dimanche 27 octobre 2013

L'économiste Jeremy Rifkin veut faire du Nord-Pas-de-Calais la région pilote de la transition énergétique d'ici à 2050

L'économiste américain était attendu, vendredi 25 octobre, à Lille. Après onze mois de travail et d'échanges, Jeremy Rifkin, doit livrer son « master plan » pour faire passer la région Nord-Pas-de-Calais dans « la troisième révolution industrielle », une économie décarbonée. A l'horizon 2050, le Nord-Pas-de-Calais devra avoir réduit de 60 % sa consommation énergétique et divisé par quatre ses émissions de gaz à effet de serre.
L'économiste, reconverti en hommes d'affaires, s'est vu confier cette mission, pour la « modique » somme de 360 000 euros financés par la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) et le conseil régional.
ÉCONOMIE CIRCULAIRE
La troisième révolution industrielle de M. Rifkin s'appuie sur cinq piliers : énergies renouvelables, bâtiments producteurs d'énergie, stockage de l'énergie, réseaux intelligents, transports non polluants.

Peu de médicaments nouveaux pour soigner les "maladies négligées"

Parmi les 850 nouveaux médicaments ou vaccins autorisés dans le monde au cours de la période 2000-2011, seulement 4% (37 exactement) concernaient les "maladies négligées", un qualificatif hélas justifié.

Deux étudiants burkinabés ont imaginé le Fasosoap, un savon anti-paludisme.
Ces maladies, qui sévissent principalement dans les pays en développement, sont le paludisme, la tuberculose, la maladie du sommeil, la leishmaniose ou encore les maladies diarrhéiques. Autant de fléaux qui représentent 11% du poidstotal des maladies sur la planète, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'infection par le VIH ou les méningites ne sont pas prises en compte dans cette étude mise en ligne, jeudi 24 octobre, par la revue en accès libre The Lancet Global Health.
INITIATIVES MILITANTES
L'étude a été menée par des chercheurs de la fondation DNDi (Initiative médicaments pour les maladies négligées) de l'OMS, de Médecins sans frontières, de l'Université et du CHU de Grenoble ainsi que de l'Université d'Oxford. Lors d'un précédent travail, publié en 2002, ils avaient déjà constaté que, pour la période 1975-1999, les médicaments ou vaccins contre les maladies négligées ne représentaient que 1,1% des nouveaux médicaments autorisés. La mobilisation impulsée ces dix dernières années par des initiatives militantes a donc un peu porté ses fruits puisque l'on passe de 1,1% à 4%. Le constat n'en reste pas moins affligeant.
La plupart des 850 nouveaux médicaments parvenus sur le marché entre 2000 et 2011 dérivaient de molécules déjà existantes. Sur les 336 "nouvelles entités chimiques" autorisées, seulement quatre étaient destinées aux maladies négligées : trois contre le paludisme et une contre les maladies diarrhéiques.
PIPE-LINE DE LA RECHERCHE
La pauvreté du "pipe-line" de la recherche dans ce domaine n'a rien de surprenant. Les auteurs de l'étude nous apprennent que, sur près de 150 000 essais cliniques recensés à la date du 31 décembre 2011, à peine plus de 2000  portaient sur des maladies négligées. Pourtant, la moitié des nouveaux médicaments destinés àsoigner les maladies négligées et autorisés entre 2000 et 2011 figurent sur la liste des médicaments essentiels établie par l'OMS, contre 4% pour ceux visant les autres pathologies. Sur le total des 49 maladies négligées prises en compte dans l'étude, 11 ne présentaient pas de déficit en recherche et développement. Pour la moitié d'entre elles, des efforts ont été enregistrés.
Sans surprise, la majorité (54%) de ceux qui poussent à la recherche et au développement dans ce domaine sont issus du secteur public, tandis que 23% émanent du secteur privé (laboratoires pharmaceutiques et sociétés de biotechnologie). Le secteur privé sans but lucratif (partenariats, organismes caritatifs ou fondations) représente 15% des promoteurs, le reste (8%) est d'origine mixte.
Les six années à venir devraient voir arriver de nombreux vaccins, mais peu de médicaments nouveaux contre les maladies négligées : 28 nouveaux produits, mais seulement 5 nouvelles entités chimiques.

La gestion des déchets, l'autre catastrophe

Avez-vous bien éliminé vos vieux pots de peinture ? Fait arrimer la cuve à fuel située derrière la maison ? Effectué des sauvegardes informatiques des documents nécessaires à la marche de votre entreprise ? Si oui, vous faites partie des rares citoyens conscients que les pires catastrophes sont celles qui n'ont pas été anticipées.
>> Lire le reportage : Un an après l'ouragan Sandy, New York reste vulnérable
La remarquable série de guides publiés, jeudi 24 octobre, par le Groupe d'expertise et d'intervention déchets postcatastrophe (Geide) et mis en ligne sur son site (Geide.asso.fr) vise à sensibiliser particuliers, collectivités et acteurs économiques à l'importance de la gestion des déchets solides et liquides laissés derrière eux par les séismes, cyclones, inondations, feux de forêt et feux industriels.
Ces guides s'articulent autour de trois temporalités : prévenir, réagir, rétablir. « Les déchets sont les orphelins des catastrophes naturelles, affirme Jacky Bonnemain, président de l'association Robin des Bois et coauteur des guides avec Charlotte Nithard. En matière de prévention dans ce domaine, nous en sommes à l'an zéro. Le but de ces guides est de combler cette indifférence à l'égard des déchets. »

A Ajaccio, une vingtaine de pays appellent à préserver d'urgence la biodiversité marine

L'appel sur la préservation du milieu marin, lancé samedi 26 octobre par dix-neuf ministres, quelques ambassadeurs et nombre de représentants d'organisations internationales réunis en Corse, a un nom qui sonne bien : le message d'Ajaccio. Cela l'aidera-t-il à être entendu ?

