mercredi 9 décembre 2015

Le Venezuela, mauvais élève de la COP21

Le Venezuela n’a pas rendu sa copie à la COP21. A en croire Guillermo Barreto, le ministre de l’écosocialisme et des eaux (Minea), l’engagement du pays en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre est prêt. Mais il ne sera pas publié « avant de connaître le résultat de la conférence de Paris et ses implications ». En clair : le Nord industriel, impérialiste et responsable historique du réchauffement, doit payer avant de demander la contribution du Sud.
Prêt, le document ? Au Venezuela, d’aucuns en doutent. Sur la page Web du Minea, aucune information n’est disponible. Celle du ministère des relations extérieures est aussi peu fournie. « Le gouvernement ment de façon éhontée à la communauté internationale », s’indigne la biologiste Alicia Villamizar.
Dans ce pays infiniment riche en pétrole et en gaz, l’environnement n’intéresse guère. Le sujet a fait figure de grand absent tout au long de la campagne des élections législatives, remportées, le 6 décembre, par l’opposition pour la première fois depuis l’arrivée au pouvoir de l’ancien président Hugo Chavez en 1999. Fonte des glaciers, inondations et sécheresses récurrentes : le Venezuela, sa cordillère des Andes et ses 2 400 kilomètres de côtes, souffrent pourtant des effets du changement climatique.

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