samedi 28 février 2015

Etude unique : la plus longue et la plus détaillée sur la toxicité d'un OGM et du principal pesticide du monde.

Conséquences sur l'évaluation de tous les produits industriels

Etude republiée : Toxicité chronique de l'herbicide Roundup et d’un maïs génétiquement modifié tolérant le Roundup

 RESEARCH Open Access Springer

Republished study: long-term toxicity of a Roundup herbicide and a Roundup-tolerant genetically modified maize


Gilles-Eric Séralini 1* , Emilie Clair 1 , Robin Mesnage 1 , Steeve Gress 1 , Nicolas Defarge 1 , Manuela Malatesta 2 ,Didier Hennequin 3 and Joel Spiroux de Vendômois 1


Contexte : Nous avons étudié pendant 2 ans sur des rats les effets sanitaires d’un maïs transgénique tolérant à l’herbicide Roundup (introduit dans l’alimentation à doses variables de 11% et plus), cultivé avec ou sans épandage de cet herbicide, ou bien de Roundup seul (à partir de 0,1 parties par milliard). Cette étude constitue l’extension d’une étude de 90 jours menée par Monsanto afin d’obtenir l’autorisation de mise sur le marché de cet OGM, utilisant la même souche de rats et analysant les paramètres biochimiques sur le même nombre d’animaux par groupe que dans notre étude. Cette dernière représente donc la première étude chronique sur ces substances, dans laquelle toutes les observations (incluant les tumeurs) furent reportées chronologiquement. Nous n‘avons donc pas conçu cette étude comme une étude de cancérogenèse. Nous reportons ici les principaux résultats parmi 34 organes observés et 56 paramètres analysés à 11 moments différents au cours des 2 ans pour la plupart des organes.

Résultats : Les données biochimiques ont confirmé des déficits chroniques significatifs des reins. Pour tous les traitements chez les deux sexes, 76% des altérations de paramètres physiologiques étaient liés aux reins. Chez les mâles traités, les nécroses et les congestions du foie étaient de 2,5 à 5,5 fois plus élevées. Les atteintes des reins étaient généralement de 1,3 à 2,3 plus élevées. Dans tous les groupes de rats ainsi traités, les femelles sont mortes 2 à 3 fois plus que dans le groupe-témoin, et plus rapidement. Cette différence a été observée dans 3 groupes de mâles nourris avec l’OGM. Tous les résultats obtenus dépendent du sexe de l’animal et montrent une dépendance hormonale, avec des profils pathologiques comparables dans presque tous les cas. Les femelles ont développé des grosses tumeurs mammaires plus fréquemment que la population de contrôle, l’hypophyse étant le second organe le plus touché ; l’équilibre hormonal a été modifié par les traitements à base d’OGM et de Roundup. Les mâles présentaient jusqu'à 4 fois plus de grosses tumeurs, qui apparaissaient jusqu’à 600 jours plus tôt que la population de contrôle. Ces résultats peuvent s’expliquer par les perturbations endocriniennes non linéaires (non proportionnelles à la dose) causées par le Roundup, ainsi que par la surexpression du transgène dans l’OGM, et ses conséquences métaboliques.

Conclusion : Nos résultats impliquent que des tests de toxicité à long-terme (2 ans) doivent être réalisées pour évaluer minutieusement les effets sur la santé de la consommation d’aliments génétiquement modifiés et de pesticides dans leurs formulations commerciales.

Mots clés: OGM ; Roundup ; NK603 ; Rat ; Glyphosate ; Herbicide ; Perturbateur endocrinien

Données brutes de l'étude en libre accès


File Name
Content
Chip number of the rats in the experiment
List of abbreviations for blood and urine parameters with sampling and units details
Biochemical parameters measurements at month 15 (Figure 3), abbreviations are detailed in the file named “List of blood and urine parameters with sampling and units details”
4 Excel sheets with the number of tumors per group (Figure 4) and dead rats per group (Figure 6) for both sexes

vendredi 27 février 2015

Ebola : fin de l'opération militaire américaine au Liberia

Après six mois d'intervention, la 101e division aéroportée américaine a « baissé les couleurs », jeudi 26 février, à Monrovia. Cette cérémonie officielle marquait officiellement la fin de l'opération militaire des Etats-Unis pour combattre l'épidémie d'Ebola au Liberia.
« L'importance des progrès que nous voyons aujourd'hui signifie plus qu'une diminution du nombre de cas confirmés ou suspects d'Ebola. Ces progrès se voient aussi à travers la capacité des Libériens à reprendre une vie normale », a déclaré jeudi le général Gary Volesky, chef de l'opération militaire américaine.
Washington avait déployé jusqu'à 2 800 soldats en Afrique de l'Ouest, essentiellement au Liberia, pour construire des centres de traitement, former du personnel et apporter un soutien logistique aux agences d'aide internationale. Moins d'une centaine devraient rester sur place d'ici à la fin d'avril.

La présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, a rendu un hommage appuyé aux Américains, jeudi, à Washington : « L'Amérique a répondu, vous ne vous êtes pas détournés du Liberia », a-t-elle lancé devant le Congrès américain, exprimant sa « profonde gratitude » ainsi que celle de la Guinée et la Sierra Leone, les trois pays de l'Afrique de l'Ouest les plus touchés par l'épidémie de fièvre hémorragique. « Ebola n'est plus ce prédateur inconnu qui chasse les Libériens. Grâce à votre soutien, c'est nous qui avons pris Ebola en chasse », a-t-elle ajouté. Ellen Johnson Sirleaf doit ensuite être reçue par le président Barack Obama.
La fin de la mission a lieu aussi après la réouverture des écoles, le 16 février, suivie de la levée du couvre-feu et de la réouverture des frontières du Liberia, dimanche, en raison de la décrue de l'épidémie d'Ebola. L'épidémie de fièvre hémorragique, qui a fait en un peu plus d'un an plus de 9 500 morts, est la plus importante depuis l'identification du virus, en 1976, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le Liberia, où elle a tué plus de 4 000 personnes, la Guinée et la Sierra Leone sont les trois pays les plus touchés par la maladie.

Climat : « Nous allons créer un G20 des pays les plus vulnérables »

Deuxième pays le plus touché au monde par les catastrophes et le réchauffement, les Philippines se sont dotées d’une commission du changement climatique et souhaitent jouer un rôle actif dans les négociations internationales.
Mary Ann Lucille Sering, vice-présidente de la commission philippine du changement climatique, précise les enjeux de la visite du président François Hollande les 26 et 27 février à Manille.
L’Etat philippin appuie son action sur la commission du changement climatique. Quel a été l’élément déclencheur de ce choix, en 2009 ?
Mary Ann Lucille Sering Avant 2009, la discussion sur le changement climatique était focalisée sur l’environnement, or, cette année-là, deux gros typhons ont frappé notre économie de plein fouet. Ils n’ont pas fait autant de victimes que les typhons précédents grâce à notre système d’alerte et de secours, mais ils ont provoqué une perte de 2,7 % de notre produit intérieur brut. Nous avons pris conscience de l’incidence de ces événements sur notre développement économique. Une loi sur le changement climatique a été adoptée dès 2009. Et, pour porter le débat à un plus haut niveau encore, nous avons créé une commission du changement climatique dont la présidence a été confiée au chef de l’Etat en personne.
Quelles sont les compétences de cette commission ?
Ses compétences sont bien plus larges que les strictes questions environnementales. Elle a un fonctionnement multisectoriel. La commission participe aux discussions touchant à l’agriculture, à la santé, aux infrastructures publiques, aux transports ou encore à l’énergie. On a bien vu en 2013, avec le typhon Haiyan, qu’il ne suffit pas de porter secours aux victimes. Les zones sinistrées n’ont pas eu d’électricité pendant plusieurs mois, ce qui a retardé notre capacité à redresser l’économie de Mindanao. La plupart des entreprises ont quitté l’île et ne sont toujours pas revenues. Notre grille de lecture s’appuie notamment sur le rapport sur les dépenses publiques liées au climat. Ce document, qui recense ce que les Philippines ont engagé en matière climatique, guide les arbitrages budgétaires. Il révèle que ce sont les dépenses de reconstruction qui augmentent le plus.
Vous présidez cette année le Climate Vulnerable Forum, qui regroupe vingt pays. Cet espace multilatéral a-t-il un rôle politique ?
Ce n’est pas un espace de négociations comme le sont les sessions de la convention cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC). Le forum est là pour mobiliser les Etats membres sur les risques et pour proposer des réponses. Il permet également de partager des données scientifiques qui tiennent compte des circonstances particulières de nos régions. Aux Philippines, nous avons par exemple des problèmes de sécheresse dans le nord du pays, qui sont comparables à ceux que rencontrent certains pays d’Afrique.
Le forum permet aussi de parler de politique de financement. Nous nous dirigeons vers la création d’un V20 [pour Vulnerable 20] des ministres des finances, sur le modèle du G20. Et nous allons lancer en avril, à Washington, le projet de fonds d’adaptation pour les pays les plus vulnérables.
Comment se mesure la vulnérabilité d’un pays face au changement climatique ?
C’est d’abord une question de contexte économique. Les pays les moins développés disent, nous sommes les plus vulnérables parce que nous sommes les moins développés. Nous, nous sommes un pays à revenus moyens, mais lorsque le typhon Haiyan s’abat sur Tacloban, comme ce fut le cas fin 2013, le niveau de pauvreté de la population de cette province augmente instantanément. Nous sommes touchés aussi par les tremblements de terre, par d’autres phénomènes climatiques encore : la seule chose à laquelle nous échappons, ce sont les tempêtes de neige !
Qu’attendez-vous de la visite de François Hollande les 26 et 27 février ?
C’est un signe des bonnes relations entretenues par nos deux pays, après la venue du président philippin en France en septembre 2014. Nos deux présidents vont évoquer divers sujets, mais il est clair que le dossier climatique aura une place forte dans cette visite officielle. Une annonce devrait être faite à cette occasion.
Nous souhaitons montrer au président français toutes les initiatives que nous avons prises jusqu’ici, pour que l’on ne s’en tienne pas seulement aux images de dévastation liées aux tempêtes tropicales. Nous sommes très actifs dans les débats sur le changement climatique. D’ailleurs, si une invitation est adressée au président Benigno Aquino III pour la conférence mondiale sur le climat (COP21), je lui recommanderai de se rendre à Paris.
Espérez-vous pouvoir peser sur les discussions en vue d’un accord en décembre, à Paris ?
Nous ne sommes pas un gros émetteur de gaz à effet de serre, mais nous avons démarré des programmes et nous ne voulons pas être mis de côté dans les discussions en cours. Par exemple, quand et comment mettre en place un marché carbone ? C’est une question majeure qui nécessite une réflexion collective. Les Philippines vont faire le maximum pour rendre une contribution en juin, avec des chiffres précis de réduction des émissions de gaz à effet de serre, des choix clairs de financement et un objectif ambitieux : contenir à 1,5 °C le réchauffement de la planète.
Les pays développés, notamment la France, sont-ils selon vous suffisamment mobilisés sur le réchauffement climatique ?
J’aimerais croire que oui. Que les Etats-Unis aient changé de position et que la Chine ait annoncé un engagement de réduction de ses émissions sont de bons signaux envoyés aux plus gros émetteurs. J’ai rencontré à Genève, à la mi-février, Laurence Tubiana [l’ambassadrice française chargée des négociations sur le changement climatique], nous partageons le constat que nous avons besoin d’un accord garant de la transparence entre les pays et de l’impératif de développement durable. Nous n’avons pas oublié l’épisode du protocole de Kyoto, que les Etats-Unis n’ont finalement pas ratifié et qui a été fragilisé par la défection du Japon et du Canada. Cela fait plus de vingt ans que nous négocions un accord sur le climat. Il y a un moment où il faut arrêter de parler et passer à l’action.

L’Europe présente sa contribution à la lutte contre le réchauffement

Désireuse d’être aux avant-postes des négociations climatiques engagées en vue de la conférence de Paris, en décembre 2015, l’Union européenne (UE) ouvre la voie. Elle est la première des 196 parties membres de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à présenter sa contribution à la lutte contre le réchauffement climatique. Un document que tous les pays devront avoir publié d’ici au 31 mars, avant la nouvelle étape des négociations prévue en juin à Bonn.
« Nous sommes les premiers à tracer clairement notre objectif ambitieux pour Paris. Une fois encore, c’est l’UE qui montre le chemin », se félicite le commissaire européen à l’action climatique et à l’énergie, l’Espagnol Miguel Arias Canete. Pourtant, les associations environnementales, tout en saluant le fait que « l’Europe lance la course aux engagements climatiques », jugent que l’ambition affichée n’est pas au rendez-vous.

reglementation-environnement

Domaine Administratif - Agrément - Politique - Nomination - Contrôle :
Décret 2015-168 du 13/02/2015 Décret n° 2015-168 du 13 février 2015 fixant le montant de l'amende pour émissions excédentaires prononcée à l'encontre des exploitants des établissements hospitaliers exclus du système d'échange de quotas d'émission de gaz à effet de serre
Arrêté du 11/02/2015 Arrêté du 11 février 2015 portant extension du périmètre d'agrément d'un organisme pour effectuer le contrôle périodique de certaines catégories d'installations classées soumises à déclaration

Domaine Air - Pollution - Qualité :
Décret 2015-168 du 13/02/2015 Décret n° 2015-168 du 13 février 2015 fixant le montant de l'amende pour émissions excédentaires prononcée à l'encontre des exploitants des établissements hospitaliers exclus du système d'échange de quotas d'émission de gaz à effet de serre
Arrêté du 23/02/2015 Arrêté du 23 février 2015 modifiant l'arrêté du 24 janvier 2014 modifié fixant la liste des exploitants auxquels sont affectés des quotas d'émission de gaz à effet de serre et le montant des quotas affectés à titre gratuit pour la période 2013-2020
Décision CEE 2015/295 du 24/02/2015 Décision d'exécution (UE) 2015/295 de la Commission du 24 février 2015 relative à l'approbation de l'alternateur à haut rendement MELCO GXi en tant que technologie innovante permettant de réduire les émissions de CO2 des voitures particulières, conformément au règlement (CE) no 443/2009 du Parlement européen et du Conseil
Décision CEE 2015/206 du 09/02/2015 Décision d'exécution (UE) 2015/206 de la Commission du 9 février 2015 relative à l'approbation de l'éclairage extérieur performant par diodes électroluminescentes de Daimler AG en tant que technologie innovante pour la réduction des émissions de CO2 des voitures particulières conformément au règlement (CE) no 443/2009 du Parlement européen et du Conseil
Décision CEE 2015/279 du 19/02/2015 Décision d'exécution (UE) 2015/279 de la Commission du 19 février 2015 relative à l'approbation du toit solaire Asola de recharge de batteries en tant que technologie innovante permettant de réduire les émissions de CO2 des voitures particulières, conformément au règlement (CE) no 443/2009 du Parlement européen et du Conseil

Domaine Bruit - Pollution sonore :
Arrêté du 18/02/2015 Arrêté du 18 février 2015 fixant le tarif de la taxe sur les nuisances sonores aériennes applicable sur chaque aérodrome mentionné au IV de l'article 1609 quatervicies A du code général des impôts

Domaine Eaux - Effluent - Pollution - Qualité :
Arrêté du 15/01/2015 Arrêté du 22 janvier 2015 portant sur le classement d'une liste de cours d'eau, tronçons de cours d'eau ou canaux au titre du 1er du I de l'article L. 214-17 du code de l'environnement
Arrêté du 22/01/2015 Arrêté du 22 janvier 2015 portant sur le classement d'une liste de cours d'eau, tronçons de cours d'eau ou canaux au titre du 2ième du I de l'article L. 214-17 du code de l'environnement
Décret 2015-126 du 05/02/2015 Décret n° 2015-126 du 5 février 2015 relatif à la désignation et à la délimitation des zones vulnérables en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole

Domaine Agriculture - Bio - Elevage - Pisciculture - Pêche - Chasse :
Décret 2015-126 du 05/02/2015 Décret n° 2015-126 du 5 février 2015 relatif à la désignation et à la délimitation des zones vulnérables en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole
Avis du 27/02/2015 Avis relatif à la fermeture de certains quotas et/ou sous-quotas de pêche pour l'année 2015

Domaine Protection environnement - Faune - Flore - Nature - Site :
Décret 2015-126 du 05/02/2015 Décret n° 2015-126 du 5 février 2015 relatif à la désignation et à la délimitation des zones vulnérables en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole

Domaine Protection personne - Sécurité - Hygiène - Santé - Sanitaire :
Règlement CEE 2015/282 du 20/02/2015 Règlement (UE) 2015/282 de la Commission du 20 février 2015 modifiant les annexes VIII, IX et X du règlement (CE) no 1907/2006 du Parlement européen et du Conseil concernant l'enregistrement, l'évaluation et l'autorisation des substances chimiques, ainsi que les restrictions applicables à ces substances (REACH), en ce qui concerne l'étude étendue de toxicité pour la reproduction sur une génération

Domaine Transport :
Décision CEE 2015/295 du 24/02/2015 Décision d'exécution (UE) 2015/295 de la Commission du 24 février 2015 relative à l'approbation de l'alternateur à haut rendement MELCO GXi en tant que technologie innovante permettant de réduire les émissions de CO2 des voitures particulières, conformément au règlement (CE) no 443/2009 du Parlement européen et du Conseil
Décision CEE 2015/206 du 09/02/2015 Décision d'exécution (UE) 2015/206 de la Commission du 9 février 2015 relative à l'approbation de l'éclairage extérieur performant par diodes électroluminescentes de Daimler AG en tant que technologie innovante pour la réduction des émissions de CO2 des voitures particulières conformément au règlement (CE) no 443/2009 du Parlement européen et du Conseil
Décision CEE 2015/279 du 19/02/2015 Décision d'exécution (UE) 2015/279 de la Commission du 19 février 2015 relative à l'approbation du toit solaire Asola de recharge de batteries en tant que technologie innovante permettant de réduire les émissions de CO2 des voitures particulières, conformément au règlement (CE) no 443/2009 du Parlement européen et du Conseil

Domaine Taxe - Redevance - TGAP - TVA - TEOM - Garantie - Fonds :
Décret 2015-168 du 13/02/2015 Décret n° 2015-168 du 13 février 2015 fixant le montant de l'amende pour émissions excédentaires prononcée à l'encontre des exploitants des établissements hospitaliers exclus du système d'échange de quotas d'émission de gaz à effet de serre
Arrêté du 18/02/2015 Arrêté du 18 février 2015 fixant le tarif de la taxe sur les nuisances sonores aériennes applicable sur chaque aérodrome mentionné au IV de l'article 1609 quatervicies A du code général des impôts
Arrêté du 12/02/2015 Arrêté du 12 février 2015 modifiant l'arrêté du 31 mai 2012 fixant la liste des installations classées soumises à l'obligation de constitution de garanties financières en application du 5° de l'article R. 516-1 du code de l'environnement

Domaine ICPE - Installation classée protection environnement :
Arrêté du 11/02/2015 Arrêté du 11 février 2015 portant extension du périmètre d'agrément d'un organisme pour effectuer le contrôle périodique de certaines catégories d'installations classées soumises à déclaration
Arrêté du 12/02/2015 Arrêté du 12 février 2015 modifiant l'arrêté du 31 mai 2012 fixant la liste des installations classées soumises à l'obligation de constitution de garanties financières en application du 5° de l'article R. 516-1 du code de l'environnement

Domaine Substance dangereuse toxique reprotoxique chimique - REACH :
Règlement CEE 2015/282 du 20/02/2015 Règlement (UE) 2015/282 de la Commission du 20 février 2015 modifiant les annexes VIII, IX et X du règlement (CE) no 1907/2006 du Parlement européen et du Conseil concernant l'enregistrement, l'évaluation et l'autorisation des substances chimiques, ainsi que les restrictions applicables à ces substances (REACH), en ce qui concerne l'étude étendue de toxicité pour la reproduction sur une génération

Domaine Produit phytosanitaire - Engrais :
Décret 2015-126 du 05/02/2015 Décret n° 2015-126 du 5 février 2015 relatif à la désignation et à la délimitation des zones vulnérables en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole

Domaine Couche d'ozone - Climat - Effet de serre - COV :
Décret 2015-168 du 13/02/2015 Décret n° 2015-168 du 13 février 2015 fixant le montant de l'amende pour émissions excédentaires prononcée à l'encontre des exploitants des établissements hospitaliers exclus du système d'échange de quotas d'émission de gaz à effet de serre
Arrêté du 23/02/2015 Arrêté du 23 février 2015 modifiant l'arrêté du 24 janvier 2014 modifié fixant la liste des exploitants auxquels sont affectés des quotas d'émission de gaz à effet de serre et le montant des quotas affectés à titre gratuit pour la période 2013-2020

Domaine Parc naturel - Réserve - Natura 2000 - Site protégé :
Arrêté du 15/01/2015 Arrêté du 22 janvier 2015 portant sur le classement d'une liste de cours d'eau, tronçons de cours d'eau ou canaux au titre du 1er du I de l'article L. 214-17 du code de l'environnement
Arrêté du 22/01/2015 Arrêté du 22 janvier 2015 portant sur le classement d'une liste de cours d'eau, tronçons de cours d'eau ou canaux au titre du 2ième du I de l'article L. 214-17 du code de l'environnement

 

On aura tous en nous quelque chose de Monsanto

Cette volonté de gagner encore plus / Ce désir fou de se moquer des vies / Ce rêve en lui avec nos sous à nous / Quelque chose en nous de Monsanto / Sans un éclat de voix et sans un bruit / Sans un seul amour, sans un seul ami / Monsanto, Monsanto.

Que nos lecteurs nous excusent du détournement de la belle chanson de Michel Berger, mais l'hydre a encore frappé. C'est le Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique (CRIIGEN) qui nous alerte. (1)

Voici toute l'histoire qui commence en septembre 2012.

C'est en effet à cette date que des chercheurs de l'université de Caen, publiaient, les résultats d'une recherche toxicologique analysant les effets sur des rats d’un OGM (maïs NK603) et de l’herbicide Roundup, auquel le maïs a été rendu tolérant. C'était une première dans la mesure où cette recherche a duré 2 ans contrairement à ce qui se pratique avant une mise sur le marché qui se suffit d'une évaluation sur 3 mois.

Bien sûr, l'affaire fit grand bruit et le professeur Séralini (auteur de la recherche) fut accusé d'avoir manipulé les résultats afin de les faire correspondre avec son idée de départ, à savoir que le maïs NK603 est nocif pour la santé. Son article a même été retiré (fait exceptionnel) de la revue Food and Chemical Toxicology. (2)

Mais le mérite (et sans doute son objectif) du professeur Séralini a été de faire prendre conscience de la nécessité d'une étude de long terme visant à étudier plus en avant la toxicité chronique du maïs NK603 et du Roundup.

Le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie (MEDDE) a donc débloqué un budget de 3 millions d’euros dans le but de réaliser l'étude sous le nom de projet Risk'OGM.

Alors tout va bien dans le meilleur des monde ? Pas tout à fait...
L'appel à projets pour sélectionner les laboratoires susceptibles de pratiquer la recherche demandée est lancé en plein été, qui est, on le sait, une période tout à fait propice pour obtenir un grand nombre de réponses. De ce fait, seuls l’INRA, l’INSERM et l’ANSES ont présenté conjointement une proposition d'étude et de protocole pour répondre à l'offre du ministère et remportent donc le marché.

3 millions d'argent public pour un appel à projets non respecté
Visiblement, ces organismes ne comprennent pas ce que le long terme veut dire... Et l'étude proposée ne porte que sur 3 mois, éventuellement prolongée à 6 mois, et ne concerne que le seul maïs NK603 sans l’herbicide Roundup. Bref, le cahier des charges de l'appel à projets n'est pas respecté, mais le ministère ne trouve rien à redire...

Plus on est de fous, plus on rit...
Imaginons un criminel invité, lors de son procès, à participer au débat des jurés qui vont statuer sur son cas... C'est exactement ce qui se passe avec l'étude, puisque Monsanto, en la personne de Yann Fichet qui est directeur des Affaires Institutionnelles et Industrielles de la firme, a été invité à participer à une instance de dialogue autour de l'étude. Et comme si cela ne suffisait pas, le comité s'est enrichi de la présence des semenciers pro-OGM comme Limagrain, Bayer Crop Sciences ainsi que l’Association Nationale des Industries Agroalimentaires (ANIA). N'en jetez plus, la coupe est pleine.

Donc, voici une étude qui démarre sous les meilleurs auspices et dont les résultats attendus n'offrent aucun suspens... Gageons qu'ils ne seront pas retiré de la revue Food and Chemical Toxicology.

