jeudi 3 avril 2014

Le ralentissement du réchauffement climatique ne durera pas 28/02/2014 (Par Sandra BESSON)

Le ralentissement du réchauffement climatique enregistré depuis le début du siècle ne sera probablement qu’une pause dans une tendance à plus long terme d’augmentation des températures mondiales. 


Un ralentissement du rythme du réchauffement climatique enregistré au cours de ce siècle sera probablement seulement une pause dans une tendance à plus long terme d’augmentation des températures, d’après ce que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont déclaré jeudi.

Depuis une année exceptionnellement chaude en 1998, il y a eu « un ralentissement à court terme du réchauffement de la surface de la Terre » a déclaré la Royal Society britannique et l’Académie National américaine des Sciences. 


Cependant, selon eux, cela « n’invalide pas notre compréhension des changements à long terme des températures mondiales provoqués par les changements induits par les hommes des gaz à effet de serre ».

C’est un escalier plutôt qu’une tendance douce vers le haut

Le ralentissement du réchauffement a donné des arguments à ceux qui remettent en cause l’existence du changement climatique et se demandent si une transition des investissements pour les énergies renouvelables est réellement nécessaire.

Mais le rapport indique que les scientifiques sont « persuadés » que la planète continuera à se réchauffer au cours du siècle, causant davantage de canicules, de sécheresses et une augmentation du niveau des mers.

Une accumulation des émissions de gaz à effet de serre provoquées par les activités humaines, principalement à cause de la combustion des carburants fossiles, réchauffe l’atmosphère et les océans, faisant augmenter le niveau des mers et fondre la glace Arctique, d’après ce qu’indique le rapport, qui appuie l’avis du Groupe Intergouvernemental d’experts des Nations Unies sur l’Evolution du Climat (GIEC).

L’étude publiée par les scientifiques prévoit que les températures augmenteront entre 2,6 et 4,8°C d’ici 2100 à moins que les gouvernements n’agissent pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, soit des chiffres qui correspondent aux estimations de l’ONU.

Les températures ont déjà augmenté de 0,8°C depuis le 19ème siècle.

Près de 200 nations se sont mises d’accord pour élaborer un accord d’ici la fin de l’année 2015 pour lutter contre le changement climatique. Jusqu’à présent, il y a eu peu de progrès dans les négociations, en partie à cause de la faible croissance économique qui a minimisé les efforts des gouvernements.

Les décisions politiques ne sont possibles que si « elles sont basées sur les meilleurs conseils possibles concernant la science du changement climatique » a déclaré Paul Nurse, Président de la Royal Society.

Le hiatus du réchauffement climatique pourrait être causé par des changements des océans qui absorbent plus de chaleur dans l’atmosphère, d’après le rapport. D’autres études suggèrent que les éruptions volcaniques qui réduisent la lumière du soleil, ou une production moins importante de rayons solaires pourraient aussi contribuer à ce ralentissement.

Brian Hoskins, de l’Imperial College London, a déclaré que les tendances au réchauffement de ces dernières décennies avaient beaucoup varié malgré l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. « C’est un escalier plutôt qu’une tendance douce vers le haut » a-t-il déclaré.

Parmi les signes d’augmentation des températures, le rapport note les canicules record en Australie en 2013, aux Etats-Unis en 2012, en Russie en 2010 et en Europe en 2003. Il y a eu moins de vagues de froid, comme ont pu connaître les Etats-Unis cet hiver.

« Il est désormais plus certain que jamais, si on se base sur de nombreuses preuves, que les hommes font changer le climat de la Terre » a-t-il déclaré.

L’an dernier, le GIEC a fait augmenter la probabilité pour que les activités humaines plutôt que des variations naturelles ne soient la principale cause du réchauffement depuis les années 1950, à au moins 95% contre 90% dans l’évaluation précédente publiée en 2007.

Le coût des inondations pourrait être multiplié par deux d’ici 2050 en Europe 04/03/2014 (Par Sandra BESSON)

Le coût des inondations pourrait être multiplié par deux d’ici 2050 en Europe, alors que les inondations extrêmes vont devenir de plus en plus fréquentes, faisant de plus en plus de dégâts. 


Des inondations extrêmes comme celles qui balaient des parties de la Grande-Bretagne ces derniers mois pourraient devenir de plus en plus fréquentes en Europe d’ici 2050, faisant plus que quadrupler les pertes financières, si le changement climatique s’aggrave et que davantage de personnes vivent dans des zones vulnérables, d’après ce qu’a montré une recherche dimanche.

L’étude indique que les cas d’inondations extrêmes, qui ont désormais lieu environ une fois tous les 50 ans, pourraient être de plus en plus fréquents (tous les 30 ans), tandis que les cas de dommages extrêmes ayant actuellement lieu tous les 16 ans pourraient bientôt se produire tous les 10 ans.


Avec des cycles plus courts d’inondations extrêmes et de dommages, les pertes actuelles moyennes en Europe de 4,9 milliards d’euros par an pourraient atteindre 23,5 milliards d’euros d’ici 2050, une augmentation d’environ 380%, d’après ce qu’indique l’étude publiée dans le journal Nature Climate Change.

A cause du changement climatique et de la croissance du PIB, d’ici 2050, une inondation qui arrive une fois tous les 50 ans pourrait devenir une inondation qui arrive une fois tous les 30 ans



Des scientifiques dans plusieurs universités et centres de recherche en Europe et en Australie ont utilisé des modèles de changement climatique, des données économiques et d’autres données pour établir leurs conclusions.

« A cause du changement climatique et de la croissance du PIB, d’ici 2050, une inondation qui arrive une fois tous les 50 ans pourrait devenir une inondation qui arrive une fois tous les 30 ans c’est pourquoi la fréquence de telles pertes augmente considérablement – elle double presque » a déclaré le co-auteur de l’étude Brenden Jongman, chercheur à l’Institut pour les Etudes Environnementales de l’Université VU d’Amsterdam.

Les dommages extrêmes sont plus que deux fois le taux moyen de dommages utilisé dans les calculs de l’étude. En Juin l’an dernier, des inondations intenses avaient fait 12 milliards d’euros de pertes dans neuf pays en Europe centrale et de l’est, d’après la compagnie d’assurance Munich Re.

L’étude indique que les investissements dans les mesures de protection des inondations pourraient aider à réduire la magnitude des pertes totales liées aux inondations à l’avenir.

En investissement environ 1,75 milliards d’euros dans de telles mesures, les pertes annuelles liées aux inondations en Europe pourraient être réduites d’environ 7 milliards d’euros, soit environ 30% d’ici 2050.

L’augmentation des coûts liés aux dommages faits par les inondations est liée à plusieurs facteurs tels que les changements du climat, de l’utilisation des terres, de la population et des richesses.

L’Agence pour la Protection de l’Environnement a déclaré l’an dernier que les coûts liés aux inondations étaient aussi en augmentation en partie parce que davantage de maisons étaient construites dans des zones sujettes aux inondations.

Le groupe intergouvernemental d’experts des Nations Unies sur l’Evolution du Climat (GIEC) a déclaré que la Terre connaîtrait davantage de canicules, d’inondations, de sécheresses et une augmentation du niveau des mers à cause de la fonte des calottes glaciaires qui pourrait inonder les côtes alors que les gaz à effet de serre s’accumulent dans l’atmosphère.

D’autres agences, comme l’Agence Européenne pour l’Environnement, ont déclaré qu’il était probable que l’augmentation des températures en Europe fasse changer les régimes de précipitations, conduisant à des inondations plus fréquentes dans de nombreuses régions.

La Grande-Bretagne connaît actuellement son hiver le plus humide jamais enregistré, résultant sur les pires inondations que le pays ait connu en 50 ans.

La compagnie Deloitte a déclaré vendredi qu’il y avait eu plus de 200 000 recours à l’assurance en Grande-Bretagne entre Octobre et Décembre 2013 à cause des inondations et des tempêtes.

L’Union Européenne et les Etats-Unis adoptent une position commune sur le changement climatique 14/03/2014 (Par Sandra BESSON)

L’Union Européenne et les Etats-Unis réfléchissent à une position commune à adopter sur le changement climatique en anticipation des discussions en 2015 sur un nouvel accord international.

Le Président américain Barack Obama et les dirigeants de l’Union Européenne qui sont réunis à Bruxelles ce mois-ci, associeront leurs forces pour lutter contre le changement climatique, démontrant la solidarité du monde développé concernant la nécessité de conclure un nouvel accord mondial sur le climat.

Mais le langage diplomatique est susceptible de décevoir les écologistes appelant à des promesses urgentes et ambitieuses pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.


« La croissance économique durable ne sera possible que si nous gérons le changement climatique » indique une première ébauche de communiqué dans la perspective du sommet Etats-Unis-Europe qui aura lieu le 26 Mars. Le texte est soumis à davantage de négociations entre l’Union Européenne et les Etats-Unis.

Les Etats-Unis, deuxième principal émetteur mondial, avec la Chine, représentent 40% des émissions de gaz à effet de serre.

Les deux géants préparent actuellement de nouveaux objectifs régionaux de réduction des émissions pour le premier trimestre 2015, en anticipation du sommet de l’ONU à Paris qui devrait déboucher sur la conclusion d’un nouvel accord mondial.

Son objectif doit être de limiter toute augmentation moyenne des températures à moins de 2°C par rapport aux taux préindustriels et « devrait ainsi inclure des contributions ambitieuses de limitation, notamment de la part des économies majeures mondiales et d’autres émetteurs significatifs » indique le document.

L’Union Européenne a cherché à mener les efforts de réduction du réchauffement mondial avec des objectifs de réduction des émissions plus ambitieux que tout autre bloc mais certains de ses Etats membres, et notamment la Pologne, affirment qu’il n’est pas nécessaire que l’Europe prenne la tête du mouvement dans la mesure où elle n’est responsable que de 10% des émissions mondiales.

Les Etats-Unis, deuxième principal émetteur mondial, avec la Chine, représentent 40% des émissions de gaz à effet de serre.

Plus tôt au cours du mois, la directrice climatique de l’ONU, Christiana Figueres, a déclaré qu’une coopération plus étroite entre la Chine et les Etats-Unis pourrait stimuler les perspectives d’un accord de l’ONU en 2015.

Les militants écologistes européens affirment qu’un tel partenariat pourrait aussi marginaliser l’Europe dans le débat et dans la course pour maintenir les avancées technologiques visant à dé-carboniser l’énergie.

Pour préparer sa position de négociation dans la perspective des discussions de 2015, la Commission Européenne a annoncé en Janvier sa politique climatique et énergie à horizon 2030, y compris un objectif suggéré de réduire de 40% les émissions de CO2. Le bloc visait à réduire de 20% ses émissions d’ici 2020 par rapport aux taux de 1990, un objectif qu’il a déjà pratiquement atteint.

Les Etats-Unis en comparaison ont déclaré qu’ils réduiraient leurs émissions de 17% d’ici 2020 par rapport à 2005, ce qui équivaut à une diminution de 3,5% par rapport aux taux de 1990.

Juste avant la visite de Barack Obama à Bruxelles, un sommet de dirigeants de l’Union Européenne les 20 et 21 Mars, débattra de la politique climatique et énergétique 2030 du bloc, mais ne devrait pas conclure sur un accord définitif. La Pologne, qui dépend du charbon pour une grande partie de son énergie, bloquera probablement tout accord pour l’instant.

Mais la Grande-Bretagne a déclaré que l’Europe devrait non seulement prendre un engagement anticipé de réduire d’au moins 40% ses émissions, mais devrait aussi augmenter l’objectif à 50% si le reste du monde signe un accord.

L’Europe a enregistré des taux d’ozone dangereux en 2013 14/03/2014 (Par Sandra BESSON)

L’Europe a enregistré des taux d’ozone dangereux en été 2013 dans la totalité de ses Etats Membres.
Les taux d’ozone au sol ont dépassé les limitations légales dans tous les Etats Membres sur de nombreux sites de mesure pendant l’été 2013 d’après le rapport annuel de l’Agence Européenne pour l’Environnement (AEE).

Bien que le nombre de dépassements soit élevé, ces derniers ont diminué au cours des dernières décennies, d’après ce qu’indique le rapport.



La pollution à l’ozone a considérablement dépassé les standards de l’Union Européenne visant à protéger la santé, pendant l’été 2013, notamment pendant le mois de Juillet et pendant les premiers jours du mois d’Août. Les zones les plus problématiques se trouvent dans les régions méditerranéennes et alpines. Dans certains pays, jusqu’aux deux-cinquièmes de la population a été exposée à des taux dépassant les limitations, d’après le rapport.

En 2012, presque tous les habitants des villes de l’Union Européenne étaient exposés à des taux d’ozone supérieurs aux standards de l’OMS

Des études scientifiques récentes ont montré que la pollution à l’ozone au niveau du sol était dangereuse même à des taux très bas. Cela signifie que les taux sont encore bien trop élevés, même si les limitations ont été dépassées à moins d’occasions que par le passé. Par ailleurs, cela ne signifie pas nécessairement que l’exposition chute d’une quantité correspondante.

Une étude distincte a montré qu’en 2012, presque tous les habitants des villes de l’Union Européenne étaient exposés à des taux d’ozone supérieurs aux standards de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) qui sont plus stricts que les limitations de l’Union Européenne.

L’ozone au sol est un « polluant secondaire », ce qui signifie qu’il est formé par des réactions chimiques avec d’autres polluants dans l’air. C’est un problème notamment pendant l’été car il se forme par temps chaud.

Des concentrations élevées d’ozone dans l’air peuvent entraîner des problèmes graves de santé, notamment des maladies respiratoires et des problèmes cardiovasculaires, conduisant à des décès prématurés dans certains cas. L’ozone endommage aussi la végétation telle que les cultures agricoles.

Les principaux résultats de l’étude sont les suivants :
  • L’Objectif à Long Terme pour la protection de la santé humaine (une concentration moyenne quotidienne maximum sur huit heures de 120 μg/m3) a été dépassé au moins une fois dans tous les Etats Membres et dans l’ensemble dans 83% de toutes les stations de mesure.
  • Bien que le nombre de dépassements soit encore très élevé, il s’agit du pourcentage le plus bas depuis le début des mesures en 1997.
  • L’Objectif à Long Terme a été dépassé pendant plus de 25 jours dans une partie significative de l’Europe.
  • Ce qu’on appelle le « seuil d’information » (une concentration d’ozone moyenne sur une heure de 180 μg/m3) a été dépassé dans approximativement 26% de toutes les stations opérationnelles, l’un des pourcentages les plus bas depuis 1997. Dans le nord de l’Europe, le seuil d’information n’a pas été dépassé en 2013.
  • Le « seuil d’alerte » (une concentration d’ozone moyenne sur une heure de 240 μg/m3) a été dépassé 27 fois.










 

Expérimentation d’une autorisation unique en matière d'ICPE 19/03/2014 (Par Jean-Charles BATENBAUM)

Une ordonnance relative à l'expérimentation d'une autorisation unique en matière d'installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) et une ordonnance relative au certificat de projet, a été présentée ce jour, par Philippe Martin, ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie.


Une ordonnance relative à l'expérimentation d'une autorisation unique en matière d'installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) et une ordonnance relative au certificat de projet, a été présentée ce jour, par Philippe Martin, ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie.
Ces expérimentations visent à simplifier la vie des entreprises, en raccourcissant les délais d'instruction à une durée moyenne de 10 mois et en conférant une meilleure visibilité aux porteurs de projets sur les étapes de la procédure, ainsi qu'une meilleure sécurité juridique aux projets eux-mêmes, sans réduire la protection de l'environnement.


1.    La première expérimentation porte sur la délivrance d'une autorisation unique en matière d'installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE). Elle rassemblera, autour de la procédure d'autorisation ICPE, toutes les autres autorisations relevant de l'État qui peuvent, le cas échéant, être nécessaires pour un même projet, soit l'autorisation ICPE elle-même, le permis de construire, l'autorisation de défrichement, la dérogation à l'interdiction de destruction d'espèces protégées ou l'autorisation au titre du code de l'énergie.
2.    La seconde expérimentation porte sur la délivrance d'un certificat de projet. Sur la base des informations fournies par le porteur de projet, le préfet de département délivrera, en deux mois, un certificat de projet dans lequel il s'engagera sur les procédures auxquelles le projet sera soumis au titre de différentes réglementations dont il relève et sur les délais dans lesquels les décisions relevant de la compétence de l'État seront rendues. 
Expérimentation d’une autorisation unique en matière d'ICPE


Ce dispositif sera expérimenté dans trois régions volontaires : Aquitaine, Champagne-Ardenne et Franche-Comté, à compter du début du mois d'avril. Le pacte d'avenir pour la Bretagne adopté en décembre 2013 prévoit aussi l'expérimentation dans cette région. Parallèlement, un service de « guichet unique » sera instauré afin de faciliter les démarches du porteur de projet en matière d'urbanisme, d'archéologie préventive et d'étude d'impact environnemental, peut-on lire dans un communiqué de presse. Affaire à suivre…

Cyclamed, la collecte des médicaments non utilisés

Publié le 03.04.2014 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)


Sirops, solutions, comprimés, gélules, crèmes, suppositoires... Vous avez chez vous des médicaments non utilisés ? Vous pouvez participer à une démarche de tri sélectif en les rapportant à votre pharmacien. Découvrez le site www.cyclamed.org pour tout savoir sur le sujet.
Contenant des molécules chimiques actives, les médicaments non utilisés peuvent potentiellement être dangereux pour l’environnement s’ils sont jetés par exemple dans les toilettes ou dans l’évier. Par ailleurs, en les stockant au domicile, ils peuvent peuvent conduire à des erreurs pour les plus âgés et augmenter les risques d’intoxication pour les enfants. Il est donc recommandé de les rapporter en pharmacie afin qu’ils soient collectés et éliminés selon des procédures spécifiques. Attention, les pharmacies ne reprennent pas tout. Les thermomètres, seringues, aiguilles usagées, radiographies, produits de parapharmacie ou encore cosmétiques suivent d’autres modalités de tri.
Cyclamed est une association loi 1901 à but non lucratif regroupant l’ensemble de la profession pharmaceutique. Agréée par les pouvoirs publics, cette association a pour mission de collecter et de valoriser les médicaments non utilisés à usage humain, périmés ou non. 350 grammes de médicaments par habitant ne sont pas utilisés chaque année.

 http://www.cyclamed.org/collecte


Le Japon renonce à la chasse à la baleine en Antarctique

L'Agence des pêches japonaises a annoncé jeudi 3 avril qu'elle renonçait à sa prochaine campagne de pêche dans l'Antarctique, pour la première fois depuis vingt-sept ans, conformément à l'ordre donné par la Cour internationale de justice (CIJ).

« Nous avons décidé d'annuler notre campagne de recherche sur les baleines dans l'Antarctique pour l'année budgétaire qui a débuté en avril, à cause de la récente décision de justice », a expliqué un responsable de l'agence, précisant que le Japon allait néanmoins continuer de chasser des baleines ailleurs, notamment dans l'océan Pacifique nord.
HARCÈLEMENT ET MORATOIRE NON RESPECTÉ
Estimant que Tokyo détournait un moratoire de 1986 n'autorisant la chasse à la baleine qu'à des fins scientifiques, l'Australie avait demandé à la CIJ d'ordonner au Japon l'arrêt de son programme de recherche Jarpa II. Le Japon, pour qui la chasse à la baleine est une tradition ancestrale, soutenait que ses activités sont scientifiques, mais ne cache pas que la chair des baleines chassées termine sur les étals nippons.
Selon l'Australie, le Japon a chassé plus de dix mille baleines entre 1987 et 2009, principalement des petits rorquals, ou baleines de Minke. Les militants de l'association Sea Shepherd — qui harcèlent les baleiniers japonais dans l'Antarctique pour les empêcher de chasser, une pratique pouvant mener à des affrontements musclés — suivent de très près les débats devant la CIJ.
En avril 2013, le Japon avait indiqué que le nombre de baleines chassées dans l'Antarctique lors de la campagne 2012-2013 était au plus bas en raison du harcèlement permanent des écologistes. De plus, les Japonais semblent perdre goût à la viande de baleine. Selon l'Institut nippon de recherche sur les cétacés, une structure semi-publique qui supervise les missions de pêche, 908,8 sur les 1 211 tonnes de chair issues de la campagne du pays l'an dernier n'ont ainsi pas trouvé preneurs, soit presque 75 % des stocks.



La Cour internationale de justice a ordonné, lundi 31 mars, l'arrêt de la chasse à la baleine dans l'océan Antarctique par les Japonais.

La Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné, lundi 31 mars, l'arrêt de la chasse à la baleine dans l'océan Antarctique par les Japonais. Patrick Ramage, directeur du programme Baleines du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), juge cette décision « historique » et susceptible d'entraîner l'arrêt de la chasse au cétacé dans d'autres océans.

