La ministre de la santé, Marisol Touraine, estime que la France « a les moyens de faire face à Ebola » même une « extrême vigilance s'impose », dit-elle dans un entretien publié jeudi 31 juillet par Le Parisien/Aujourd'hui en France.
« A l'heure actuelle, le risque d'importation du virus en Europe et en France est faible. »« Nous faisons en sorte que notre pays ne soit pas touché », affirme la ministre, qui souligne que, « depuis plusieurs mois », le ministère des affaires étrangères et celui de la santé ont « établi des recommandations pour ceux qui se rendent dans les pays concernés ». « Sans alarmer, c'est sur cette prévention en amont qu'il faut insister », pousuit Mme Touraine.
Si des cas importés étaient signalés, la ministre de la santé a affirmé que « notre pays a les moyens de faire face ».
LE DÉCOUVREUR D'EBOLA « PAS TELLEMENT INQUIET »
La ministre de la santé française n'est pas la seule à se montrer rassurante. Le professeur belge Peter Piot, codécouvreur du virus Ebola en 1976 et directeur de la prestigieuse London School of Hygiene and Tropical Medicine, a lui écarté, dans une interview à l'Agence France-Presse, l'éventualité d'une épidémie majeure hors d'Afrique.
Voir aussi notre infographie : Comprendre la propagation régionale du virus Ebola
« Je ne suis pas tellement inquiet à l'idée de voir le virus se diffuser ici au sein de la population », a-t-il déclaré, précisant qu'il s'agissait « d'une infection qui nécessite un contact très proche ».« Je ne serais pas inquiet d'être assis dans le métro à côté d'une personne porteuse du virus Ebola tant qu'elle ne vous vomit pas dessus ou quelque chose de ce genre. »Selon lui, l'histoire récente du Liberia et de la Sierra Leone, marquée par la guerre civile, complique les efforts déployés pour lutter contre le virus.
« Le Liberia et la Sierra Leone tentent maintenant de se reconstruire donc il y a un manque total de confiance envers les autorités et, combiné à la pauvreté et aux services de santé médiocres, cela donne, je pense, la cause de cette grande épidémie à laquelle nous assistons. »Rappelant qu'il existe plusieurs vaccins et traitements expérimentaux contre Ebola qui ont donné des résultats prometteurs sur les animaux, le chercheur belge a appelé à les tester sur les humains dans les zones touchées.
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