En savoir plus
Monsanto puise dans nos impôts pour s'installer en Europe - Lettrasso du 18-12-2012

L'étrange rejet du financement public de l'étude portant sur la nocivité du NK 603 de Monsanto - Lettrasso du 29-01-2013

Monsanto joue à cache-cache avec les étiquettes du Roundup - Lettrasso du 07-05-2013

Monsanto est en roue libre en France depuis le mois d'août 2013 - Lettrasso du 01-10-2013

Monsanto s'impose dans toutes nos assiettes, que faire ? Lettrasso du 03-12-2013

(1) Le CRIIGEN, fondé le 1er juin 19991 par l'ancien Ministre de l'Environnement Corinne Lepage, et les professeurs Gilles-Eric Séralini et Jean-Marie Pelt, est une association régie par la loi du 1er juillet 1901.
OGM : Monsanto invité à s'auto-évaluer avec 3 millions d'argent public

(2) Food and Chemical Toxicology

L’éditeur de Food and Chemical Toxicology obligé de publier un droit de réponse après le retrait de l’étude NK603 et Roundup de l’équipe du Pr Séralini

MINISTERE DE L'ECOLOGIE, DU DEVELOPPEMENT DURABLE ET DE L'ENERGIE - MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORET

MINISTERE DE L'ECOLOGIE, DU DEVELOPPEMENT DURABLE ET DE L'ENERGIE

        2 Arrêté du 28 janvier 2015 fixant pour l'année 2012 le montant de la contribution d'équilibre versée par le régime général d'assurance maladie à l'Etablissement national des invalides de la marine
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030280296&dateTexte=&categorieLien=id

        3 Arrêté du 10 février 2015 autorisant au titre de l'année 2015 l'ouverture de l'examen professionnel pour le recrutement de techniciens supérieurs du développement durable
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030280300&dateTexte=&categorieLien=id

        4 Arrêté du 12 février 2015 créant un régime national de gestion pour la pêcherie de la sole commune (Solea solea) dans le golfe de Gascogne (divisions CIEM VIII a et b)
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030280302&dateTexte=&categorieLien=id

        5 Arrêté du 16 février 2015 fixant au titre de l'année 2015 le nombre de places offertes à l'examen professionnel pour l'avancement au grade d'assistant(e)s d'administration de l'aviation civile de classe supérieure au ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, direction générale de l'aviation civile et Météo-France
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030280314&dateTexte=&categorieLien=id
   
7 Arrêté du 18 février 2015 fixant le tarif de la taxe sur les nuisances sonores aériennes applicable sur chaque aérodrome mentionné au IV de l'article 1609 quatervicies A du code général des impôts
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030282493&dateTexte=&categorieLien=id

    1 Décret n° 2015-206 du 24 février 2015 relatif au comité de règlement des différends et des sanctions de la Commission de régulation de l'énergie
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030284731&dateTexte=&categorieLien=id

        2 Arrêté du 11 février 2015 portant extension du périmètre d'agrément d'un organisme pour effectuer le contrôle périodique de certaines catégories d'installations classées soumises à déclaration
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030284808&dateTexte=&categorieLien=id

        3 Arrêté du 12 février 2015 modifiant l'arrêté du 31 mai 2012 fixant la liste des installations classées soumises à l'obligation de constitution de garanties financières en application du 5° de l'article R. 516-1 du code de l'environnement
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030284813&dateTexte=&categorieLien=id

        4 Arrêté du 12 février 2015 autorisant le transfert de l'autorisation d'exploiter une installation de production d'électricité de la société Oréade SNC à la société Oréade SAS
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030284839&dateTexte=&categorieLien=id

        5 Arrêté du 12 février 2015 autorisant le transfert de l'autorisation d'exploiter une installation de production d'électricité de la société COGE 26 à la société Novawatt
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030284841&dateTexte=&categorieLien=id

        6 Arrêté du 12 février 2015 autorisant le transfert de l'autorisation d'exploiter une installation de production d'électricité de la société COGE 30 à la société Novawatt
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030284844&dateTexte=&categorieLien=id

        7 Arrêté du 13 février 2015 autorisant l'exercice de l'activité d'achat d'électricité pour revente aux clients finals et aux gestionnaires de réseaux pour leurs pertes
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030284847&dateTexte=&categorieLien=id

        8 Arrêté du 17 février 2015 modifiant l'arrêté du 23 novembre 1987 relatif à la sécurité des navires (divisions 160, 170, 221, 226, 227 et 236 du règlement annexé)
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030284851&dateTexte=&categorieLien=id

        9 Arrêté du 23 février 2015 modifiant l'arrêté du 24 janvier 2014 modifié fixant la liste des exploitants auxquels sont affectés des quotas d'émission de gaz à effet de serre et le montant des quotas affectés à titre gratuit pour la période 2013-2020
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030284878&dateTexte=&categorieLien=id

    2 Arrêté du 17 février 2015 modifiant l'arrêté du 4 mai 2009 relatif aux dispositifs de remorquage des véhicules à moteur
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030289271&dateTexte=&categorieLien=id

        3 Arrêté du 17 février 2015 modifiant l'arrêté du 5 février 1969 relatif à la protection du conducteur contre le dispositif de direction en cas de choc
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030289277&dateTexte=&categorieLien=id

        4 Arrêté du 17 février 2015 modifiant l'arrêté du 24 novembre 1978 relatif aux plaques et inscriptions réglementaires des véhicules à moteur et de leurs remorques
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030289286&dateTexte=&categorieLien=id

        5 Arrêté du 17 février 2015 modifiant l'arrêté du 2 juillet 1982 relatif aux transports en commun de personnes
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030289291&dateTexte=&categorieLien=id

        6 Arrêté du 19 février 2015 modifiant l'arrêté du 6 février 2015 fixant le contingent exprimé en puissance et en jauge pour la délivrance de permis de mise en exploitation de navires de pêche au mois de janvier 2015
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030289309&dateTexte=&categorieLien=id



 MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES, DE LA SANTE ET DES DROITS DES FEMMES

        33 Décret n° 2015-205 du 23 février 2015 relatif aux modalités de dépôt des demandes d'accréditation des laboratoires de biologie médicale prévues en application du I de l'article 7 de l'ordonnance n° 2010-49 du 13 janvier 2010 relative à la biologie médicale
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030282697&dateTexte=&categorieLien=id

        34 Décision du 20 février 2015 fixant les prix de spécialités pharmaceutiques remboursables aux assurés sociaux
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030282700&dateTexte=&categorieLien=id

 45 Décret n° 2015-207 du 24 février 2015 modifiant les dispositions du code de la sécurité sociale relatives aux dépenses de transports remboursées par l'assurance maladie
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030285431&dateTexte=&categorieLien=id

        46 Décret n° 2015-208 du 24 février 2015 portant sur les durées d'accessibilité et de conservation dans le dossier pharmaceutique des données relatives à la dispensation des vaccins et des médicaments biologiques
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030285459&dateTexte=&categorieLien=id

        47 Décret n° 2015-209 du 24 février 2015 portant sur la forfaitisation du capital décès
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030285469&dateTexte=&categorieLien=id

        48 Décret n° 2015-210 du 24 février 2015 portant création du Conseil national du syndrome immunodéficitaire acquis (sida) et des hépatites virales chroniques
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030285480&dateTexte=&categorieLien=id

        49 Arrêté du 17 février 2015 fixant le modèle du formulaire « Demande d'adhésion à l'assurance volontaire invalidité-vieillesse-veuvage ou vieillesse-veuvage ou invalidité »
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030285502&dateTexte=&categorieLien=id

        50 Arrêté du 18 février 2015 portant approbation des modifications apportées aux statuts de la section professionnelle des vétérinaires (CARPV)
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030285505&dateTexte=&categorieLien=id

        51 Arrêté du 20 février 2015 relatif au bilan annuel des activités de lutte contre les infections nosocomiales dans les établissements de santé
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030285515&dateTexte=&categorieLien=id

   33 Arrêté du 23 février 2015 portant modification des modalités de prise en charge de dispositifs médicaux et prestations associées pour l'oxygénothérapie et ses forfaits associés visés au chapitre 1er du titre Ier de la liste des produits et prestations prévue à l'article L. 165-1 du code de la sécurité sociale
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030289820&dateTexte=&categorieLien=id

        34 Arrêté du 23 février 2015 portant approbation du règlement arbitral applicable aux structures de santé pluri-professionnelles de proximité
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030289835&dateTexte=&categorieLien=id

        35 Arrêté du 23 février 2015 portant homologation de l'appareil de dépistage de l'imprégnation alcoolique par l'air expiré dénommé « ALCOTEST 6820 » fabriqué par la société DRAGER SAFETY FRANCE SAS
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030289849&dateTexte=&categorieLien=id

        36 Arrêté du 23 février 2015 portant homologation de l'appareil de dépistage de l'imprégnation alcoolique par l'air expiré dénommé « EGP0.25 I » fabriqué par la société CONTRALCO
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030289853&dateTexte=&categorieLien=id

        37 Arrêté du 24 février 2015 relatif à l'inscription des endoprothèses coronaires (stents) enrobées de sirolimus CRE 8 de la société CID VASCULAR SARL au chapitre 1er du titre III de la liste des produits et prestations remboursables prévue à l'article L. 165-1 du code de la sécurité sociale
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030289857&dateTexte=&categorieLien=id

        38 Arrêté du 24 février 2015 pris en application de l'article L. 162-22-7 du code de la sécurité sociale et modifiant l'arrêté du 2 mars 2005 modifié fixant la liste des produits et prestations mentionnés à l'article L. 165-1 du code de la sécurité sociale pris en charge en sus des prestations d'hospitalisation
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030289863&dateTexte=&categorieLien=id

        39 Arrêté du 24 février 2015 modifiant l'arrêté du 15 avril 2010 relatif aux modalités d'inscription des avertissements de caractère sanitaire sur les unités de conditionnement des produits du tabac et insérant un pictogramme destiné aux femmes enceintes
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030289872&dateTexte=&categorieLien=id

        40 Décision du 18 février 2015 portant suspension de la mise sur le marché à titre gratuit ou onéreux, de la distribution, de la fabrication, de la détention en vue de la vente ou de la distribution à titre gratuit, de l'importation, de l'exportation, de la publicité du produit dénommé Artémisia de la société ORONAT et mis à disposition notamment par l'association Bretagne Outdoor
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030289898&dateTexte=&categorieLien=id


    MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORET

        55 Arrêté du 16 février 2015 portant homologation du cahier des charges du label rouge LA n° 06-14 « Moules de filières élevées en pleine mer »
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030285536&dateTexte=&categorieLien=id

        56 Arrêté du 16 février 2015 autorisant au titre de l'année 2015 l'ouverture d'un examen professionnel pour l'avancement au grade de technicien de formation et de recherche de classe exceptionnelle relevant du ministre chargé de l'agriculture
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030285538&dateTexte=&categorieLien=id

        57 Arrêté du 20 février 2015 relatif au coût théorique horaire servant au calcul de l'aide financière versée par l'Etat aux établissements d'enseignement supérieur agricole privés
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030285540&dateTexte=&categorieLien=id

  45 Décret n° 2015-215 du 25 février 2015 relatif aux conditions et modalités d'agrément des groupements agricoles d'exploitation en commun et portant diverses dispositions d'adaptation réglementaire
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030289938&dateTexte=&categorieLien=id

        46 Décret n° 2015-216 du 25 février 2015 relatif à l'agrément en tant que groupement agricole d'exploitation en commun
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030290035&dateTexte=&categorieLien=id

        47 Arrêté du 13 février 2015 autorisant au titre de l'année 2015 l'ouverture d'un recrutement sans concours en échelle 3 d'adjoints techniques des administrations de l'Etat au ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030290052&dateTexte=&categorieLien=id

        48 Arrêté du 23 février 2015 modifiant l'arrêté du 8 juin 2004 relatif aux conditions d'attribution d'autorisations de plantation nouvelle de vignes au titre de l'expérimentation pour des superficies non destinées à la production de vins de qualité produits dans une région déterminée
        http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030290055&dateTexte=&categorieLien=id


dimanche 22 février 2015

Le changement climatique menace la sécurité alimentaire mondiale

Fil rouge de l’édition 2015 du Salon de l’agriculture qui ouvre ses portes samedi 21 février à Paris, l’adaptation des systèmes agricoles au changement climatique est un défi d’autant plus pressant que les impacts du réchauffement de la planète mettent à mal les efforts déployés dans la lutte contre la faim.
Jusqu’alors grande oubliée des négociations sur le climat, la sécurité alimentaire est sortie de l’ombre lors la première session préparatoire à la Conférence mondiale sur le climat qui se tiendra en décembre à Paris (COP 21). Le texte de 86 pages issu de la semaine de discussions achevée à Genève (Suisse) le 13 février – il servira de base aux négociations climatiques destinées à contenir le réchauffement à 2 °C – reconnaît la nécessité d’« assurer la résilience des populations les plus vulnérables, les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire dans les pays en développement ». Le sujet a même été inscrit dans le préambule du texte.

9 milliards d’humains à nourrir en 2050

Tout en se félicitant de cette avancée, les organisations non gouvernementales (ONG) savent qu’il va falloir « se battre » d’ici à décembre pour que cette question demeure dans l’accord final qui sera signé à Paris. La tentation sera grande, en effet, de la retirer pour les pays du Nord, beaucoup considérant que la sécurité alimentaire relève du développement et de la lutte contre la pauvreté. Pour bien des pays du Sud, elle est pourtant indissociable de la problématique du dérèglement climatique.
Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), il faudra accroître de 70 % la production alimentaire dans les trente-cinq prochaines années afin de nourrir les neuf milliards d’humains que comptera la planète en 2050, contre sept milliards aujourd’hui. Or, le réchauffement climatique fait peser de fortes incertitudes sur l’agriculture et, par là même, sur les moyens de subsistance des populations les plus vulnérables. « En Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est, l’agriculture est le moyen de subsistance de 80 % de la population », rappelle Ali Abdou Bonguéré, coordinateur national du réseau Climat et développement au Niger.
Aujourd’hui, 805 millions de personnes sont encore en proie à la faim dans le monde. Selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), d’ici à 2080, ce sont 600 millions de personnes supplémentaires qui pourraient souffrir d’insécurité alimentaire sous l’effet du changement climatique.

Baisse de productivité

Le cinquième rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC), rendu public en novembre 2014, a souligné que les dérèglements climatiques auront des impacts sur tous les aspects de la sécurité alimentaire. A commencer par la quantité d’aliments produite : sans réel effort d’adaptation, les rendements des grandes cultures (blé, riz, maïs…) pourraient diminuer de 2 % par décennie. Or, ces baisses de la productivité, qui commencent à être perceptibles y compris dans les régions tempérées, seront plus sévères dans les zones tropicales, les plus exposées au changement climatique et déjà affectées par l’insécurité alimentaire.
« L’impact est réel et il est déjà là ! », alerte Ali Abdou Bonguéré. « En 2014 au Niger, nous avons eu, le 24 avril, une première pluie, très intense. Les producteurs ont alors semé leurs cultures. Mais nous avons dû attendre six semaines avant d’en avoir une nouvelle, qui s’est avérée tout aussi forte, raconte-t-il. Ces dérèglements climatiques mettent non seulement en péril les cultures en cours mais hypothèquent aussi les futures. Plus espacées et plus intenses, les pluies entraînent en effet des inondations des champs qui aggravent l’érosion et la dégradation des sols fertiles. »
Cette baisse prévue des rendements de certaines denrées de première nécessité, à laquelle s’ajouteront les pertes de cultures causées par des événements météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses, fait peser un risque de hausse et de volatilité croissante des prix alimentaires. Une étude de l’ONG Oxfam, publiée fin 2012, soulignait que le prix moyen des denrées de base (maïs, blé, riz) pourrait plus que doubler au cours des vingt prochaines années par rapport aux prix observés en 2010 ; entre un tiers et la moitié de cette augmentation serait causée par le changement climatique. « La sécurité alimentaire n’est pas uniquement une question de niveau de production agricole, c’est d’abord une question de répartition et d’accès à la nourriture », insiste Peggy Pascal, chargée du plaidoyer à Action contre la faim.
Au final, la hausse et la volatilité des prix rendront encore plus difficile l’accès des populations les plus pauvres à la nourriture. Et pourraient finir par créer des tensions. La flambée des prix des céréales fut ainsi la cause première des émeutes de la faim qui, de Dakar à Mexico, en passant par Le Caire, s’étaient déclenchées comme une traînée de poudre en 2008.

Nouvelle fuite d'eau radioactive à Fukushima

Une nouvelle fuite d'eau hautement radioactive vers la mer a été détectée dimanche 22 février sur le site de la centrale japonaise de Fukushima, a annoncé l'opérateur Tokyo Electric Power (Tepco).
Des capteurs fixés sur une conduite d'évacuation d'eaux de pluie et souterraines ont mesuré des taux de radioactivité jusqu'à 70 fois supérieurs aux valeurs déjà hautes enregistrées sur le site, a précisé un porte-parole de l'entreprise.
Ces taux relevés vers 10 heures à Tokyo (2 heures à Paris) sont progressivement redescendus au cours de la journée, mais ils restaient à des niveaux alarmants. La conduite d'évacuation menant à un port adjacent sur la côte Pacifique a été coupée.

PAS D'ANOMALIE SELON TEPCO
Malgré ces nouveaux relevés, Tepco affirme qu'une inspection n'a pas révélé d'anomalie dans les gigantesques réservoirs de stockage d'eau contaminée et l'entreprise dit « n'avoir nulle raison de penser que les réservoirs de stockage des eaux contaminées ont fui ».
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) s'est inquiétée cette semaine à l'issue d'une mission sur place du volume croissant d'eau plus ou moins contaminée stockée dans ces citernes dont la fiabilité n'est pas assurée. Cette eau provient des arrosages initiaux des réacteurs pour les refroidir, ainsi que des écoulements souterrains continus. Elle est pompée et conservée dans un millier de réservoirs gigantesques et Tepco en construit plusieurs dizaines par mois pour absorber le flux.