La décision de la Cour internationale de justice constitue-t-elle un précédent ?
Patrick Ramage : Nous sommes à la fois surpris et heureux de cette décision historique. Depuis des années, des Etats et des ONG dénoncent la chasse à la baleine japonaise, assurant qu'elle n'est pas menée à des fins scientifiques mais commerciales. Pour la première fois, la plus haute autorité juridique du monde l'a reconnu : le programme de recherche Jarpa II [Japanese Whale Research Program under Special Permit in the Antarctic] mené dans l'Antarctique ne remplit pas les conditions de la recherche scientifique. Or, comme la Commission baleinière internationale a pris en 1986 un moratoire n'autorisant la chasse à la baleine qu'à des fins scientifiques, la CIJ a déclaré que le Japon devait stopper immédiatement cette chasse en Antarctique.
C'est la première fois que le sujet de la chasse à la baleine — et de manière générale un cas concernant la faune sauvage — est amené devant cette cour. Et cette procédure inédite se solde par une victoire pour la biodiversité.
Cette décision peut-elle avoir une portée plus large ?
La décision de la Cour internationale de justice, dans un sens strict, n'interdit pas de tuer des baleines, mais vise la campagne japonaise dans l'Antarctique. Toutefois, ses répercussions devraient être mondiales : le jugement devrait augmenter la pression sur les autres campagnes de chasse à la baleine et les rendre plus difficiles à justifier. Ce sera le cas pour les campagnes que le Japon mène sur ses côtes et dans l'océan Pacifique nord, mais aussi pour l'Islande, qui avance des raisons à la fois commerciales et scientifiques. Le cas de la Norvège, par contre, sera plus difficile à résoudre : Oslo a refusé de reconnaître le moratoire sur la chasse commerciale en 1986.
De nombreuses baleines pourraient finalement être sauvées. On estime que le Japon a chassé plus de 10 000 cétacés entre 1987 et 2009, principalement des petits rorquals, ou baleines de Minke. La Norvège en a tué 590 en 2013 et l'Islande, 172.
Pensez-vous que le Japon va respecter cette interdiction ?
Le porte-parole de la délégation japonaise a dit qu'il se conformerait à la décision de la CIJ. La pression sur le Japon est aujourd'hui telle qu'il lui sera difficile de passer outre. Pour cette même raison, il est également très peu probable que le Japon quitte la Commission baleinière internationale. Tokyo pourrait lancer un autre programme de recherche scientifique pour contourner l'interdiction. Mais ce serait techniquement difficile et très cher à mettre en œuvre.
Pourquoi le Japon déploie-t-il tant d'énergie pour continuer à chasser la baleine alors que sa population n'en consomme presque plus la viande ?
Les campagnes de chasse se poursuivent au Japon, malgré la pression des associations écologistes, pour des raisons nationalistes.
Après la seconde guerre mondiale, le Japon avait besoin de la chasse à la baleine pour nourrir sa population. Mais ce n'est plus le cas aujourd'hui. A tel point que, depuis quelques années, l'essentiel des stocks de viande de baleine ne trouvent plus preneurs. La population japonaise ne soutient pas la chasse : elle y est en réalité indifférente.
Si les campagnes de chasse se poursuivent, malgré la pression des associations écologistes, c'est pour des raisons nationalistes et de fierté patriotique. Certains dirigeants estiment que cette tradition ancestrale fait partie de l'essence japonaise. Les agences de pêche, qui font partie du ministère de l'agriculture, de l'élevage et des forêts, font également pression pour continuer à bénéficier des crédits des programmes de chasse. Le Japon doit sortir de cet héritage rétrograde, et par exemple développer le tourisme autour de l'observation des baleines (whale watching), que pratiquent de nombreux pays.
La recherche scientifique sur les baleines est-elle encore nécessaire ?
La recherche scientifique reste indispensable mais ne nécessite pas de tuer des baleines. Les technologies modernes — appareils photos, caméras, satellites — permettent, par l'observation des cétacés dans leur environnement naturel, de progresser dans leur connaissance bien plus que l'étude de cadavres. Ces outils aident à déterminer le nombre de ces mammifères, comment ils utilisent l'océan pour évoluer ou comment ils communiquent entre eux. Il reste encore beaucoup de mystères dans les mers.

Les états généraux de la modernisation du droit de l’environnement 30/05/2013 (Par Laurent VASSALLO)

Les états généraux de la modernisation du droit de l’environnementLes états généraux de la modernisation du droit de l’environnement
Pour le Ministère, la modernisation du droit de l’environnement part d’une double critique sur le droit actuel, à savoir une longueur et une lourdeur des procédures bloquant des projets présentant un intérêt économique et social et le manque d’efficacité de ce droit pour la protection de l’environnement.


Dans la déclinaison de la conférence environnementale des 14 et 15 septembre 2012, le Ministère de l’écologie, du Développement Durable et de l’énergie a lancé des états généraux de la modernisation du droit de l’environnement. Pour le Ministère, cette modernisation part d’une double critique sur le droit actuel, à savoir une longueur et une lourdeur des procédures bloquant des projets présentant un intérêt économique et social et le manque d’efficacité de ce droit pour la protection de l’environnement. 