Les auteurs de ce texte semblent avoir pris acte des conclusions pressantes ducongrès Impac 3, qui a rassemblé à Marseille pendant une semaine des scientifiques, des gestionnaires d'aires marines protégées (AMP), des membres d'ONG, des représentants de bailleurs de fonds – au total 1 500 participants venus de près de 90 pays.

Ils insistent en effet sur la nécessité de "l'urgence de l'action, de la mobilisation"générale et veulent rappeler à tous les États leurs engagements vis-à-vis de la biodiversité marine, en particulier ceux pris dans le cadre des Nations Unies. "La santé des océans est essentielle pour le maintien de la vie sur l'ensemble de laplanète", rappellent les ministres.
Ces derniers se déclarent donc "préoccupés par le fait qu'avec moins de 3 % des océans couverts par des AMP, le niveau de protection nécessaire est encore loin d'être atteint". Surtout si l'on ne prend en compte que les parcs marins, réserves et autres zones vulnérables à préserver qui disposent réellement d'un plan de gestion et de moyens suffisants pour faire respecter leurs réglementations sur et sous l'eau.
ZONE SANS LOI
Pour les observateurs rompus au ton solennel qui convient à ce genre d'exercice, cet appel affiche une ambition supérieure à la moyenne internationale vis-à-vis d'un milieu qui couvre les deux-tiers de la planète, mais reste largement une zone sans loi : 64 % des océans se trouvent hors des juridictions nationales, et le statut de la haute-mer est l'objet de discussions internationales. Le message d'Ajacciotente donc d'accélérer le mouvement en glissant qu'il faudrait parvenir"urgemment" à s'entendre afin de protéger des espaces très riches en biodiversité... mais aussi en ressources fossiles et minérales.
Il multiplie les appels tout azimut. En direction des États membres de la Convention pour la conservation de la faune et de la flore marine antarctiques (dont la France fait partie) notamment : ceux-ci sont réunis ces jours-ci enAustralie afin de parvenir à un accord sur la création de sanctuaires marins dans ces eaux lointaines. Ces dernières années, les précédentes rencontres ont buté sur l'opposition de la Russie et se sont soldées par des échecs.
Le message d'Ajaccio s'adresse aussi à l'Union européenne. Alors qu'à Bruxelles, le maître mot du moment est la "planification spatiale en mer" – une terminologie qui préfigure la façon dont les activités économiques voudraient se partagerl'espace (tourisme, transport, extractions diverses, éoliennes offshore par exemple) – les ministres affirment vouloir encourager "la prise en compte des objectifs de conservation de la nature" dans tous ces secteurs en plein développement.
Les ministres en appellent au dialogue avec l'ensemble des usagers de la mer et avec les acteurs de la pêche, aux initiatives de la société civile qui soutiennent les les travaux scientifiques. Ils se tournent surtout vers tous ceux qui pourraientpallier la restriction des budgets publics : Fonds pour l'environnement mondial et autres grands bailleurs. Ils comptent en outre sur des "partenariats innovants avec le secteur privé".
IDÉES NEUVES
Cette journée d'échange politique en Corse – région du président de l'Agence française des aires marines protégées, le député Paul Giaccobi (PRG) –, a été l'occasion d'avancer quelques idées neuves. Ainsi le représentant du gouvernement des Seychelles a-t-il suggéré de troquer la dette de son pays contre la mise en place d'une vaste AMP autour de son archipel.
Le Prince Albert II de Monaco a présenté avec le ministre français de l'écologie, Philippe Martin, la création d'un fonds fiduciaire pour les AMP de Méditerranée. Une enveloppe qu'il reste à remplir.
A Marseille, les congressistes, souvent bien placés pour constater à quel point l'époque est à la rigueur publique, ont eux aussi émis quelques propositions stimulantes : pourquoi le transport maritime, qui compte parmi les pollueurs avérés, ne contribuerait-il pas au fonctionnement de leurs AMP ? Et pourquoi on ne demanderait pas à la Politique européenne de la pêche de prendre le fonctionnement de ces zones sur ses fonds ? Après tout, ne constituent-elles pas un outil d'aide à la préservation de stocks de poissons ?
A Ajaccio, la France, en tant qu'hôte, ne pouvait se dispenser de montrerl'exemple. Philippe Martin a assuré qu'un décret sur la "création officielle du parc naturel marin du bassin d'Arcachon" serait signé dans les prochaines semaines. A Marseille, on notait en soupirant que c'était déjà la troisième fois qu'un gouvernement français en faisait l'annonce.

Des experts scientifiques sous influence



Nombre d'articles scientifiques citant un conflit d'intérêt.
Une superbe enquête de l'organisation non gouvernementale (ONG) bruxelloise Corporate Europe Observatory (CEO), publiée le 23 octobre, le montre de la manière la plus convaincante possible : près de 60 % des experts externes de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) sont en situation de conflit d'intérêts (lire notre article paru dans Le Monde du 24 octobre). C'est-à-dire qu'ils ont un ou plusieurs liens contractuels, directs ou indirects, avec des entreprises dont ils évaluent les produits (pesticides, additifs alimentaires, etc.).
Ce genre de révélation provoque deux types de réactions, également simples et également trompeuses. La première est la défiance. Elle consiste à imaginer que les experts en question sont des "vendus". La seconde est l'incrédulité.

Le centre de déchets industriels près du Haras du Pin toujours bloqué

Nonant-le-Pin (France) - Une vingtaine d'agriculteurs et de riverains bloquaient vendredi depuis 24 heures l'accès au centre de déchets industriels de Nonant-le-Pin (Orne), près du Haras national du Pin, pour s'opposer à son ouverture alors que des expertises demandées par la justice n'ont pas été effectuées, a constaté un correspondant de l'AFP.
Les associations Nonant Environnement et Sauvegarde des terres d'élevage ont assigné en référé pour «nuisances à l'ordre public» la société GDE, qui exploite le site, le préfet ainsi que la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal), devant le tribunal de grande instance d'Argentan.
Celui-ci tiendra une audience lundi après-midi et les manifestants ont l'intention de rester sur le site jusqu'à cette date.
Entre vingt et trente camions de déchets, qui étaient restés bloqués devant l'entrée de la décharge de GDE jeudi, sont repartis vendredi matin.
Le centre de déchets industriels est situé près du Haras national du Pin. De très nombreuses personnes, associations, professionnels du cheval et responsables politiques se sont mobilisés contre ce projet.
Le centre est toutefois entré en activité mardi matin, jour où la société GDE contestait devant la cour d'appel de Caen la décision du tribunal de grande instance d'Argentan d'ordonner deux expertises, environnementale et hydrogéologique. Le délibéré de la cour d'appel sera rendu le 7 janvier.
«Ils ont enfreint le texte de l'ordonnance qui disait que les analyses sur les terres environnantes devaient être faites avant toute exploitation», a dénoncé Noëlle Sandoz, présidente de l'association Nonant-Environnement.
Le juge des référés du TGI d'Argentan avait demandé mi-août à un expert en pollution et déchets de lui remettre d'ici à cinq mois deux études sur le site. Il faisait ainsi droit à une demande d'associations, notamment d'éleveurs de chevaux, qui craignent une pollution de ces terres d'élevage équin réputées dans le monde entier.
Il est prévu de stocker dans ce centre quelque 2,34 millions de tonnes de déchets industriels pendant ses 17 années d'exploitation.
 © 2013 AFP

Lamya Essemlali: «La haute-mer est une zone d'impunité idéale pour les crimes»

INTERVIEW - La présidente française de Sea Shepherd est venue au Festival du vent porter le combat pour les océans de son association...

Derrière les aventures du «pirate écolo» Paul Watson se cache une association mondiale qui mise sur l’action musclée pour sauver les océans. Lamya Essemlali est la présidente de Sea Shepherd en France. Elle est au Festival du vent pour parler de la nécessité de protéger les océans, par tous les moyens.

Le mode d’action de Sea Shepherd a souvent été critiqué pour sa radicalité. Pensez-vous que c’est le moyen le plus efficace de lutter contre la chasse à la baleine?

C’est le minimum vital. Notre cœur de métier, c’est l’action anti-braconnage. Or le braconnage est une activité illégale, motivée par le seul profit. Nous devons donc parler leur langage, celui des pertes et profits. L’an dernier, les baleiniers japonais sont rentrés de leur campagne de pêche en Antarctique avec seulement 9% de leur quota de chasse, qu’ils se sont d’ailleurs auto-attribué. Ils sont donc en déficit. S’ils continuent, c’est malheureusement grâce aux subventions du gouvernement japonais.  

Des organismes internationaux, comme la Commission baleinière, ne peuvent rien faire?

La Commission baleinière condamne tous les ans le prétexte scientifique utilisé par les Japonais pour partir en chasse mais elle n’a pas de moyen de coercition. Sur le terrain, il lui est impossible de faire respecter le moratoire. La haute-mer est une zone d’impunité idéale pour les crimes et il y a énormément de profit à y faire.

Pourquoi défendre les baleines en particulier?

La campagne contre la chasse à la baleine est symbolique car elle a un fort potentiel de sympathie pour le grand public. Mais nous avons aussi des campagnes pour les requins ou les concombres de mer! Nous partons simplement du principe que si on n’arrive pas à sauver les baleines, on n’arrivera pas à sauver les océans.

Le président de Sea Shepherd, Paul Watson, a une image de héros. Pensez-vous qu’il est important d’avoir des personnalités fortes pour incarner la lutte écologique?