L'AIEA conseille d'envisager de rejeter en mer l'eau débarrassée de l'essentiel de ses éléments radioactifs, un traitement que permettent des systèmes installés et déjà utilisés sur le site. Le directeur de l'équipe de l'AIEA, Juan Carlos Lentijo, a cependant salué les « progrès significatifs » accomplis depuis sa dernière mission en 2013 sur le site de la centrale mise en péril par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011.

samedi 21 février 2015

Et si le secret de la vie tenait dans une goutte d'eau... Par Chloé Durand-Parenti


Au détour d'une expérience de microfluidique, des chercheurs français ont fait une découverte étonnante. De nature à éclairer les origines de la vie !
Photo d'illustration. La goutte d'eau pourrait avoir joué un rôle dans l'émergence du vivant sur Terre. 
  Et si l'une des clés de l'apparition de la vie sur Terre se cachait dans quelque chose d'aussi anodin qu'une goutte d'eau. Alors que, dans le monde entier, des exobiologistes -- les spécialistes de l'origine de la vie -- planchent sur la question de l'émergence du vivant, cette hypothèse aussi surprenante que séduisante a surgi dans un laboratoire de l'université de Strasbourg spécialisé dans la microfluidique, la science de la manipulation des fluides à l'échelle micrométrique. Le projet initial des chercheurs était de mettre au point une technique permettant de fabriquer facilement de grandes quantités de molécules différentes, à destination notamment de l'industrie pharmaceutique. Sauf qu'en testant leur dispositif l'équipe d'Andrew Griffiths a eu une sacrée surprise ! En introduisant, dans de micro-gouttelettes d'eau, deux composés (amine et aldéhyde) censés réagir entre eux pour produire une molécule fluorescente (imine fluorescente), les scientifiques ont obtenu des résultats spectaculaires : très vite, toutes leurs micro-gouttelettes se sont mises à briller intensément. Ainsi, non seulement la réaction chimique s'était bien produite, mais quelque chose l'avait aussi considérablement accélérée, le nombre de molécules fluorescentes formées étant pas moins de 45 fois plus élevé que prévu !

Le défi de la complexification

Mais quel rapport avec l'origine de la vie ? Alors que l'on sait maintenant que les acides aminés - à partir desquels on pourrait théoriquement former tous les êtres vivants qui existent - sont finalement disponibles un peu partout, y compris dans l'espace, la problématique de l'émergence du vivant réside essentiellement dans le secret de la complexification croissante des molécules jusqu'à la formation de la première cellule vivante. Comment cela a-t-il pu se produire dans un monde où, naturellement, les assemblages de molécules qui se forment ont tendance à se casser, plutôt qu'à évoluer vers des choses plus élaborées ? Il a fallu qu'à un moment donné quelque chose, quelque part, modifie cet équilibre. Et c'est là que notre goutte d'eau intervient peut-être... Car, passé la surprise première, les chercheurs en microfluidique de Strasbourg, avec le renfort d'autres collègues, n'ont pas tardé à chercher à comprendre l'étrange résultat de leur test. Pourquoi la réaction chimique au sein de leurs micro-gouttelettes s'était-elle ainsi emballée ? Après modélisation, la réponse est d'une simplicité presque déconcertante...
Aucune énergie extérieure n'a été apportée par un quelconque biais, aucune chimie n'est à l'oeuvre, tout tient dans l'essence même de ce qu'est une goutte : "Sa géométrie, et notamment le fait qu'elle possède une surface importante en proportion de son volume", affirme Jean-Christophe Baret, l'un des membres de l'équipe de recherche, aujourd'hui affilié à l'université de Bordeaux. "En effet, dans une goutte, les molécules sont naturellement attirées vers les parois et vont momentanément s'y accrocher", explique-t-il. C'est le résultat de ce que l'on appelle la tension superficielle : une force qui existe au niveau de toute interface entre deux milieux et qui permet à la goutte de ne pas s'étaler, ou encore à certains insectes de marcher sur l'eau.

Un accélérateur universel de réactions chimiques

Or, dès l'instant où les molécules se retrouvent plaquées contre la surface de la goutte, elles ne peuvent plus évoluer librement en trois dimensions. Pour un temps, leurs mouvements sont limités à deux dimensions, le long de la paroi. Une situation qui augmente considérablement leurs chances de se rencontrer et donc de réagir les unes avec les autres ! Après quoi le produit de leur réaction va se détacher et retomber au centre de la goutte. Bien sûr, les molécules formées (ici, des imines fluorescentes) vont continuer de se déliter peu à peu. Mais, dans la goutte, l'équilibre de la réaction est modifié de telle sorte que les imines fluorescentes se forment plus vite qu'elles ne se cassent et donc s'accumulent au sein de la goutte qui s'illumine. Le plus beau étant que cela marche quelles que soient les molécules réactives introduites. La goutte est un accélérateur naturel et universel de réactions chimiques, "d'autant plus efficace que la goutte est petite", précise le scientifique.
C'est une découverte fortuite, mais sa portée est considérable, sans même penser aux applications industrielles qui peuvent en découler. La goutte est quelque chose de simple, de banal, d'abondant sur Terre, et qui naturellement favorise la complexification des molécules. De toutes les molécules ! Forts de cette trouvaille, les exobiologistes ont déjà commencé à plancher sur l'élaboration de nouveaux scénarios des origines dans lesquels la goutte d'eau pourrait décrocher un rôle important, sinon de premier plan. Maintenant, visualisez, tour à tour, une goutte et une cellule : elles sont petites, elles possèdent une surface qui les sépare du monde extérieur, elles sont le siège de nombreuses réactions chimiques... L'analogie est étonnante, non ?

Références des articles scientifiques déjà publiés sur cette découverte :
Enhanced chemical synthesis at soft interfaces: a universal reaction-adsorption mechanism in microcompartments. Par Ali Fallah-Araghi, Kamel Meguellati, Jean-Christophe Baret, Abdeslam El Harrak, Thomas Mangeat,
Martin Karplus, Sylvain Ladame, Carlos Marques et Andrew Griffiths. Physical Review Letters. 2014
Enhanced imine synthesis in water: from surfactant-mediated catalysis to host-guest mechanisms. Par Kamel Meguellati, Ali Fallah-Araghi, Jean-Christophe Baret, Abdeslam El Harrak, Thomas Mangeat, Carlos M. Marques, Andrew D. Griffiths et Sylvain Ladame. Chemical Communications. 2013

Agriculture et climat, une relation contre-nature ? Coralie SCHAUB 20 février 2015

DÉCRYPTAGE

La question de l’adaptation du secteur aux changements climatiques et de la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre est enfin abordée, au risque d’être récupérée.

C’est le duo du moment. Les relations entre l’agriculture et le climat sont au cœur de toutes les attentions. François Hollande lui-même se montre très concerné, alors que Paris doit accueillir fin 2015 le crucial sommet des Nations unies sur le changement climatique (COP21). Vendredi, il clôturait un forum international sur le sujet, organisé par le ministère des Affaires étrangères en partenariat avec le principal syndicat agricole, la FNSEA, mais aussi l’association des semenciers (Gnis), l’assureur Groupama, le Crédit agricole ou les groupes Veolia et GDF-Suez. La grand-messe annuelle du Salon de l’agriculture, inaugurée samedi matin par le Président, sera elle aussi largement consacrée au climat. Personne ne le conteste, les liens entre les deux sont étroits : l’agriculture est à la fois responsable et victime du dérèglement climatique. Mais les choses se corsent dès qu’il s’agit de savoir comment faire pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole et faire en sorte que celui-ci s’adapte aux effets du changement climatique. Et là, deux visions de l’agriculture s’affrontent plus que jamais.


L’agriculture, à la fois responsable et victime

Au sens strict, l’agriculture produit 10% à 12% des émissions mondiales de gaz à effet de serre d’origine humaine. Mais, si l’on inclut la déforestation des forêts tropicales (notamment pour produire de l’huile de palme ou du soja) ou l’urbanisation (dont l’agriculture n’est pas responsable), ce chiffre grimpe jusqu’à 24%, selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Sans compter la transformation et le transport des marchandises.
Plus encore que du CO2, l’agriculture émet surtout du méthane résultant de la digestion du bétail et du stockage du fumier, et du protoxyde d’azote qui se dégage des engrais. Des gaz aux pouvoirs respectivement 25 fois et 300 fois plus réchauffants que le CO2. Mais toutes les agricultures ne portent pas la même responsabilité. Le développement de l’agriculture industrielle, à coups d’élevage intensif et de monocultures nécessitant l’utilisation massive de pesticides et d’engrais d’origine pétrochimique, libère d’importants stocks de carbone.
Parallèlement, l’agriculture est très vulnérable aux variations climatiques. L’augmentation de la fréquence et de l’intensité des événements extrêmes (sécheresse, inondations, canicules…) ou l’irrégularité de la pluviométrie ont des effets dévastateurs, en particulier sur les petits producteurs du Sud. «Depuis les années 80, le changement climatique a déjà eu un impact négatif sur les rendements du blé de - 2% par décennie à l’échelle mondiale, et de - 1% par décennie pour le maïs, constate Jean-François Soussana, directeur scientifique environnement de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra). En France, la canicule de 2003 a fait baisser de 20% à 30% la production selon les cultures. Et en Russie, celle de 2010 a fait chuter la production d’un tiers par rapport aux prévisions. Deux événements sans précédent depuis les années 1500.» Résultat : un impact direct sur le prix des matières premières agricoles. En 2010, la Russie a bloqué ses exportations, provoquant une remontée brutale des cours des céréales. La sécheresse de 2012 aux Etats-Unis a, elle, entraîné une hausse de plus de 50% des cours du blé et du maïs à la Bourse de Chicago en quelques semaines. Selon les Nations unies, d’ici à 2080, 600 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir d’insécurité alimentaire sous l’effet du changement climatique, presque le double par rapport à aujourd’hui. Avec, à la clé, migrations massives et conflits.

