011 et 2013 pour la Fédération professionnelle des
entreprises de l’eau.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire