dimanche 31 mai 2015

Solar Impulse 2 s'est envolé pour une traversée du Pacifique sans carburant


L'avion suisse Solar Impulse 2, uniquement propulsé à l'énergie solaire, a réussi tôt lundi 2 juin 2014 son premier vol d'essai sur la base aérienne de Payerne, une première étape dans un long processus avant le départ en mars 2015 pour une tentative de tour du monde.
L'avion Solar Impulse 2 a décollé de Chine dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 mai et mis le cap sur Hawaï, pour la plus périlleuse des étapes de son tour du monde.
Propulsé par la seule énergie solaire, l'appareil a pris son envol à 2 h 40 heure locale dimanche (20 h 40 à Paris, samedi), depuis la ville orientale de Nankin. Ce départ avait été reporté à plusieurs reprises en raison d'une météo défavorable.

Six jours et six nuits de pilotage

Jamais Solar Impulse 2 n'a volé au-dessus d'un océan ni n'est resté en l'air plus de vingt-quatre heures. Cette fois, le pilote suisse André Borschberg, 62 ans, devra tenir six jours et six nuits de suite seul aux commandes pour parcourir 8 500 kilomètres.
Chaque jour, le pilote affrontera des altitudes himalayennes autour de 28 000 pieds (8 400 mètres) et des variations de température de 55 degrés dans la cabine monoplace non pressurisée de Solar Impulse 2. Il ne peut s'accorder que des brefs sommeils d'une vingtaine de minutes. Son siège, qu'il ne pourra quitter, est équipé d'un système de WC.
En cas de panne grave en vol, le Suisse devra sauter en parachute dans l'océan, à des centaines de kilomètres de tout secours. Aucun navire ne peut en effet suivre à la trace l'appareil, qui volera à une vitesse maximum de 90 km/h à basse altitude et de 140 km/h dans les couches supérieures. Mais l'hypothèse de sa propre disparition laisse de marbre cet ingénieur de formation : « Je ne vois pas cela comme risqué, parce que nous avons travaillé longtemps sur les différents problèmes », a-t-il confié. « Si nous perdons un moteur, on peut voler avec les trois autres, par exemple. » « Dans le pire des cas, nous avons un parachute, un radeau de survie et on sait s'en servir. Évidemment, on espère qu'on n'aura pas à le faire », a ajouté le pilote.

Un tour du monde de 35 000 km

Solar Impulse 2, dont les ailes sont tapissées de plus de 17 000 cellules photovoltaïques, est parti le 9 mars d'Abou Dhabi (Emirats arabes unis) pour un tour du monde destiné à promouvoir l'usage des énergies renouvelables, et en particulier l'énergie solaire.

Il a ensuite fait escale au sultanat d'Oman, en Inde, en Birmanie puis en Chine, piloté alternativement par André Borschberg et son binôme dans ce projet, l'explorateur suisse Bertrand Piccard. Au total, l'appareil doit parcourir 35 000 kilomètres, en survolant deux océans.

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