dimanche 6 décembre 2015

Crochets, sommet des maires et justice climatique : le récap de la COP, jour 5

Vendredi, le Grand Palais a ouvert ses portes à une myriade d’initiatives émanant d’entreprises, d’associations et de collectivités pour combattre le dérèglement climatique, avec l’exposition Solutions COP21. 1 200 m2 pour accueillir 200 stands jusqu’au 10 décembre, entrée gratuite. L’inauguration a toutefois été perturbée par l’évacuation musclée de militants écologistes et de journalistes du salon, blessant notamment un photoreporter.
  • La justice climatique en plein essor

L’association « Notre affaire à tous » a officiellement annoncé, vendredi, qu’elle entamait une procédure devant la justice pour attaquer l’Etat français pour sa politique climatique jugée insuffisante – autant au niveau de ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre que des mesures concrètes de lutte contre le réchauffement. Elle s’inspire de la victoire de l’ONG Urgenda contre l’Etat néerlandais, condamné en juin par un tribunal de La Haye à réduire ses émissions de 25 % d’ici à 2020 par rapport à 1990.
Juste avant, jeudi, la fondation Tribunal Monsanto annonçait le lancement d’un grand procès, qui aura lieu en octobre 2016 à La Haye, pour juger la multinationale agrochimique. Non reconnu, il aura néanmoins tous les atours d’une vraie procédure, avec de « vrais juges, de vrais avocats, de vrais témoins », selon sa marraine, la journaliste Marie-Monique Robin, réalisatrice du documentaire Le monde selon Monsanto. Ses instigateurs veulent y voir l’occasion d’une réforme du droit international en matière d’environnement. De plus en plus de voix s’élèvent en effet, notamment de l’ONG End Ecocide on Earth, pour faire reconnaître le crime d’écocide et l’intégrer au statut de Rome, à l’origine de la Cour pénale internationale, aux côtés de ceux de génocide, de crime contre l’humanité, crime de guerre et crime d’agression.

  • Le bonus du jour

Ils sont de toutes formes, massifs, transparents ou bleutés, emplis de bulles d’air millénaires : douze icebergs ont échoué en plein Paris dans la nuit du 2 au 3 décembre. L’artiste danois Olafur Eliasson s’est associé au géologue Minik Rosing pour imaginer “Ice Watch”, cadran polaire constitué de morceaux de banquise pêchés au large du Groenland, qui est apparu sur la place du Panthéon. Ils termineront de fondre sous les yeux de tous tout au long de la COP21.

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