En liminaire, il est clair que la modernisation du droit de l'environnement ne doit pas être une régression, au profit du déblocage de projets présentant un soi-disant intérêt économique et social... C'est ce que l'on peut redouter bien évidemment.

Pour le Ministère, la modernisation du droit de l’environnement part d’une double critique sur le droit actuel, à savoir une longueur et une lourdeur des procédures bloquant des projets présentant un intérêt économique et social et le manque d’efficacité de ce droit pour la protection de l’environnement.


De notre point de vue, la modernisation du droit de l'environnement doit s'entendre par :

1/ Un droit de l'environnement outil des Droits de l'Homme de 3° génération, c'est à dire où le droit de l'environnement se projette comme un droit collectif pour les générations présentes et futures. L'être humain doit prendre conscience que l'on ne résout pas les problèmes de la planète avec 7 milliards d'individus comme on pouvait les résoudre avec 1 milliard. Le droit de l'environnement doit prendre une place privilégiée à l'ère de l'anthropocène.

En conséquence, le droit de l'environnement doit, après s'être glissé dans l'urbanisme, se glisser dans le droit de la santé publique (il y est certes déjà). C'est aux ministères de l'environnement et de la santé de se moderniser sur ces approches, notamment pour une meilleure effectivité du droit de l'environnement et du droit de la santé. Ce qui est archaïque, c'est le cloisonnement entre les différentes branches du droit, notamment dans le traitement des demandes administratives (urbanisme, environnement, santé). Il faut donc que l'Etat trouve des moyens modernes de gestion de ces dossiers, sans pour autant éliminer une règle de protection de l'environnement.

2/ Les démarches volontaires telles que l'EMAS doivent être encouragées en France (une soixantaine d'entreprises seulement, aujourd'hui !). Il faut mettre en place une explication de l'intérêt du droit de l'environnement en direction des entreprises et des collectivités. Il vaut mieux moderniser le droit des sociétés que le droit de l'environnement !

La protection de l'environnement, les démarches de développement durable, sont des éléments de la compétitivité des entreprises (il faut bien entendu éviter le green wasching). Les démarches volontaires permettent notamment une évaluation des actions mises en œuvre. L'évaluation et l'amélioration continues sont des éléments fondamentaux, à mon sens, pour une meilleure protection de l'environnement. Or, ils sont encore absents de notre droit.

3/ Enfin, le droit de l'environnement doit être reconnu et enseigné dès la licence en droit, afin qu'il soit compris par les futurs juristes.

Et pour finir sur une note un peu triviale : moderniser le droit de l'environnement, ce n'est pas faire plaisir aux gens qui pensent que le droit de l'environnement les "emmerde", mais plutôt se dire que notre santé d'humain sera conditionnée demain par notre environnement.

Laurent Vassallo – Docteur en Droit – Maître de Conférences associé à l’IUT de Béziers (Université Montpellier II.

Politique Agricole Commune Européenne (PAC), une réforme pour l’environnement 15/02/2014 (Par Jean-Charles BATENBAUM)

La nouvelle PAC vise à aider les agriculteurs de toute l'UE à maintenir vivantes les zones rurales. Elle stimule l'emploi, l'entrepreneuriat et l'approvisionnement local en denrées alimentaires, en soutenant les entreprises rurales par le biais de financements. Elle aide les agriculteurs à moderniser leurs exploitations et à investir au-delà de la production alimentaire.


« Cultivons nos racines » est la nouvelle campagne de communication visant à promouvoir la nouvelle politique agricole commune Européenne.

L’agriculture, notre vie, nos racines, est un message fort de la commission européenne pour relancer le débat sur la réforme de la Politique Agricole Commune Européenne (PAC).

Initiée par la commission européenne, cette vidéo (que nous vous proposons de visionner ci-dessous), tend à sensibiliser le public à changer de vision sur l’agriculture.

Souvent incomprise, la PAC est à la base une politique garantissant des denrées alimentaires de bonne qualité, une gestion saine des ressources naturelles et un développement équilibré de nos campagnes. C'est une politique qui profite à tous les citoyens de l'UE.

Cette nouvelle Politique Agricole Commune Européenne (PAC) encourage la diversité et la qualité, tout en respectant la grande variété des traditions agricoles européennes.

Ainsi le message initié est le suivant : changeons nos habitudes pour un nouveau départ avec une agriculture qui soit saine et respectueuse de la nature, qui utilise de façon responsable les ressources naturelles. Ces objectifs sont essentiels pour garantir notre production alimentaire mais aussi pour assurer notre qualité de vie d’aujourd'hui et de demain.