La «climato-intelligence», une solution ?

Le concept de climate-smart agriculture,«agriculture climato-intelligente», date de 2009. Selon la FAO (l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), qui le soutient, celui-ci vise à la fois à augmenter durablement la productivité et les revenus des agriculteurs, renforcer la résilience et l’adaptation aux changements climatiques et atténuer les émissions de gaz à effet de serre.
Une «alliance internationale pour l’agriculture climato-intelligente» a été lancée en septembre 2014 à l’occasion du sommet sur le climat organisé à New York par le secrétaire général des Nations unies. Elle a été signée par une vingtaine de pays, dont la France, et plus de trente organisations et entreprises. Mais a aussi suscité une très forte opposition de la part d’une centaine d’ONG, qui la qualifient de «jeu de dupes» ou de cheval de Troie destiné à «servir les intérêts des multinationales».
«Le périmètre des pratiques promues est tellement flou qu’il laisse le champ libre aux OGM ou à l’utilisation intensive de pesticides et d’engrais chimiques, s’alarme Maureen Jorand, du Comité catholique contre la faim et pour le développement-Terre solidaire. Pas étonnant, quand on sait que les premiers acteurs privés impliqués sont les géants américains Monsanto, Cargill ou McDonald’s, le norvégien Yara, numéro 1 mondial des fertilisants synthétiques, ou tous les grands traders de l’agroalimentaire. Ils y voient sans doute le moyen de maintenir le modèle actuel, celui-là même qui nuit le plus au climat.»
Alors que le terme «agriculture» ne figure qu’une seule fois dans le texte de négociations pour la COP21 de Paris validé à Genève la semaine dernière, les ONG craignent que cette alliance internationale ne devienne un espace parallèle de négociations à ce sujet. Pour mieux promouvoir ce qu’elles qualifient de «fausses solutions», qui incluent selon elles les agrocarburants industriels ou l’intégration de l’agriculture dans les marchés du carbone au nom de son rôle de stockage de CO2 dans le sol.
«C’est vrai, le risque de récupération du concept d’agriculture climato-intelligente par les multinationales agro-industrielles existe, pour ne faire que de l’adaptation avec de la high-tech et pas d’atténuation», admet Emmanuel Torquebiau, du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). Pourquoi l’organisme a-t-il adhéré à cette alliance, alors ? Lui qui coorganisera aussi la troisième conférence scientifique mondiale sur l’agriculture climato-intelligente à Montpellier, en mars… «Mieux vaut être dedans que dehors, pour faire valoir notre point de vue. Comme la grande majorité de la communauté agronomique française, nous considérons que l’atténuation et l’adaptation au changement climatique ne pourront se faire qu’avec des techniques respectant les équilibres naturels et reposant sur l’agroécologie.»
Origines des émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole

Quelles alternatives ?

«Agroécologie», le terme est allègrement repris par le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll - d’aucuns diront dévoyé, tant sa politique fait la part belle à l’agro-business. En France, des figures comme René Dumont, Marc Dufumier ou Pierre Rabhi l’ont promue ou pratiquée depuis les années 60. Plutôt que de considérer le sol comme un support inerte inondable à l’envi de pétrochimie, ils recommandent d’utiliser sa «valeur agronomique», ses insectes, bactéries et vers de terre. D’éviter la monoculture, de favoriser les rotations. De travailler avec la nature plutôt que contre elle. De maintenir les haies, préserver l’eau, tendre vers l’autonomie des exploitations… Ce qui demande technicité et connaissances. Et permettra parfaitement de nourrir 9 milliards de Terriens en 2050, selon Olivier de Schutter, ancien rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation des Nations unies. Il existe une foule de solutions agronomiques vertueuses et de recherches prometteuses dans le domaine de l’élevage, par exemple l’ajout de lipides extraits du lin dans l’alimentation des bovins pour diminuer leurs émissions de méthane.
Mais, insistent les experts, au-delà du fonctionnement des exploitations, c’est tout le système alimentaire qu’il faut repenser. Un premier pas est de lutter contre les pertes et le gaspillage alimentaires, qui représentent, selon la FAO, près d’un tiers de la production mondiale de nourriture.
Le scénario Afterres 2050, qui modélise le système agricole et alimentaire français en tenant compte de la nécessité de réduire fortement nos émissions, prévoit aussi de manger mieux et un peu moins, en inversant par exemple dans nos assiettes la part respective des protéines animales (62% de nos apports, alors que leur production émet beaucoup) et végétales. Privilégier les circuits courts de production et de consommation permet aussi de bichonner le climat. Ceci dit, avertit Aurélie Trouvé, d’Attac, dans un livre qu’elle vient de publier (1), changer les politiques agricoles et alimentaires ne suffira pas : «Face au développement des spéculations sur les marchés à terme agricoles, c’est toute une régulation des marchés financiers et des banques qu’il faudrait remettre en place.»

Médicaments : faut-il se fier aux chimpanzés ?

AVIS D'EXPERT - L'étude de l'automédication des grands singes en milieu naturel pourrait révéler des pistes intéressantes pour l'hommes, expliquel e Dr Sabrina Krief, maître de conférences au Muséum national d'histoire naturelle (Paris).
Dans le parc national de Kibale, en Ouganda, nous étudions depuis 1999 la manière dont se soignent les chimpanzés. C'est la première fois qu'une observation de grands singes en milieu naturel dans le but de trouver des médicaments pour l'homme est menée dans un cadre scientifique. Ainsi, en découvrant les secrets de certaines de leurs pratiques, nous avons pu expliquer comment nos plus proches parents sélectionnent des plantes ayant des activités pharmacologiques. Une «phytothérapie» qui se révèle parfois si ingénieuse que la médecine humaine pourrait s'en inspirer…

Mettre les plantes à profit

Au Togo et au Ghana, un ver parasite (Oesophagostomum bifurcum) est responsable d'une forte mortalité dans la population humaine. Les traitements vermifuges chimiques échouent le plus souvent car les molécules n'atteignent pas le parasite, protégé par la coque d'un nodule. Les seuls traitements efficaces sont chirurgicaux, pratique lourde et coûteuse, par conséquent assez exceptionnelle dans cette région. Ce type d'infection parasitaire intestinale touche également les chimpanzés. Qui ont mis en place une stratégie singulière pour se débarrasser de ces parasites indésirables.
Au réveil, encore à jeun, le chimpanzé parasité, ressentant probablement un inconfort digestif, descend de son nid avec un objectif bien précis: trouver une certaine plante qu'il ne déniche parfois qu'après plusieurs kilomètres… Alors, il en détache lentement une feuille avec ses lèvres, la plie avec sa langue à l'intérieur de sa bouche avant de la déglutir avec peine, sans la mâcher. Ce n'est qu'après avoir reproduit une trentaine de fois cette manœuvre qu'il reprend une activité normale. Six heures après avoir ingurgité les feuilles, le chimpanzé expulse une crotte composée presque exclusivement de feuilles. En les examinant attentivement, on y trouve des vers pris au piège, enchâssés entre les poils des feuilles. Ici, les chimpanzés mettent à profit les propriétés physiques de la plante là où la médecine humaine ne s'appuie que sur ses activités chimiques.