Paul Watson est très charismatique, convaincu donc convaincant et il a entraîné beaucoup de monde dans son sillage. C’est un atout indispensable car il est difficile de sensibiliser les gens sur des choses qu’on ne voit pas parce qu’elles se passent en haute mer. Il personnalise le combat et donne une impression de proximité par rapport à des organisations plus nébuleuses qui ne sont pas incarnées. Cela donne aux gens le sentiment de faire partie d’une grande famille.
 Propos recueillis par Audrey Chauvet, à Calvi

Fukushima: Tepco se prépare aux pluies d'un typhon qui approche

Tokyo - La compagnie gérante de la centrale accidentée de Fukushima a indiqué vendredi prendre des dispositions particulières pour éviter les incidents alors que des précipitations importantes sont prévues avec l'arrivée du typhon Francisco près du Japon.
Selon l'Agence de météo nippone, ce 27e typhon de l'année en Asie doit passer samedi au sud de l'archipel et entraîner d'importantes pluies sur une grande partie du pays.
Des effectifs spéciaux seront affectés à la surveillance et au traitement de la situation et des renforts pourront être appelés si nécessaire, a indiqué un porte-parole de Tepco lors d'une conférence de presse.
La centrale de Fukushima regorge déjà d'eau contaminée, stockée dans des réservoirs ou engloutie dans les sous-sols des bâtiments ainsi que dans des conduites.
Lors du passage récent du typhon Wipha près de la centrale ravagée par le tsunami du 11 mars 2011, de l'eau de pluie avait débordé de 12 zones où sont installés des réservoirs de stockage de liquide radioactif et une partie s'était peut-être écoulée vers l'océan sans que son niveau de contamination ait pu être vérifié.
Cette fois, Tepco veut minimiser les risques en installant notamment de nouveaux dispositifs pour pomper l'eau s'accumulant dans les zones des réservoirs entourées d'une petite digue. La compagnie veut dans la mesure du possible que l'eau la plus contaminée soit pompée et que celle qui ne pose pas de problème puisse être évacuée le plus rapidement possible.
Exceptionnellement, à condition que deux mesures successives aient prouvé la faible radioactivité de l'eau, elle pourra être relâchée directement des zones des réservoirs sans transiter temporairement par une citerne.
Tepco et le gouvernement ont convenu que l'opérateur ne pouvait rejeter délibérément dans la nature que l'eau dont le niveau de radioactivité ne dépassait pas 10 becquerels/litre pour le strontium 90, 15 bq/l pour le césium 134 et 25 bq/l pour le césium 137.
A cause des récentes fortes précipitations, des hausses importantes de radioactivité d'eau souterraine ont été constatées. L'eau aurait entraîné avec elle une grande quantité d'éléments radioactifs dans des fossés et autres lieux où elle a coulé, selon Tepco.
La compagnie est de fait encore en train de traiter les conséquences des précédentes intempéries.
 © 2013 AFP

Nucléaire: accord de partenariat entre Areva, Mon-Atom et Mitsubishi

Oulan-Bator - Le groupe nucléaire français Areva a signé samedi à Oulan Bator un accord de partenariat stratégique avec le mongol Mon-Atom et le japonais Mitsubishi Corporation pour l'exploitation de deux gisements d'uranium dans le sud-est de la Mongolie, a constaté l'AFP.
Les deux gisements sont situés dans le désert de Gobi, a-t-on précisé de source diplomatique française, ajoutant qu'il s'agissait d'un partenariat à égalité, un tiers pour chaque partie.
L'accord a été signé par les PDG des trois groupes d'énergie nucléaire, en présence des ministres français et mongol des Affaires étrangères, Laurent Fabius et Luvsanvandan Bold.
Pour développer ses activités minières en Mongolie, Areva a annoncé dans un communiqué la création d'une co-entreprise baptisée Areva Mines LLC, détenue à 66% par Areva et à 34% par la société publique nucléaire mongole Mon-Atom.
Cette coopération tripartite «va permettre de développer le secteur de l’uranium en Mongolie et de poursuivre la diversification géographique des activités minières d’Areva», a affirmé son PDG Luc Oursel, cité dans le communiqué.
M. Oursel, dont le groupe est présent en Mongolie depuis 1997, faisait partie d'une délégation d'hommes d'affaires français accompagnant M. Fabius, en visite depuis vendredi en Mongolie.
M. Bold a souligné que la nouvelle coopération qui s'engage dans le domaine nucléaire est un «pas important» et s'est dit «certain que le principe de sécurité et de respect de la nation mongole sera respecté».
Des groupes antinucléaires mongols avaient critiqué la veille la perspective de cet accord, estimant que l'exploitation des réserves d'uranium du pays pourrait représenter un danger de contamination du sous-sol et des ressources en eaux.
«Nous ne sommes pas contre la coopération avec la France (...) Nous disons simplement non au développement (des gisements) d'uranium en Mongolie, puisque c'est le meilleur moyen d'éviter toute pollution et contamination radioactives», a indiqué à l'AFP Selenge Lkhagvajav, une activiste à la tête d'un mouvement antinucléaire.
Les organisations environnementales mongoles s'étaient déjà inquiétées de l'impact pour les populations et élevages environnants de deux projets pilotes d'exploration entamés par Areva dans le pays il y a près de trois ans.
M. Fabius a souligné à ce sujet que les partenaires du projet, dont Areva, devraient prendre en compte ces inquiétudes.
«Il faut que dans la gestion de ce dossier, dans le futur, la société Areva avec son associé japonais et son associé mongol montrent que leur façon d'exploiter l'uranium est conforme aux attentes de nos amis mongols», a déclaré le ministre français à l'issue de sa visite de en Mongolie.
«Tous mes interlocuteurs me l'ont dit et je l'ai dit moi-même aux responsables d'Areva, parce qu'il faut que les populations locales soient associées positivement à un tel projet», a-t-il ajouté lors d'un point de presse.
«Areva, qui est une grande société, doit être très attentive aux conditions locales d'exploitation. Je l'ai dit à son président», a insisté M. Fabius.
Le ministre mongol a par ailleurs affirmé que la Mongolie tenait à développer «une coopération dynamique de troisième voisin» avec la France.
Enclavé entre la Russie et La Chine, ce pays de trois millions d'habitants, dont le sous-sol est riche en minerais (uranium, cuivre or, charbon), cherche à diversifier ses relations politiques et économiques avec d'autres pays que ses deux puissants voisins géographiques, notamment en direction de la France, du Japon et de l'Allemagne.
M. Fabius a souhaité «un grand succès» à cette coopération entre les trois partenaires du secteur nucléaire.
«La France veut avoir un partenariat exemplaire avec cette belle démocratie qu'est la Mongolie», a-t-il déclaré. Les deux ministres des Affaires étrangères avaient auparavant signé en présence de la presse plusieurs accords de coopération dans les domaines agricole, de la culture, des sports et du tourisme, ainsi qu'en matière notariale et de visas.
 © 2013 AFP

