jeudi 24 octobre 2013

Chine: après l'«airpocalypse», Harbin respire à nouveau

Un quartier de la ville d'Harbin, au nord-est de la Chine, le 22 octobre 2013, sous un épais brouillard
Un quartier de la ville d'Harbin, au nord-est de la Chine, le 22 octobre 2013, sous un épais brouillard - AFP
Pékin - L'épaisse chape de pollution qui étouffait depuis trois jours Harbin, une métropole du nord-est de la Chine, s'est dissipée et la ville respirait à nouveau mercredi, ont indiqué les responsables sur place.
L'aéroport a rouvert, écoliers et étudiants ont pu reprendre les cours tandis que la ville de plus de 10 millions d'habitants, célèbre pour son festival de sculptures de glaces en janvier, retrouvait un cours normal après trois jours d'une crise environnementale qui a fait les gros titres en Chine et à l'étranger.
Selon les données de stations de contrôle de l'air au centre de Harbin, la concentration en particules fines, les PM2,5 --particulièrement nocives pour la santé--, était retombée à 123 microgrammes par m3, après avoir atteint lundi 1.000 microgrammes, quarante fois le seuil de 25 par m3 recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Selon les responsables de l'environnement de la municipalité, ces concentrations étaient dues au démarrage dimanche des équipements de chauffage au charbon et à la paille brûlée à l'approche de l'hiver -- particulièrement rude dans la région.
Autre mesure, l'indice de la qualité de l'air de la ville était de 162 mercredi matin, soit «modérément pollué». Lundi, il avait pulvérisé des records en dépassant les 500, niveau maximal de l'échelle chinoise.
Capitale de la province du Heilongjiang, voisine de la frontière russe et de la Sibérie, Harbin s'était réveillée lundi enveloppée d'un brouillard de couleur brune, un «fog» si dense que la visibilité était réduite à quelques mètres et que deux bus de la ville s'étaient perdus durant des heures en chemin, selon la presse locale.
Consigne avait été donnée aux habitants de rester calfeutrés chez eux et les rares passants dans les rues étaient souvent équipés de plusieurs masques empilés sur leur visage pour se protéger.
Sur l'internet, des habitants avaient qualifié la situation d'«apocalypse» ou d'«airpocalypse», voire de «film d'horreur».
Une alerte rouge (niveau maximal) pour «épais brouillard et smog» avait été déclarée pour l'ensemble de la province du Heilongjiang ainsi que pour les provinces voisines du Jilin et du Liaoning.
Essentiellement alimentée par les émissions des centrales à charbon, la pollution de l'air a atteint des niveaux record ces dernières années dans les grandes villes chinoises.
 © 2013 AFP

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