jeudi 31 juillet 2014

L’élévation du niveau de la mer coûte des trillions 17/06/2014 (Par Jean-Charles BATENBAUM)

Selon un tout récent rapport du Programme des Nations unies pour l'Environnement, l’élévation changement climatique entraine une élévation du niveau de la mer dans 52 petites nations insulaires du monde, qui est estimée être quatre fois plus élevée que la moyenne mondiale et qui continue d'être la plus grande menace à leur environnement et à leur développement socio-économique.

Selon un tout récent rapport du Programme des Nations unies pour l'Environnement, l’élévation changement climatique entraine une élévation du niveau de la mer dans 52 petites nations insulaires du monde, qui est estimée être quatre fois plus élevée que la moyenne mondiale et qui continue d'être la plus grande menace à leur environnement et à leur développement socio-économique.
Cette élévation du niveau de la mer dans les nations insulaires entraine des trillions de dollars de pertes économiques et entrave le développement futur, peut-on lire dans un communiqué de presse.

Suite à ce constat, une immédiate transition vers des politiques et des investissements sur l'énergie renouvelable et sur une croissance économique verte est requise pour éviter une aggravation de ces impacts.
L’élévation du niveau de la mer coûte des trillions


« Rio+20 a souligné que les PEID ont des vulnérabilités uniques qui nécessitent une attention particulière au cours du développement de l'agenda du développement durable afin de réaliser les actions requises pour sortir les populations de la pauvreté, créer des emplois verts et fournir de l'énergie durable pour tous. Par exemple, ces 52 nations, qui hébergent plus de 62 millions d'habitants, émettent moins d'un pour cent des émissions de gaz à effet de serre, mais souffrent démesurément du changement climatique provoqué par les émissions mondiales. Heureusement, les études démontrent que nous avons les outils ainsi que les capacités nécessaires pour confronter ces revers du développement à l'avenir. C'est à la communauté internationale de soutenir les PIED-à travers les progrès autour d'un accord robuste sur le climat à convenir en 2015, qui viserait à réduire les émissions et minimiserait les menaces sur le changement climatique dans ces nations», a déclaré le Secrétaire général adjoint des NU et Directeur exécutif du PNUE, M. Achim Steiner.
Le rapport avertit que l'ampleur et la fréquence des nombreux risques météorologiques et climatiques augmentera à mesure que le réchauffement climatique s'accélère, en particulier dans les petites îles. Cela conduira à des impacts disproportionnés et aggravés qui affecteront plusieurs secteurs tels que le tourisme, l'agriculture, la pêche, l'énergie, l'eau et les infrastructures, à moins que des approches économiques et des options politiques axées sur l'économie verte soient mises en œuvre.
Notons qu’un second rapport ”Barbados Green Economy Scoping Study”, également lancé par le PNUE lors de la Journée mondiale de l'Environnement fournit une feuille de route à l'attention des décideurs politiques et des entrepreneurs pour écologiser les secteurs du tourisme, de l'agriculture, de la pêche, du bâtiment/logement et du transport à la Barbade; ces leçons peuvent également être appliquées dans d'autres PEID.
M. Stuart Freundel, Premier Ministre de Barbade, déclare à cet effet : « La question de l'économie verte est d'une importance particulière à la Barbade en raison de notre engagement national à faire progresser un paradigme de développement inclusif et durable dans le processus de création d'une Barbade qui est socialement équilibrée, économiquement viable et respectueuse de l'environnement. Les propositions de politique, d'investissement et de recherche contenues dans l'étude exploratoire de l'économie verte seront exploitées. Cette exploitation pourra se faire à travers l'intégration des propositions de politique pour une économie verte dans la nouvelle stratégie de croissance et de développement de la Barbade, et la mobilisation d'investissement majeurs qui s'harmonisent avec l'économie verte dans des domaines tels que l'agriculture, le tourisme, la gestion des déchets et l'eau».
Selon le rapport du PNUE, parmi les menaces figurent l'augmentation des inondations, l'érosion côtière, l'acidification des océans, de température terrestres et océaniques plus élevées, et des dommages sur les infrastructures en raison des évènements climatiques extrêmes.
Compte tenu de la vulnérabilité particulière des PEID, il est impératif que les indicateurs de développement durable soient appliqués pour suivre de façon précise le développement de ces États. Le rapport invite les PEID à collaborer pour encourager ces efforts qui nécessitent la coopération des universités, des décideurs politiques et d'autres parties prenantes.
Le rapport a également découvert des opportunités de croissances dans les domaines suivants:
·         Agriculture: Ecologisation d'une industrie de canne à sucre restructurée et adoption et promotion de l'agriculture biologique.
·         La pêche: Une augmentation de l'utilisation des technologies propres ; la conversion de poisson en engrais, compost et granulés pour la nourriture animale ; une meilleure collaboration des juridictions marines transfrontières ; et une utilisation durable des ressources dans la région.
·         Construction: L'amélioration de l'efficacité des ressources, la réduction des déchets et de l'utilisation des substances toxiques, l'amélioration de l'efficacité de l'eau et le développement durable des sites.
·         Transports : La création d'emplois verts, particulièrement dans la fourniture et l'entretien des véhicules éco?énergétiques, le transfert de technologie et la gestion d'un système de transport public intégré.
·         Tourisme: Présenter la Barbade comme une destination verte qui développe le patrimoine et l'agro-tourisme et qui crée des partenariats pour la promotion de la conservation marine.


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