Abaissement de 20 km/h des limitations de vitesse en ville, remplacement des autobus obsolètes… le gouvernement italien a annoncé, mercredi 30 décembre, une série de mesures en réaction à la pollution aux particules fines qui sévit depuis lundi dans la péninsule.
En l’absence, depuis des semaines, de pluie et de vent suseptibles de la disperser, la pollution aux particules fines dépasse largement, dans de nombreuses régions italiennes, le niveau d’alerte de 50 milligrammes par mètre cube, le seuil défini par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Au-dessus de ce seuil, ces particules fines, particulièrement nocives car pénétrant dans les voies respiratoires et le sang, augmentent les risques de maladies cardiovasculaires, d’asthme, de bronchite chronique et de cancer du poumon. Selon le dernier rapport de l’Agence européenne de l’environnement cet automne, elles ont provoqué 59 500 morts prématurées en 2012 en Italie, un record en Europe.Face à cette situation, le ministre de l’environnement, Gian Luca Galletti, avait annoncé une table ronde ce mercredi, avec les présidents de région et les maires des principales agglomérations, afin de se coordonner sur les mesures à prendre. Au programme : la gratuité des bus, l’abaissement des limitations de vitesse de 20 km/h dans les villes, la réduction de 2 °C du chauffage dans les bâtiments publics et privés, ou encore le remplacement des autobus obsolètes par des neufs.
Plusieurs grandes villes ont pris les devants
M. Galletti a accompagné ces mesures d’une enveloppe de 12 millions d’euros, « disponible immédiatement » afin d’aider les communes à inciter les citoyens à prendre les transports en commun. Après sept jours de dépassement des niveaux d’alerte à la pollution aux particules fines, a expliqué le ministre, « les municipalités pourront adopter les mesures qui ont été décidées aujourd’hui : pour moi, elles devront le faire mais ce seront toujours elles qui décideront ».Par ailleurs, un « comité de coordination environnementale » a été créé, plus spécifiquement chargé de définir « une stratégie à moyen terme » de lutte contre la pollution de l’air, doté d’un budget de 405 millions d’euros sur trois ans.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire