mercredi 20 mai 2015

La qualité de l'air reste problématique en Ile-de-France


La tour Eiffel dans le smog, le 18 mars.
La qualité de l'air s'est améliorée en 2014, mais plus de 2,3 millions de Franciliens restent exposés à des niveaux de pollution qui ne respectent pas la réglementation, a indiqué, mardi 19 mai, Airparif dans son bilan annuel. L'amélioration « reste insuffisante » et la situation « toujours problématique », juge l'organisme de surveillance de la qualité de l'air en Ile-de-France.
Les plus concernés par cette pollution, notamment aux particules et au dioxyde d'azote, sont les habitants de Paris, des départements de la petite couronne et des zones urbaines de la grande couronne ainsi que ceux qui habitent près de grands axes de circulation.
« En moyenne, sur l'année 2014, les concentrations de polluants atmosphériques restent largement au-delà des seuils fixés par la réglementation, étant jusqu'à deux fois supérieurs aux valeurs limites le long de certains axes routiers. »
« Cinq polluants posent de fait toujours problème à des degrés divers » et « ne respectent pas les réglementations » : le dioxyde d'azote, les particules PM10 (diamètre inférieur à 10 micromètres), les particules fines PM2,5 (diamètre inférieur à 2,5 micromètre), l'ozone et le benzène.

Des conditions météorologiques « très favorables »

Pour le dioxyde d'azote et les particules PM10, les valeurs limites ont été « dépassées de manière récurrente », indique Airparif, pour qui « des actions permanentes sont nécessaires » afin de faire baisser ces taux. Environ 400 000 Franciliens, principalement dans l'agglomération et au voisinage de grands axes de circulation, ont été potentiellement soumis à des niveaux de particules PM10 ne respectant pas la réglementation, précise le rapport. Au total, environ 2,3 millions de Franciliens ont été potentiellement exposés à des niveaux de dioxyde d'azote au-delà de la réglementation.
L'ozone a conservé « un niveau de fond soutenu ». Le nombre de jours de pollution, essentiellement aux particules, a « été moindre en 2014 (16 jours de pic) qu'en 2013 (36 jours) », indique Airparif. Cette situation « s'explique principalement par des conditions météorologiques plutôt favorables à la dispersion de la pollution, en dehors de la période printanière », précise Airparif.
Ces épisodes de pollution se sont surtout concentrés sur le mois de mars où « leur intensité et leur durée » ont conduit à l'adoption de mesures d'urgence, comme la circulation alternée, mise en place le 17 mars, pour la première fois depuis 1997. Globalement, les conditions météorologiques ont été « très favorables à la qualité de l'air en 2014 », relève Airparif.

L'année 2014, la plus chaude depuis 1900, a été marquée par des températures « supérieures aux normales saisonnières sur l'ensemble de l'année, à l'exception des mois estivaux qui ont été frais, nuageux et pluvieux ». De ce fait, « les émissions du chauffage ont été moins importantes qu'habituellement » (- 15 %) et les niveaux chroniques de pollution « moins élevés qu'en 2013 ».

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire