jeudi 3 avril 2014

L’Union Européenne et les Etats-Unis adoptent une position commune sur le changement climatique 14/03/2014 (Par Sandra BESSON)

L’Union Européenne et les Etats-Unis réfléchissent à une position commune à adopter sur le changement climatique en anticipation des discussions en 2015 sur un nouvel accord international.

Le Président américain Barack Obama et les dirigeants de l’Union Européenne qui sont réunis à Bruxelles ce mois-ci, associeront leurs forces pour lutter contre le changement climatique, démontrant la solidarité du monde développé concernant la nécessité de conclure un nouvel accord mondial sur le climat.

Mais le langage diplomatique est susceptible de décevoir les écologistes appelant à des promesses urgentes et ambitieuses pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.


« La croissance économique durable ne sera possible que si nous gérons le changement climatique » indique une première ébauche de communiqué dans la perspective du sommet Etats-Unis-Europe qui aura lieu le 26 Mars. Le texte est soumis à davantage de négociations entre l’Union Européenne et les Etats-Unis.

Les Etats-Unis, deuxième principal émetteur mondial, avec la Chine, représentent 40% des émissions de gaz à effet de serre.

Les deux géants préparent actuellement de nouveaux objectifs régionaux de réduction des émissions pour le premier trimestre 2015, en anticipation du sommet de l’ONU à Paris qui devrait déboucher sur la conclusion d’un nouvel accord mondial.

Son objectif doit être de limiter toute augmentation moyenne des températures à moins de 2°C par rapport aux taux préindustriels et « devrait ainsi inclure des contributions ambitieuses de limitation, notamment de la part des économies majeures mondiales et d’autres émetteurs significatifs » indique le document.

L’Union Européenne a cherché à mener les efforts de réduction du réchauffement mondial avec des objectifs de réduction des émissions plus ambitieux que tout autre bloc mais certains de ses Etats membres, et notamment la Pologne, affirment qu’il n’est pas nécessaire que l’Europe prenne la tête du mouvement dans la mesure où elle n’est responsable que de 10% des émissions mondiales.

Les Etats-Unis, deuxième principal émetteur mondial, avec la Chine, représentent 40% des émissions de gaz à effet de serre.

Plus tôt au cours du mois, la directrice climatique de l’ONU, Christiana Figueres, a déclaré qu’une coopération plus étroite entre la Chine et les Etats-Unis pourrait stimuler les perspectives d’un accord de l’ONU en 2015.

Les militants écologistes européens affirment qu’un tel partenariat pourrait aussi marginaliser l’Europe dans le débat et dans la course pour maintenir les avancées technologiques visant à dé-carboniser l’énergie.

Pour préparer sa position de négociation dans la perspective des discussions de 2015, la Commission Européenne a annoncé en Janvier sa politique climatique et énergie à horizon 2030, y compris un objectif suggéré de réduire de 40% les émissions de CO2. Le bloc visait à réduire de 20% ses émissions d’ici 2020 par rapport aux taux de 1990, un objectif qu’il a déjà pratiquement atteint.

Les Etats-Unis en comparaison ont déclaré qu’ils réduiraient leurs émissions de 17% d’ici 2020 par rapport à 2005, ce qui équivaut à une diminution de 3,5% par rapport aux taux de 1990.

Juste avant la visite de Barack Obama à Bruxelles, un sommet de dirigeants de l’Union Européenne les 20 et 21 Mars, débattra de la politique climatique et énergétique 2030 du bloc, mais ne devrait pas conclure sur un accord définitif. La Pologne, qui dépend du charbon pour une grande partie de son énergie, bloquera probablement tout accord pour l’instant.

Mais la Grande-Bretagne a déclaré que l’Europe devrait non seulement prendre un engagement anticipé de réduire d’au moins 40% ses émissions, mais devrait aussi augmenter l’objectif à 50% si le reste du monde signe un accord.

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