En vue de la transposition des nouvelles normes européennes de
radioprotection, portées par la directive 2013/59/Euratom du 5 décembre
2013, la Direction générale du travail (DGT), en concertation avec
l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l’Institut de radioprotection et
de sûreté nucléaire (IRSN), a engagé depuis 2013 des travaux visant à
identifier les axes d’amélioration et de simplification du dispositif
réglementaire de surveillance radiologique des travailleurs. Ce
dispositif, dont les bases ont été posées dans les années 60, nécessite
d’être revisité au regard de la diversification et de la multiplication
de l’utilisation des rayonnements ionisants dans de nombreux secteurs
d’activités (notamment le secteur médical), de l’évolution des
techniques de mesurage et des conditions d’emploi des travailleurs
concernés.
Ces travaux ont été menés par un groupe de travail pluraliste
composé de professionnels concernés, d’experts, des partenaires sociaux
ainsi que des représentants des institutions et administrations
concernées. Tenant compte des évolutions des techniques et des
situations d’exposition des travailleurs, ainsi que de l’abaissement de
certaines valeurs limites d’exposition, ces travaux se sont articulés
autour de quatre axes de réflexion : l’objectif de la surveillance
radiologique des travailleurs, le rôle et les modalités de mise en œuvre
de la dosimétrie externe et interne et le statut des données qui en
sont issues.
Un livre blanc, reprenant les conclusions de ces travaux, a été
présenté aux administrations et institutions commanditaires le 20 mai
2015. En substance, le groupe de travail propose :
le repositionnement
du risque lié aux rayonnements ionisants dans la démarche globale de
prévention des risques par l’employeur, notamment par une adaptation des
modalités de surveillance des expositions aux situations de travail ;
l’intégration dans le système de surveillance radiologique de certaines catégories de travailleurs ;
l’élargissement de l’accès des personnes compétentes en radioprotection à l’ensemble des informations dosimétriques.
Le groupe de travail recommande également de décliner les
modalités propres à chaque secteur dans des guides élaborés par les
acteurs de la radioprotection et validés par les Autorités compétentes.
Ces propositions, qui vont également dans le sens d’une
simplification du dispositif réglementaire, seront examinées
prochainement, lors des travaux de transposition de la directive
2013/59/Euratom qui doivent conduire à une mise à jour des dispositions
du code du travail et des textes d’application relatifs à la
radioprotection des travailleurs. Ce processus de mise à jour fera
l’objet d’une consultation des partenaires sociaux dans le cadre du
Conseil d’orientation sur les conditions de travail (COCT) et d’une
information des acteurs de la radioprotection.
Télécharger la
synthèse et les recommandations du
livre blanc sur la surveillance radiologique des expositions des travailleurs (PDF, 1,46 Mo)
Télécharger le
livre blanc sur la surveillance radiologique des expositions des travailleurs (PDF, 4,7 Mo)
La direction générale du travail (DGT)
est l’une des directions d’administration centrale du ministère du
travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue
social. Elle détermine les orientations de la politique du travail et
coordonne les actions visant à améliorer les relations collectives et
individuelles de travail dans les entreprises ainsi que les conditions
de travail et la protection de la santé et de la sécurité en milieu de
travail. Elle est chargée de l’élaboration et de l’application des
textes législatifs et réglementaires dans ces domaines. Elle participe
également à la définition de la position du ministère dans les
négociations internationales et communautaires. Pour les matières
relevant de son champ de compétence, elle contribue à l’élaboration et à
la transposition dans le droit français des actes internationaux et
communautaires, puis en assure l’application.
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN)
assure, au nom de l'État, le contrôle de la sûreté nucléaire et de la
radioprotection en France pour protéger les travailleurs, les patients,
le public et l'environnement des risques liés à l'utilisation du
nucléaire. Elle contribue à l'information des citoyens.
L’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN)
est l’expert public en matière de recherche et d’expertise dans les
domaines de la sûreté et la sécurité nucléaires des installations
contenant des matières nucléaires et radioactives et de leurs
transports, et de la protection de l’homme et de l’environnement contre
les dangers des rayonnements ionisants. C’est un établissement public à
caractère industriel et commercial, placé sous la tutelle conjointe du
ministère chargé de l’environnement, du ministère chargé de l’industrie,
du ministère chargé de la recherche, du ministère de la défense et du
ministère chargé de la santé. Il a été créé par la loi du 9 mai 2001 et
son fonctionnement a été précisé par décret n° 2002-254 du 22 février
2002, modifié par le décret n°2012-1247 du 7 novembre 2012.
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