Cette nouvelle Politique Agricole Commune Européenne (PAC) tend à soutenir les agriculteurs en vue de garantir la protection de l'environnement et de la biodiversité. En effet, selon la Commission européenne, 30 % des paiements directs (aide aux revenus que les agriculteurs reçoivent par le biais de la PAC) seront liés à des pratiques agricoles durables et écologiques telles que la diversification des cultures et le maintien de prairies permanentes.

La commission précise aussi que « l'agriculture et l'industrie agroalimentaire représentent aujourd'hui 46 millions d'emplois et 6% du PIB européen. Elles jouent un rôle essentiel dans notre économie et dans notre société – mais que - à l'heure actuelle, à peine 6 % des agriculteurs sont âgés de moins de 35 ans. La nouvelle PAC vise à aider les agriculteurs de toute l'UE à maintenir vivantes les zones rurales. Elle stimule l'emploi, l'entrepreneuriat et l'approvisionnement local en denrées alimentaires, en soutenant les entreprises rurales par le biais de financements. Elle aide les agriculteurs à moderniser leurs exploitations et à investir au-delà de la production alimentaire. »

Le gaspillage alimentaire reste une barrière pour l’éradication de la pauvreté 28/02/2014 (Par Sandra BESSON)

Le gaspillage alimentaire mondial reste de 25 à 33% de la nourriture produite et constitue une barrière notable à l’éradication de la pauvreté dans le monde d’après ce que rappelle un rapport de la Banque Mondiale. 

Le monde perd ou gaspille entre 25 et 33% de la nourriture qu’il produit pour la consommation, des pertes qui peuvent faire la différence entre un régime adéquat et la malnutrition dans beaucoup de pays, d’après ce qu’a indiqué la Banque Mondiale dans un rapport publié jeudi.

« La quantité de nourriture gaspillée et perdue dans le monde est honteuse » a déclaré Jim Yong Kim, président de la Banque Mondiale


« Des millions de personnes dans le monde se couchent en ayant faim tous les soirs, et pourtant des millions de tonnes de nourriture finissent dans les poubelles ou gâtées sur leur chemin vers les marchés ».

Dans des pays comme les Etats-Unis et le Royaume-Uni, une famille moyenne de quatre individus gaspille 1600 dollars et 1100 dollars respectivement à l’étape de consommation

Dans les régions où la malnutrition est commune, comme en Afrique et en Asie du Sud, les pertes de nourritures correspondent à 400-500 calories par personnes par jour. Dans le monde développé, les pertes peuvent aller jusqu’à 750-1500 calories par jour.

Les céréales représentent plus de la moitié de l’ensemble de la nourriture perdue ou gaspillée, soit 53% en contenu calorique. En poids, les fruits et les légumes représentent la plus grande part de pertes et déchets alimentaires, d’après la Banque Mondiale.

La chaîne alimentaire,plupart des pertes ont lieu aux étapes de consommation, production, manipulation et stockage de la  mais les décompositions régionales montrent des différences notables.

En Amérique du Nord, près de 61% des pertes se font au moment de la consommation –par exemple de la nourriture achetée qu’on laisse pourrir dans le réfrigérateur.

Dans des pays comme les Etats-Unis et le Royaume-Uni, une famille moyenne de quatre individus gaspille 1600 dollars et 1100 dollars respectivement à l’étape de consommation.

Les politiques d’achat des grands supermarchés peuvent fournir une incitation à la surproduction de nourriture, et les offres promotionnelles peuvent encourager l’excès d’achat par les consommateurs, conduisant à des gaspillages alimentaires importants à la maison, d’après le rapport. 


En Afrique subsaharienne, seulement 5% des pertes alimentaires se font à l’étape de consommation, mais de grandes quantités de nourriture sont gaspillées pendant la production et le traitement.

Le rapport indique que les pertes et les gaspillages alimentaires peuvent créer des inefficacités considérables dans l’utilisation des ressources économiques, énergétiques et naturelles.

Par exemple, la grande quantité d’eau utilisée pour faire pousser des pommes, irriguer les cultures de riz ou faire dorer le café est aussi gaspillée si le produit final n’est finalement pas consommé.

Des solutions potentielles pour limiter les déchets seraient de changer les techniques de production agricole ; de faire des investissements plus importants dans les infrastructures de transport et de stockage ; et de changer le comportement des consommateurs et commercial.