La conférence de l'ONU sur le climat jouait les prolongations, samedi 13 décembre, à Lima. Les discussions, qui devaient initialement s'achever, vendredi à 18 heures, heure locale (minuit, heure de Paris) se poursuivaient faute de consensus entre pays riches et pauves, après une nuit continue de consultations.
Le secrétariat général de la Convention de l'ONU sur le climat, sous l'égide de laquelle se déroulent ces négociations, a indiqué que les consultations sur un texte amendé étaient terminées, et qu'une séance plénière reprendrait à 10 heures, heure locale (16 heures, heure de Paris).Une telle prolongation est un fait très habituel dans ces conférences annuelles de l'ONU sur le climat, où les 195 pays industrialisés et en voie de développement représentés peinent toujours à arriver à un consensus. L'enjeu est de poser les bases d'un futur grand accord espéré à Paris fin 2015.
RÈGLES COMMUNES
Les pays devront remettre ces contributions au secrétariat des Nations unies d'ici à mai 2015. La définition des règles qui les régissent, et leur processus d'évaluation (au niveau global, et par rapport à la capacité de chaque pays) sont un sujet de friction, et une étape cruciale pour assurer un certain niveau d'ambition dans l'accord multilatéral espéré à Paris.
Chine et Inde notamment sont opposés à une démarche trop exigeante. Les pays africains, qui ne représentent qu'une fraction marginale des émissions de gaz à effet de serre (quelque 3 %), conditionnent une évaluation précise à des garanties financières. Et les Etats-Unis et l'Union européenne souhaitent que ces contributions se concentrent sur l'effort de réduction des gaz à effet de serre.
Objectifs chiffrés, champs d'activité couverts, année de référence… « Les informations doivent être précises et comparables pour évaluer l'effort de chacun et dire s'il est suffisant pour contenir le réchauffement au-dessous de 2 °C », confie au Monde Romain Benicchio d'Oxfam, en redoutant que les discussions ne se terminent par un menu à la carte, « ni transparent, ni lisible ».
C'est possible. L'évaluation de ces contributions en juin 2015 n'est en effet pas acquise. Le Brésil, au nom des Basic (Brésil, Afrique du Sud, Inde et Chine), a dit qu'il n'y était pas favorable.
Les pays devront remettre ces contributions au secrétariat des Nations unies d'ici à mai 2015. La définition des règles qui les régissent, et leur processus d'évaluation (au niveau global, et par rapport à la capacité de chaque pays) sont un sujet de friction, et une étape cruciale pour assurer un certain niveau d'ambition dans l'accord multilatéral espéré à Paris.
Chine et Inde notamment sont opposés à une démarche trop exigeante. Les pays africains, qui ne représentent qu'une fraction marginale des émissions de gaz à effet de serre (quelque 3 %), conditionnent une évaluation précise à des garanties financières. Et les Etats-Unis et l'Union européenne souhaitent que ces contributions se concentrent sur l'effort de réduction des gaz à effet de serre.
Objectifs chiffrés, champs d'activité couverts, année de référence… « Les informations doivent être précises et comparables pour évaluer l'effort de chacun et dire s'il est suffisant pour contenir le réchauffement au-dessous de 2 °C », confie au Monde Romain Benicchio d'Oxfam, en redoutant que les discussions ne se terminent par un menu à la carte, « ni transparent, ni lisible ».
C'est possible. L'évaluation de ces contributions en juin 2015 n'est en effet pas acquise. Le Brésil, au nom des Basic (Brésil, Afrique du Sud, Inde et Chine), a dit qu'il n'y était pas favorable.
RÉDUIRE LES ÉMISSIONS DE GES
Sur le fond, les engagements attendus doivent permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) au niveau global, en vue de limiter à 2 °C la hausse de la température de la planète. A Lima, le projet d'accord sur ce sujet doit être formellement adopté, faute de quoi la conférence n'aura pas tenu ses promesses.
Limiter la hausse des températures impliquerait de réduire les émissions de GES d'ici à 2050 de 40 à 70 %, selon les experts. Cela suppose que tous les pays se détournent peu à peu des énergies fossiles – le charbon en premier lieu – et investissement massivement dans d'autres énergies.
Autre point de discorde, la différenciation entre pays développés et en voie de développement, que certains pays très pollueurs veulent maintenir. La Convention de l'ONU sur le climat de 1992 reconnaît « une responsabilité commune mais différenciée » pour ces deux catégories de pays. Chine et Inde en tête, désormais le premier et le quatrième émetteurs de GES, plaident pour un statu quo, considéré comme inacceptable par les Etats-Unis et l'Union européenne, notamment.
L'aide aux pays du Sud pour faire face au réchauffement est enfin un sujet de grande défiance. Certains pays, notamment la Chine, le Brésil, le Mexique, l'Arabie saoudite et la Bolivie (qui préside le groupe G77) exigent plus de visibilité sur la manière de tenir la promesse que le Nord a faite en 2009 d'atteindre 100 milliards de dollars d'aide annuelle en 2020. Pour l'instant, le Fonds vert pour le climat a été capitalisé à hauteur de 10,2 milliards de dollars.
Sur le fond, les engagements attendus doivent permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) au niveau global, en vue de limiter à 2 °C la hausse de la température de la planète. A Lima, le projet d'accord sur ce sujet doit être formellement adopté, faute de quoi la conférence n'aura pas tenu ses promesses.
Limiter la hausse des températures impliquerait de réduire les émissions de GES d'ici à 2050 de 40 à 70 %, selon les experts. Cela suppose que tous les pays se détournent peu à peu des énergies fossiles – le charbon en premier lieu – et investissement massivement dans d'autres énergies.
Autre point de discorde, la différenciation entre pays développés et en voie de développement, que certains pays très pollueurs veulent maintenir. La Convention de l'ONU sur le climat de 1992 reconnaît « une responsabilité commune mais différenciée » pour ces deux catégories de pays. Chine et Inde en tête, désormais le premier et le quatrième émetteurs de GES, plaident pour un statu quo, considéré comme inacceptable par les Etats-Unis et l'Union européenne, notamment.
L'aide aux pays du Sud pour faire face au réchauffement est enfin un sujet de grande défiance. Certains pays, notamment la Chine, le Brésil, le Mexique, l'Arabie saoudite et la Bolivie (qui préside le groupe G77) exigent plus de visibilité sur la manière de tenir la promesse que le Nord a faite en 2009 d'atteindre 100 milliards de dollars d'aide annuelle en 2020. Pour l'instant, le Fonds vert pour le climat a été capitalisé à hauteur de 10,2 milliards de dollars.
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