samedi 13 décembre 2014

Cas suspect d'Ebola à la Réunion : les résultats des analyses connus lundi

A l'hôpital Felix-Guyon de Saint-Denis de la Réunion, en août 2009.

Une pharmacienne de retour d'Afrique de l'Ouest a été hospitalisée, vendredi 12 décembre au soir, à Saint-Denis de la Réunion avec une forte fièvre, premier cas suspect de fièvre Ebola dans l'île, a indiqué samedi 13 décembre la CRSA, instance chargée de la politique sanitaire et sociale dans cette collectivité de l'océan Indien, confirmant une information de la radio Réunion 1re.

Selon le préfet, la patiente n'est pas contagieuse. « Une personne ne devient contagieuse que lorsqu'il y a forte fièvre, des vomissements, des maux de gorge et des écoulements sanguins, a-t-il expliqué. La personne n'a pas manifesté ces symptômes cliniques ». Le responsable a précisé que les résultats des analyses, effectuées par un laboratoire de Lyon, seraient connus lundi.
MISSION EN GUINÉE
La pharmacienne revenait d'une mission humanitaire probablement en Guinée, le berceau du virus d'Ebola. Vendredi, prise d'une forte fièvre, elle a été prise en charge par le service mobile d'urgence et de réanimation, en raison de son récent séjour dans cette région touchée par l'épidémie.
Revêtus d'une tenue étanche, les urgentistes sont venus la chercher chez elle dans le sud de la Réunion, avant de l'hospitaliser au CHU Félix Guyon de Bellepierre (Saint-Denis), seul hôpital de l'île habilité pour la prise en charge de malades d'Ebola. Le ministère de la santé a rappelé qu'il se refusait à commenter les cas de suspicion depuis le début de l'épidémie.

« NE PAS S'AFFOLER »
Une réunion des représentants de l'ensemble des personnels de santé est organisée au CHU où la patiente a été admise samedi, selon Serge Camatchy, président de la CRSA, qui appelle à « ne pas s'affoler ». « En tout état de cause, La Réunion est médicalement et sanitairement bien équipée pour faire face à ce type de cas », assure-t-il.
C'est le premier cas suspect de fièvre Ebola à La Réunion. Un cas suspect avait été enregistré à Maurice, l'île voisine, en septembre, mais le patient de retour d'un voyage de trois mois en Guinée souffrait en fait de paludisme.
L'Agence régionale de santé océan Indien (Arsoi) a mis en place, à La Réunion et à Mayotte, le dispositif national relatif à la prévention et la prise en charge d'une personne susceptible d'avoir contracté la maladie, car le risque d'importation du virus par le biais des voyageurs au sein de l'Union européenne n'est pas « totalement exclu », même s'il est « très faible ».
L'épidémie a fait 6 583 morts sur 18 188 personnes contaminées dans les trois pays les plus touchés (Liberia, Guinée et Sierra Leone), selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé, daté du 10 décembre. Quinze autres morts ont été enregistrés dans trois pays (Mali, Etats-Unis et Nigeria).

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