Le
stockage et la conversion de l'énergie permettront, à l'avenir, une
meilleure intégration des énergies renouvelables dans le mix
énergétique. Un appel à projets est lancé pour lever des verrous
technologiques et réaliser des démonstrateurs.
Le gouvernement et l'Ademe ont lancé, le 3 août, un appel à projets (AAP) sur le stockage et la conversion de l'énergie. Il a pour objectif de financer "des
projets de démonstrateurs et briques technologiques dans le domaine du
stockage de l'énergie et de la conversion de l'électricité renouvelable
en d'autres vecteurs (Power to X), afin de permettre le développement de ces filières", précise le cahier des charges. Ces technologies doivent permettre une meilleure intégration des énergies renouvelables intermittentes dans le système électrique, en lissant notamment la demande.
L'AAP vise des projets dont l'assiette globale dépasse 3 M€. Une première clôture intermédiaire est prévue le 1er décembre 2015. Un précédent appel à manifestations d'intérêt avait été lancé dans ce domaine en 2013.
Stockage de chaleur : permettre un lissage de la demande
Le volet stockage de l'énergie porte sur le stockage de chaleur et d'électricité. Concernant la chaleur, deux types de stockage sont visés : à court terme et intersaisonnier. Tous deux contribuent à une meilleure adéquation entre l'offre d'énergie renouvelable et la demande et à une meilleure gestion de la pointe électrique. Le stockage à court terme doit permettre, dans l'habitat et le tertiaire, l'écrêtage de la demanded'électricité liée au chauffage et à la climatisation. "Des systèmes basse température ayant des constantes de temps de quelques heures pour des capacités de quelques kWh sont attendus. Pour ces systèmes on s'attachera à améliorer la compacité tout en conservant une bonne efficacité", indique le cahier des charges. Dans le secteur industriel, le stockage à court terme doit permettre de valoriser les pertes thermiques des procédés, la chaleur fataleet/ou de limiter la puissance appelée.
Le stockage de chaleur intersaisonnier doit quant à lui "permettre une pénétration plus importante de la chaleur et du froid renouvelables dans la gestion thermique des bâtiments.".
L'ensemble de ces projets devra garantir "la tenue des performances dans le temps, fiabiliser le fonctionnement des systèmes et faciliter l'intégration et la maintenancedu stockage de chaleur dans les installations existantes".
Stockage d'électricité : des expérimentations dans les ZNI
Concernant le stockage de l'électricité, sont visés le stockage de masse (STEP, cycles thermodynamiques, air comprimé adiabatique), le stockage distribué (micro-STEP, électrochimie à circulation, systèmes métal/air réversibles, ensembles mobiles prêts à connecter) et le stockage diffus (batteries, volants d'inertie).
"L'AAP cible des projets dont le consortium intègrera un acteur en capacité de valoriser pour son propre compte le système de stockage faisant l'objet de la démonstration. Il pourra notamment s'agir d'énergéticiens, de producteurs d'énergie renouvelable opérant sur le marché libre voire de consommateurs intensifs soucieux d'optimiser leur facture énergétique", indique le cahier des charges.
Les zones non interconnectées, premier marché à court terme du stockage de l'électricité, devront être privilégiées pour les expérimentations, "avec pour objectif une réduction des émissions, des coûts et donc à terme de la CSPE [contribution au service public de l'électricité] via la substitution des énergies fossiles par un mix constitué d'EnR et de stockage compétitif". L'objectif est de développer des solutions de stockage dont le coût total du mégawattheure n'excède pas 120 €, hors coût de l'énergie.
Power to X : des démonstrateurs pour l'hydrogène et la valorisation du CO2
Le deuxième volet de l'AAP porte sur la conversion de l'électricité renouvelable en d'autres vecteurs (power to X). "Les projets de démonstrateurs pré-industriels visés consistent à faire la démonstration de la faisabilité technico-économique et de l'intérêt environnemental du vecteur hydrogène associés à des usages énergétiques spécifiques" : l'électro-mobilité (transport de personnes ou de marchandises), l'alimentation embarquée (véhicules, bateaux, avions), l'alimentation stationnaire autonome (antennes relais, habitat isolé) et le secours électrique (data center, hôpitaux…). La brique technologique "système pile à combustible de type PEM" est particulièrement visée, souligne le cahier des charges.
L'AAP vise la conversion en hydrogène mais également des projets portant sur les voies de valorisation de CO2 permettant la production de produits énergétiques, chimiques ou matériaux à partir de CO2 capté sur des sources fixes d'émissions ou issu de la purification de gaz, d'énergie renouvelable ou d'hydrogène fatal.
Sophie Fabrégat, journalisteL'AAP vise des projets dont l'assiette globale dépasse 3 M€. Une première clôture intermédiaire est prévue le 1er décembre 2015. Un précédent appel à manifestations d'intérêt avait été lancé dans ce domaine en 2013.
Stockage de chaleur : permettre un lissage de la demande
Le volet stockage de l'énergie porte sur le stockage de chaleur et d'électricité. Concernant la chaleur, deux types de stockage sont visés : à court terme et intersaisonnier. Tous deux contribuent à une meilleure adéquation entre l'offre d'énergie renouvelable et la demande et à une meilleure gestion de la pointe électrique. Le stockage à court terme doit permettre, dans l'habitat et le tertiaire, l'écrêtage de la demanded'électricité liée au chauffage et à la climatisation. "Des systèmes basse température ayant des constantes de temps de quelques heures pour des capacités de quelques kWh sont attendus. Pour ces systèmes on s'attachera à améliorer la compacité tout en conservant une bonne efficacité", indique le cahier des charges. Dans le secteur industriel, le stockage à court terme doit permettre de valoriser les pertes thermiques des procédés, la chaleur fataleet/ou de limiter la puissance appelée.
Le stockage de chaleur intersaisonnier doit quant à lui "permettre une pénétration plus importante de la chaleur et du froid renouvelables dans la gestion thermique des bâtiments.".
L'ensemble de ces projets devra garantir "la tenue des performances dans le temps, fiabiliser le fonctionnement des systèmes et faciliter l'intégration et la maintenancedu stockage de chaleur dans les installations existantes".
Stockage d'électricité : des expérimentations dans les ZNI
Concernant le stockage de l'électricité, sont visés le stockage de masse (STEP, cycles thermodynamiques, air comprimé adiabatique), le stockage distribué (micro-STEP, électrochimie à circulation, systèmes métal/air réversibles, ensembles mobiles prêts à connecter) et le stockage diffus (batteries, volants d'inertie).
"L'AAP cible des projets dont le consortium intègrera un acteur en capacité de valoriser pour son propre compte le système de stockage faisant l'objet de la démonstration. Il pourra notamment s'agir d'énergéticiens, de producteurs d'énergie renouvelable opérant sur le marché libre voire de consommateurs intensifs soucieux d'optimiser leur facture énergétique", indique le cahier des charges.
Les zones non interconnectées, premier marché à court terme du stockage de l'électricité, devront être privilégiées pour les expérimentations, "avec pour objectif une réduction des émissions, des coûts et donc à terme de la CSPE [contribution au service public de l'électricité] via la substitution des énergies fossiles par un mix constitué d'EnR et de stockage compétitif". L'objectif est de développer des solutions de stockage dont le coût total du mégawattheure n'excède pas 120 €, hors coût de l'énergie.
Power to X : des démonstrateurs pour l'hydrogène et la valorisation du CO2
Le deuxième volet de l'AAP porte sur la conversion de l'électricité renouvelable en d'autres vecteurs (power to X). "Les projets de démonstrateurs pré-industriels visés consistent à faire la démonstration de la faisabilité technico-économique et de l'intérêt environnemental du vecteur hydrogène associés à des usages énergétiques spécifiques" : l'électro-mobilité (transport de personnes ou de marchandises), l'alimentation embarquée (véhicules, bateaux, avions), l'alimentation stationnaire autonome (antennes relais, habitat isolé) et le secours électrique (data center, hôpitaux…). La brique technologique "système pile à combustible de type PEM" est particulièrement visée, souligne le cahier des charges.
L'AAP vise la conversion en hydrogène mais également des projets portant sur les voies de valorisation de CO2 permettant la production de produits énergétiques, chimiques ou matériaux à partir de CO2 capté sur des sources fixes d'émissions ou issu de la purification de gaz, d'énergie renouvelable ou d'hydrogène fatal.
Rédactrice en chef adjointe
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