Le virus Ebola se propage à grande vitesse en Afrique de l'Ouest. L'épidémie de ce virus, mortel dans 25 à 90 % des cas, s'est déclarée au début de l'année en Guinée puis a gagné le Liberia et la Sierra Leone voisins. Ces trois pays totalisent désormais au moins 1 201 cas, dont 672 mortels, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
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- Au Liberia et en Sierra Leone, « une épidémie sans précédent »
« Cette épidémie est sans précédent, absolument pas sous contrôle et la situation ne fait qu'empirer puisqu'elle s'étend encore, surtout au Liberia et en Sierra Leone, avec des foyers très importants. C'est à l'OMS et aux gouvernements à déployer et à organiser davantage de moyens pour amener les efforts et la capacité au niveau requis pour commencer un début de contrôle de cette épidémie. »
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Les premiers pays touchés tentent de faire face. Mercredi, le Liberia a décidé de fermer toutes ses écoles pour tenter d'empêcher une propagation de l'épidémie. La présidente Ellen Sirleaf Johnson est venue elle-même annoncer à ses compatriotes cette mesure exceptionnelle dans un discours à la télévision.- Risque de propagation à d'autres pays
La semaine dernière, le Nigeria annonçait le premier cas sur son sol, un Libérien ayant voyagé par avion de Monrovia à Lagos via Lomé et qui est mort le 25 juillet. La principale compagnie aérienne nigériane, Arik Air, a d'ailleurs suspendu tous ses vols au départ et à destination de la Sierra Leone et du Liberia.
L'Organisation de l'aviation civile internationale et l'OMS ont annoncé, mardi 29 juillet, réfléchir à la façon de limiter la propagation d'Ebola. « Jusqu'à ce [mardi] matin [avant la décision d'Asky] cela ne touchait pas l'aviation civile, mais maintenant nous sommes concernés », ont constaté l'Organisation de l'aviation civile internationale et l'OMS.
Le risque de propagation du virus par des voyageurs inquiète jusqu'en Europe. Mercredi 30 juillet, le Royaume-Uni a tenu une réunion interministérielle de crise sur le sujet et a mis en alerte ses médecins.
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