Texas: Un permis de chasser un rhinocéros de Namibie aux enchères

CHASSE - La Namibie a mis en place un quota qui permet de tuer chaque année cinq rhinocéros noirs, un espèce menacée...

Un club de chasse du Texas a annoncé vendredi qu'il allait proposer aux enchères en janvier un permis de tuer un rhinocéros noir en Namibie, pour contribuer à la préservation de cette espèce menacée.
Les rhinocéros noirs sont universellement reconnus comme une espèce menacée et le Fonds mondial pour la Nature (WWF) estime à 4.800 le nombre d'individus encore vivants en Afrique. La Namibie, un Etat d'Afrique australe, a mis en place un quota qui permet de tuer chaque année cinq rhinocéros noirs, sur une population totale d'environ 1.800 individus.

Entre 250.000 et un million de dollars

Ben Carter, président du Dallas Safari Club, un club de chasseurs du Texas, a assuré dans un communiqué transmis à l'AFP avoir été «sélectionné» par le gouvernement namibien pour mettre l'un de ces permis aux enchères lors de l'assemblée annuelle du club en janvier.
Le permis devrait être adjugé «pour au moins 250.000 dollars mais pourrait partir à un million. Le Fonds pour la protection du rhinocéros noir touchera la totalité de la somme».
Mais Tim Van Norman, responsable des permis aux services américains de la chasse et de la pêche, a expliqué à l'AFP que les autorités américaines n'avaient pas encore délivré d'autorisation au Dallas Safari Club pour permettre au futur acquéreur du permis de rapporter la carcasse du rhinocéros aux Etats-Unis.

L'animal sera choisi

Le rhinocéros devra d'abord être choisi parmi une population dont la chasse bénéficie à la survie de l'espèce, probablement un animal âgé, car bien moins disposé à se reproduire.
«Les rhinocéros noirs sont très prompts à défendre leur territoire et les mâles âgés font tout pour empêcher leurs congénères plus jeunes de se reproduire», a souligné Tim Van Norman. «Retirer ces mâles âgés permet d'accroître la natalité». «Il s'agit avant toute chose de sauver le rhinocéros noir», a renchéri Ben Carter du Dallas Safari Club.
Mais la Humane Society, une association américaine de protection des animaux, s'est dite «préoccupée» par cette vente aux enchères. «S'il existe des multimillionnaires prêts à sauver les rhinocéros, ils n'ont qu'à donner leur argent pour aider à les préserver. Et ils n'ont aucunement besoin d'accompagner leurs virements d'une balle de fusil», a réagi Wayne Pacelle, le président de l'association.
 Avec AFP

Incendie dans un hangar de matières explosives à Boulogne-sur-Mer

FAIT DIVERS - Aucun blessé n'est à déplorer...

Un important incendie a ravagé samedi soir un hangar sur le port de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), sans faire de victimes mais provoquant plusieurs explosions en raison des matières qui y étaient stockées, ont indiqué les pompiers. A minuit, aucun blessé n'était à déplorer et le sinistre semblait circonscrit. «Il n'y a pas d'extension» des flammes, a-t-on indiqué au Codis (Centre opérationnel départemental d'incendie et de secours) du Pas-de-Calais.
«Il y a eu des explosions en raison de ce qu'il y avait» dans le hangar, ont ajouté les pompiers.L'incendie s'est déclaré vers 19h30 samedi dans ce bâtiment de 2.500 mètres carrés, propriété de la Coopérative maritime étaploise (CME).
Aucun risque de pollution chimique
Etaient notamment stockées dans cette bâtisse «des cochonneries» potentiellement explosives et inflammables, «pas mal de bouteilles de gaz, de l'huile, des bouteilles d'acétylène», ont détaillé les secours.
Une cinquantaine de salariés ont été évacués d'un bâtiment voisin par mesure de précaution. Un périmètre de sécurité a été installé par les quelque 60 pompiers déployés sur les lieux du sinistre. Les pompiers n'identifiaient samedi soir aucun risque de pollution chimique.

PROPOSITION DE LOI visant à mieux encadrer l'utilisation des produits phytosanitaires sur le territoire national, Discussion en séance publique le 19 novembre 2013

N° 40
SÉNAT
SESSION ORDINAIRE DE 2013-2014
Enregistré à la Présidence du Sénat le 7 octobre 2013
PROPOSITION DE LOI
visant à mieux encadrer l'utilisation des produits phytosanitaires sur le territoire national,
PRÉSENTÉE
Par M. Joël LABBÉ et les membres du groupe écologiste,
Sénateurs
(Envoyée à la commission du développement durable, des infrastructures, de l'équipement et de l'aménagement du territoire, sous réserve de la constitution éventuelle d'une commission spéciale dans les conditions prévues par le Règlement.)
EXPOSÉ DES MOTIFS
Mesdames, Messieurs,
Au début de l'année 2012, le Sénat a décidé la création d'une mission commune d'information portant sur les pesticides et leur impact sur la santé et l'environnement. J'étais l'un des vice-présidents de cette mission présidée par Sophie Primas et dont Nicole Bonnefoy était rapporteure. Composée de vingt-sept sénateurs et sénatrices issus de tous les groupes politiques, cette mission a choisi, vu l'ampleur du sujet et le temps imparti pour mener à bien ce travail, de concentrer ses travaux sur l'impact des pesticides sur la santé des fabricants et des utilisateurs de ces produits, de leurs familles et des riverains de ces activités.
Après plus de six mois de travaux, une centaine d'auditions et plusieurs déplacements en France métropolitaine, la mission a rendu ses conclusions, le 10 octobre 2012, dans un rapport d'information intitulé : « Pesticides : vers le risque zéro » (n° 42, 2012-2013). Adopté à l'unanimité, ce rapport dresse un tableau alarmant de la situation actuelle en France, tant en matière de risques des pesticides pour la santé que d'encadrement de leurs usages aux niveaux européen et national.
La mission commune d'information a notamment établi cinq constats majeurs qu'il convient de rappeler :
- Les dangers et les risques des pesticides pour la santé sont sous-évalués.
- Le suivi des produits pesticides après leur mise sur le marché n'est qu'imparfaitement assuré au regard de leurs impacts sanitaires réels.
- Les protections, notamment les équipements de protection individuelle (EPI) contre les pesticides ne sont pas à la hauteur des dangers et des risques de ces produits.
- Les pratiques industrielles, agricoles et commerciales actuelles n'intègrent pas suffisamment la préoccupation de l'innocuité pour la santé du recours aux pesticides.
- Les objectifs du plan Ecophyto 2018 ne seront pas atteints en ce qui concerne la réduction de 50 % de la quantité de pesticides utilisés en France à l'horizon 2018. Ils doivent être renforcés car l'usage des pesticides a augmenté au lieu de se réduire (2,7 % d'augmentation de 2008 à 2011).
En conséquence, la mission d'information a adopté une centaine de recommandations visant à apporter des réponses à ces constats inquiétants. Ces recommandations concernent tout à la fois la protection des agriculteurs, la reconnaissance des dangers et des risques liés à une exposition professionnelle ou non aux pesticides, que l'encadrement des pratiques industrielles et commerciales ou encore le renforcement de l'évaluation et du contrôle de ces produits nocifs.
J'ai manifesté dès le début des travaux, tout comme de nombreux autres membres de cette mission, la volonté de voir une traduction rapide et concrète de ces recommandations dans la réalité. À cette fin, au cours de ces derniers mois, il m'est apparu essentiel de mener, avec d'autres parlementaires, un travail de sensibilisation. C'est d'ailleurs avec cet objectif que j'ai participé à l'initiative « Parlement & Citoyens ». Il s'agit d'une plateforme web administrée et animée par un comité scientifique, sur laquelle tout parlementaire peut proposer à l'évaluation et au débat une proposition de loi. J'ai donc proposé ce texte visant à mieux encadrer les usages non-agricoles des pesticides. C'est ainsi que cette proposition de loi a suscité plus de 3 000 contributions d'experts et de citoyens en vingt jours.
Cette proposition de loi est d'autant plus nécessaire que depuis la parution du rapport de la mission, de nombreux faits sont encore venus étayer cette réalité : les produits pesticides sont nocifs pour la santé et l'environnement notamment pour la biodiversité.
Au niveau communautaire, à la suite de plusieurs avis de l'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), la Commission européenne a décidé, le 24 mai 2013, de restreindre l'utilisation de trois pesticides insecticides pour trois types d'usage (semences, sol et feuilles). Cette décision concerne plus de soixante-quinze cultures, à partir du 1er décembre 2013 et pour une durée de deux ans. Ces produits qui sont de la famille des néonicotinoïdes sont notamment impliqués dans le déclin accéléré et très inquiétant des populations d'abeilles.
Récemment, à la suite d'une saisine par le ministère chargé de la santé, l'institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) a publié, le 13 juin 2013, les conclusions d'une expertise collective, « Pesticides : effets sur la santé ». Se fondant sur l'ensemble de la littérature scientifique existante, cette expertise collective a permis d'identifier très clairement des relations entre plusieurs pathologies et l'utilisation de certains pesticides.
Ce constat alarmant doit nous inciter à réagir rapidement. C'est l'objet de la présente proposition de loi qui prévoit des mesures concrètes pour renforcer l'encadrement de l'utilisation et de la vente des pesticides dont les usages sont non agricoles. Ces usages peuvent représenter, certaines années, jusqu'à 10 % des usages globaux. Ces mesures visent à amplifier et renforcer des pratiques qui existent déjà. On peut penser à l'engagement de plus en plus de collectivités dans la démarche « zéro phyto » ou celui d'associations de jardiniers amateurs, qui, à l'image du maraîchage biologique professionnel, se sont également engagées dans une démarche d'arrêt de l'usage de ces produits.
Cependant, une proposition de loi ne peut embrasser l'entièreté d'un phénomène. Par ailleurs, de nombreuses dispositions relèvent de la réglementation européenne et du pouvoir réglementaire français et non du Parlement français. Enfin, considérant que certaines mesures pourtant essentielles nécessitent une concertation plus large avec les différents acteurs concernés, notamment pour ce qui concerne les usages agricoles de ces produits, ce texte se limite aux usages non agricoles des pesticides chimiques.
La proposition de loi vise donc à transcrire dans la loi les dispositions suivantes en mesure d'être appliquées dans un délai raisonnable mais néanmoins rapide.
L'article 1er complète le code rural et de la pêche maritime. En effet, à compter du 1er janvier 2018, il est interdit aux personnes publiques mentionnées à l'article L. 1 du code général de la propriété des personnes publiques d'utiliser les produits phytopharmaceutiques visés par le premier alinéa de l'article L. 253-1, à l'exception des produits visés par le deuxième alinéa du même article, pour l'entretien des espaces verts, de forêts et de promenades relevant de leur domaine public ou privé.
En effet, l'objectif est de viser non pas les seules collectivités territoriales mais toutes les personnes publiques propriétaires d'un domaine, qu'il s'agisse du domaine public ou du domaine privé, en ce qui concerne l'entretien des espaces verts, de forêts et de promenades ; notion prise en compte par l'article L. 4413-2 du code général des collectivités territoriales relatif aux espaces verts de la région Île-de-France. On ne voit pas, en effet, ce qui pourrait justifier une discrimination entre les collectivités publiques.
L'État (parcs nationaux), les régions (parcs naturels régionaux...), les communes, les départements, leurs groupements ainsi que les établissements publics ont tous une obligation générale d'entretien des espaces verts qui ressortissent à leur domaine.
L'interdiction proposée pourrait exclure de son champ les produits visés par le deuxième alinéa de l'article L. 253-1 du code rural et de la pêche maritime, notamment les préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP). Ces PNPP bénéficient d'une procédure réglementaire allégée pour leur mise sur le marché mais restent assimilées aux produits à faible risque, définis par le règlement communautaire (CE n° 1107/2009), et, comme tels, considérés comme des produits phytopharmaceutiques.
Les instances européennes pourraient ne pas s'opposer à une mesure dérogatoire à un dispositif volontariste visant à réduire, sur le territoire français, l'utilisation des pesticides conformément aux objectifs du Paquet européen de 2009.
L'article 2 de la proposition de loi complète l'article L. 253-7 du même code par un dispositif prohibant, à compter du 1er janvier 2018, toute commercialisation des produits phytopharmaceutiques à usage non professionnel. Il est proposé d'insérer cette nouvelle disposition à l'article L. 253-7 du code rural et de la pêche maritime car cet article dispose actuellement que « dans l'intérêt de la santé publique et de l'environnement, l'autorité administrative peut prendre toute mesure d'interdiction, de restriction ou de prescription particulière concernant la mise sur le marché, la délivrance, l'utilisation et la détention des pesticides ». Sont par exemple mentionnées les zones particulières (utilisées par le grand public ou par des groupes vulnérables...) dans lesquelles les interdictions ou mesures d'encadrement d'utilisation peuvent être prononcées.
Par voie de conséquence, il s'agit aussi d'adapter les dispositions sanctionnant le non-respect des règles concernant les produits phytopharmaceutiques à usage professionnel pour tenir compte de la nouvelle prohibition. Par exemple, le 1° de l'article L. 253-15 du code rural et de la pêche maritime punit de deux ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende le fait de vendre des pesticides en méconnaissance des dispositions d'encadrement nationales et communautaires.
Un dispositif réglementaire (avec notamment l'arrêté du 6 octobre 2004 sur les conditions d'autorisation et d'utilisation de la mention « emploi autorisé dans les jardins » pour les produits phytopharmaceutiques) régit actuellement les produits utilisés par les jardiniers amateurs. Il devra lui aussi être adapté en conséquence.
Le délai de cinq ans accordé aux fabricants et distributeurs de pesticides à usage non professionnel pour leur reconversion apparaît raisonnable, d'autant que plusieurs distributeurs se sont déjà inscrits dans cette démarche de ne plus en vendre (Botanic, Leclerc, ...).
L'article 3 concerne les préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP). Il s'agit de la terminologie juridique donnée aux substances naturelles à base de plantes utilisées pour protéger les autres plantes de diverses attaques. On peut citer le purin d'orties pour éloigner les pucerons, les pulvérisations d'ail pour éloigner les thrips ou encore le sucre, le lait, le vinaigre blanc... Ces traitements sont encore marginaux en France par rapport aux traitements chimiques mais pourraient constituer une des voies d'avenir et une alternative efficace aux pesticides. Néanmoins de nombreux freins juridiques (au niveau communautaire et national) ainsi qu'économiques empêchent le développement de la fabrication et de la commercialisation de ces substances qui pour l'instant n'intéressent pas les industriels.
PROPOSITION DE LOI
Article 1er
Avant l'article L. 253-1 du code rural et de la pêche maritime, il est inséré un article L. 253-1 A ainsi rédigé :
« Art. L. 253-1 A. - À compter du 1er janvier 2018, il est interdit aux personnes publiques mentionnées à l'article L. 1 du code général de la propriété des personnes publiques d'utiliser les produits phytopharmaceutiques visés par le premier alinéa de l'article L. 253-1, à l'exception des préparations naturelles peu préoccupantes visées au deuxième alinéa du même article, pour l'entretien des espaces verts, de forêts et de promenades relevant de leur domaine public ou privé. »
Article 2
Le même code est ainsi modifié :
I. L'article L. 253-7 est ainsi modifié :
1° Au début du premier alinéa est ajoutée la mention : « I. » ;
2° Il est complété par un II ainsi rédigé :
« II. À compter du 1er janvier 2018, la mise sur le marché, la délivrance, l'utilisation et la détention des produits visés au premier alinéa de l'article L. 253-1 pour un usage non professionnel sont interdites. »
II. À la première phrase du premier alinéa de l'article L. 253-9, après les mots : « à usage professionnel », sont insérés les mots : « et non professionnel ».
II. Après le 1° de l'article L. 253-15, il est inséré un ...° ainsi rédigé :
« ...° Le fait de détenir en vue de la vente, d'offrir en vue de la vente ou de céder sous toute autre forme à titre gratuit ou onéreux, ainsi que le fait de vendre, de distribuer et d'effectuer d'autres formes de cession proprement dites d'un produit visé au premier alinéa de l'article L. 253-1 pour un usage non professionnel ; ».
Article 3
Avant le 31 décembre 2014, le Gouvernement déposera sur le bureau du Parlement un rapport sur les freins tout à la fois juridiques et économiques qui empêchent le développement de la fabrication et de la commercialisation des substances à faible risque définies par le règlement communautaire (CE n° 1107/2009).

jeudi 24 octobre 2013

L'aspirine, future arme anticancer ?



SCIENCE. ASPIRINE.
Incroyable aspirine. Dans la pharmacopée mondiale, elle tient une place unique. Quel autre remède antique, né il y a trois mille cinq cents ans de la feuille et de l'écorce du saule blanc, deviendra, en 1899, un médicament : l'acide acétylsalicylique ? Quelle autre molécule connaîtra un tel succès comme anti-inflammatoire et antidouleur, jusqu'en 1950, avant de subir une telle chute ? Quelle autre renaîtra, plus vivace que jamais, comme arme de prévention des risques cardio-vasculaire ? Et quelle autre pourrait nous surprendre encore, après plus de cent dix ans d'évaluation chez l'homme ?
> Les formidables métamorphoses de la feuille de saule
L'aspirine embarrasse pourtant la communauté médicale. Ses effets dans la prévention de cancers digestifs semblent aujourd'hui admis. Mais alors que des recommandations internationales devraient être bientôt publiées, les experts s'interrogent encore : les "promesses anticancer" de l'aspirine surpassent-elles le risque de saignement lié à ce médicament ? Et, si oui, dans quels groupes de personnes ?

L'Europe impose des normes au démantèlement de ses navires

Les navires devront être démantelés dans des structures qui auront obtenu un agrément de l'Union européenne – ici le démantèlement du navire-frigo "Matterhorn" dans le port autonome de Bordeaux.

Les navires battant pavillon d'un des Etats membres de l'Union européennedevront bientôt finir leur vie sur un chantier de démantèlement respectant des normes environnementales et sociales. Le Parlement européen a adopté, mardi 22 octobre à Strasbourg, un projet de règlement qui impose ces nouvelles règles.

Le texte, qui a fait l'objet d'un accord préalable entre le Parlement et les Etats membres, devrait entrer en vigueur rapidement mais ne sera applicable que d'ici deux à cinq ans, le temps pour un nombre suffisant d'entreprises de se mettre aux normes.
ÉCHOUAGE EN ASIE DU SUD-EST
Un navire en fin de vie peut être considéré comme un déchet dangereux qui, à cetitre, ne devrait être démantelé qu'au sein d'un pays de l'OCDE, selon un règlement communautaire de 1998, soulignait la Commission européenne dans l'étude d'impact accompagnant sa proposition législative.
Or, plus de 90 % d'entre eux, en 2009, sont allés mourir en dehors de cet espace, la plupart en Asie du Sud-Est (IndePakistan et Bangladesh), suivant la méthode de "l'échouage". Celle-ci, rappelle le député Vert suédois Carl Schlyter, rapporteur du projet de règlement, consiste à amener les navires aussi près que possible d'une plage à marée haute et à les échouer pour les découper en morceaux à l'aide de chalumeaux.
DANGERS POUR LES TRAVAILLEURS
"Les travailleurs courent de grands dangers, tant aigus que chroniques, le confinement correct des matières dangereuses est impossible et celles qui sont prélevées ne sont pas traitées de manière adéquate", ajoute-t-il.
La nouvelle réglementation imposera que les navires soient démantelés dans des structures "conçues, construites et exploitées d'une manière sûre et écologiquement rationnelle", qui auront obtenu un agrément de l'Union européenne.