jeudi 6 février 2014

La Commission Européenne combat le « tueur invisible » 02/01/2014 08:43 (Par Jean-Charles BATENBAUM)


La Commission Européenne combat le « tueur invisible »La Commission Européenne combat le « tueur invisible »
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’air pollué que nous respirons est la principale cause environnementale de décès par cancer. Suite à cette annonce, la Commission Européenne a décidé de rendre publique sa nouvelle stratégie pour l’amélioration de la qualité de l'air en Europe.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’air pollué que nous respirons est la principale cause environnementale de décès par cancer. Suite à cette annonce, la Commission Européenne a décidé de rendre publique sa nouvelle stratégie pour l’amélioration de la qualité de l'air en Europe.

Une publication très attendue par les Organismes de protection de l’environnement, tel que la Fédération France Nature et Environnement qui se félicite de l’implication de la Commission. L’organisme regrette toutefois le manque d’ambition de certaines mesures.
En effet, selon FNE, cette série d’annonces a pour but d’actualiser la législation actuellement en vigueur et de réduire les émissions nocives de l’industrie, du transport, des installations de production d’énergie, de l’agriculture… Il s'agit « de limiter leur impact sur la santé humaine et sur l’environnement », selon le Commissaire à l’environnement Janez Potocnik.
La Commission Européenne combat le « tueur invisible »
« Aussi, parmi les propositions de la Commission on trouve de nouveaux objectifs de qualité de l'air et la réduction des plafonds nationaux existants pour les six principaux polluants. Même si l’intégration des émissions d’ammoniac et de méthane, la prise en compte du black carbon sont un plus, pourquoi ces nouveaux objectifs doivent-ils attendre parfois jusqu’à 2030 ? », s’interroge FNE.
« C'est un premier pas dans la bonne direction mais il est paradoxal d'entendre, pendant toute l'année, des appels répétés des scientifiques pour la mise en place de mesures d'urgence et de voir la Commission fixer des objectifs pour 2030. Ce retard se traduira par un grand nombre de décès prématurés pourtant évitables », déclare Louise Duprez, du Bureau Européen de l’Environnement (BEE).
Il faut savoir qu’en Europe, plus de 90% des urbains sont exposés à des niveaux de particules fines et d’ozone supérieurs aux recommandations faites par l’OMS. C’est dix fois plus de morts que celles liées aux accidents de la route en Europe. Les coûts externes liés à cette pollution de l’air sont eux estimés entre 300 et 940 milliards d’euros par an. Une charge que la collectivité ne peut plus se permettre de supporter, peut-on lire dans un communiqué de presse.
José Cambou, pilote du réseau santé-environnement à FNE, conclut «Enfin la Commission commence à concrétiser une volonté d’améliorer la qualité de l’air en Europe ! Il faut maintenant que les Etats, comme la France, mettent aussi en place des politiques ambitieuses pour la qualité de l’air ! Ceci, accompagné de recherche et d’innovation, pour une meilleure santé des citoyens, un environnement respecté et un gain économique considérable». Affaire à suivre…