Un arbre bien particulier

Autre scénario, pour le paludisme: à plus de 1.500 m d'altitude, nous avons découvert que les chimpanzés sont eux aussi infectés par des parasites du genre Plasmodium, responsables de la maladie chez l'homme. Dans le sang d'un chimpanzé peuvent d'ailleurs circuler simultanément plusieurs espèces de ces parasites dont certaines n'avaient jamais été décrites, puisque nos études ont justement permis d'identifier deux nouvelles espèces de Plasmodium. Mais il semble que lorsque ces singes se sentent malades, ils recherchent un arbre bien particulier dont ils ingèrent alors quelques feuilles, très amères. Or, nous avons pu déterminer la structure chimique de nouvelles molécules, qui se sont révélées aussi actives sur les parasites résistants que la chloroquine, substance de référence. De plus, nous avons observé que les chimpanzés consomment au moins huit autres parties de plantes dont les extraits sont actifs contre le parasite sanguin. Provenant d'espèces botaniques différentes, ces molécules ont des structures et des modes d'action variées, une diversité qui explique sans doute leur capacité à limiter l'apparition de résistances chez ces parasites. De fait, à la différence des humains qui utilisent généralement un très petit nombre de molécules pour lutter contre le paludisme, les chimpanzés diversifient les substances aptes à limiter la prolifération des parasites.
Les chimpanzés peuvent donc sans nul doute nous guider dans notre recherche de nouveaux médicaments pour l'homme. En recensant les plantes utilisées et les pratiques associées, il a en effet été possible d'opérer de nombreux recoupements avec les plantes usuelles en médecine traditionnelle locale, souvent sans préparation et mastiquées immédiatement après cueillette. De plus, il s'avère que les chimpanzés incluent des plantes ayant des propriétés médicinales dans leur alimentation quotidienne. Or, les populations autochtones font de même, comme les Hausa, en Afrique de l'Ouest, par exemple, qui, dès les premiers symptômes du paludisme, ont presque toujours recours aux plantes dans leur alimentation.

Niveau prophylactique

L'automédication, telle que nous l'enseignent les chimpanzés, repose donc sur une conception large de la thérapeutique, qui non seulement ne met pas de frontière entre l'alimentation et la médecine mais commence probablement avant même le développement de la maladie, au niveau prophylactique. Il ressort enfin de nos études sur le terrain que la santé, celle des hommes comme celle des chimpanzés dépend étroitement de la santé des forêts tropicales. Pour préserver cet équilibre fragile et nous laisser le temps d'en découvrir les trésors, nous devons devenir des consommateurs responsables, en limitant notre usage de tous les matériaux issus de cette forêt, en les recyclant, en préservant ses ressources et ses habitants, flore, faune et humains.
* Membre correspondant de l'Académie nationalede médecine, auteur de «Les Chimpanzés des monts de la Lune» aux Éditions Belin-Muséum, 2014. Commissaire, avec Serge Bahuchet,de l'exposition «Sur la piste des grands singes» qui se déroule du 11 février 2015 au 21 mars 2016 au Muséum national d'histoire naturelle de Paris.

La pomme OGM qui ne brunit pas quand on la coupe

Les États-Unis ont approuvé vendredi la mise sur le marché de cette pomme génétiquement modifiée qui pourrait être commercialisée dans deux ans.
Une nouvelle venue au rayon des OGM. Le ministère américain de l'Agriculture a fini par donner son feu vert à la commercialisation d'une pomme génétiquement modifiée, indiquant «qu'elle ne représentait aucune menace pour les secteurs agraires concurrents et n'était pas susceptible d'avoir un quelconque impact négatif sur l'environnement végétal ou humain». Sa particularité? Elle ne brunit pas lorsqu'on la coupe.

Un aspect économique

Neal Carter, président de la société canadienne Okanagan Specialty Fruits à l'origine de la pomme Arctic, explique que les chercheurs ont «simplement retiré l'enzyme responsable du brunissement du fruit». Car quand la pomme est coupée, le couteau endommage certaines cellules contenues dans l'aliment, qui libèrent alors des enzymes. Ces enzymes oxydent les molécules incolores de la pomme qui subissent ensuite une nouvelle oxydation au contact de l'oxygène de l'air, pour finir par se transformer en mélanine, responsable de la couleur brune.
Pour justifier la mise sur le marché de ces organismes génétiquement modifiés (OGM), la société canadienne évoque avant tout un aspect économique, expliquant que des fruits qui ne brunissent plus après un choc n'auront plus ces marques qui empêchent leur commercialisation et encouragent le gaspillage alimentaire.
Mais aux États-Unis, l'argumentaire ne fait pas l'unanimité. Une avalanche de pétitions contre le projet d'Okanagan a vu le jour sous l'impulsion d'associations anti-OGM, réunies autour du slogan: «On ne connaît pas l'impact des OGM sur la santé et nous ne serons pas des cobayes!». Lancées dès l'annonce du projet en 2013, trois de ces pétitions ont déjà recueilli près de 300 000 signatures.

73.1 millions d'hectares

Pourtant, de nombreux produits déjà présents dans les rayons des supermarchés américains sont constitués d'ingrédients transgéniques. Les États-Unis se placent largement en tête des pays producteurs d'OGM avec 73,1 millions d'hectares plantés en 2014. En France, à quelques rares exceptions, il n'y a plus de culture transgénique depuis 2008 mais on peut en revanche en trouver dans l'alimentation sous forme d'ingrédients ou d'additifs issus de l'importation.
» Où sont les OGM dans l'alimentation humaine?
La pomme Arctic ne sera pas commercialisée aux États-Unis avant au moins deux ans mais en attendant, Okanagan a déjà déposé une demande au ministère de l'Agriculture pour que le fruit soit dispensé d'afficher l'«étiquette OGM». «Nous avons démontré que notre produit était sûr, estime le président de la société, laissez les consommateurs décider par eux mêmes», réclame-t-il.
Les États-Unis ne disposent d'aucune directive concernant l'étiquetage OGM et, depuis plusieurs années, le sujet se retrouve régulièrement au cœur des débats. En France en revanche, la réglementation impose un affichage systématique pour les produits contenant plus de 0,9% d'OGM.

Grippe : la pire épidémie depuis la pandémie de 2009

En raison d'une situation sanitaire jugée critique, la ministre de la Santé Marisol Touraine a décidé de déclencher le plan Orsan, réservé aux événements exceptionnels.
Il est habituel de la voir enfler tous les ans au cœur de l'hiver, mais la vague grippale version 2014-2015 déferle avec une puissance particulière. Au pic de l'épidémie, 2 millions de Français ont déjà contaminé par le virus. «On n'avait pas vu d'épidémie aussi importante depuis la pandémie de 2009-2010», estime l'épidémiologiste Isabelle Bonmarin, chargée de la surveillance de la grippe à l'Institut de veille sanitaire.
Devant la «situation sanitaire critique», dénoncée par les médecins urgentistes qui se disent débordés dans les hôpitaux, la ministre de la Santé Marisol Touraine a déclenché jeudi soir à l'échelle nationale le dispositif -plan Orsan- destiné à faire face à des situations sanitaires exceptionnelles.
«La situation est très tendue et met à rude épreuve les équipes soignantes, confirme le Pr Dominique Pateron, chef du service des urgences à l'hôpital Saint-Antoine (Paris). C'est le cas tous les ans à cette période, mais cette année, la grippe est particulièrement virulente et intense.»
À la moitié de l'épidémie, 728 cas graves ont déjà été répertoriés, conduisant à 72 décès. «Par comparaison, l'an dernier, on a comptabilisé 661 hospitalisations pour toute la saison», rappelle de son côté le Dr Bonmarin.

Le principal responsable est le H3N2

Tous les experts convergent vers la même explication: le principal responsable est le H3N2, l'un des trois virus en circulation cette année avec le H1N1 et le B/Massachusetts. Ce virus, prédominant cette saison, a relativement peu circulé ces dernières années, et la population qui l'a peu côtoyé est très vulnérable à ses attaques. Des conditions climatiques froides et humides en janvier pourraient aussi avoir favorisé l'expansion de la maladie.
À cela s'ajoute une autre difficulté. Chaque année, l'Organisation mondiale de la santé prédit en février les souches de virus susceptibles de circuler l'hiver suivant dans l'hémisphère Nord. Le vaccin antigrippe saisonnier est élaboré en cinq mois par les laboratoires pharmaceutiques sur la base de ces recommandations. Il arrive toutefois que ces souches connaissent, a posteriori, des mutations inopinées. C'est ce qui s'est produit cette année avec le H3N2: le variant «switzerland» en circulation est finalement «très différent» de celui qui avait été retenu par les experts, explique Bruno Lina, directeur du Centre national de référence des virus influenza de la région Sud à l'Institut Pasteur. Le vaccin distribué à l'automne s'avère donc sans prise contre la majorité des H3N2 en circulation.
La faible efficacité du vaccin 2014-2015, qui protège contre un peu plus de 40 % des virus en circulation, n'empêche pas les experts de déplorer la méfiance des Français à l'égard de la vaccination antigrippe, adoptée par à peine 50 % des personnes à risques (plus de 65 ans et malades chroniques essentiellement), quand il en faudrait 75 %. «L'objectif de la vaccination telle qu'elle est pratiquée en France n'est pas d'enrayer la dynamique de l'épidémie, sinon on immuniserait les enfants, qui sont à l'épicentre de la diffusion, rappelle le Pr Daniel Floret, président du comité technique des vaccinations au Haut Conseil à la santé publique. En vaccinant les personnes vulnérables, on cherche à éviter les cas sévères, potentiellement mortels.»