L'agence européenne du médicament (EMA) éteint la polémique sur les pilules contraceptives. Elle s'est déclarée vendredi favorable aux pilules de 3 et 4e générations dont les bénéfices restent supérieurs aux risques. Et ce, malgré un taux plus élevé d'accidents par thromboses veineuses.
La France avait décidé, en début d'année, de restreindre fortement l'usage de ce type de contraceptifs oraux combinés (COC) en raison des risques accrus d'accidents par formation de caillots sanguins et avait saisi l'EMA pour que soient revues les recommandations médicales pour ces produits.
La commission spécialisée de l'EMA qui s'est penchée sur la question, le Comité pour l'évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (Prac) n'a pas fait de distinction claire entre pilules de 1/2e génération d'un côté et de 3/4e génération de l'autre, contrairement à ce qu'avaient réalisé les autorités sanitaires françaises en début d'année.
Des bénéfices supérieurs aux risques
Le Prac a jugé, dans cet avis diffusé ce vendredi, que globalement "les bénéfices de tous les contraceptifs oraux combinés (COC) continuent d'être supérieurs aux risques". "Il n'y a aucune raison pour qu'une femme qui prend un COC sans problème arrête sur la base de cette évaluation", souligne l'EMA. Toutefois, "il est important que les femmes soient informées des risques, signes et symptômes des thromboses veineuses et que les médecins prennent en considération les facteurs de risques individuels au moment de la prescription d'un contraceptif".
Le PRAC reconnaît que les risques de thromboses veineuses "diffèrent" entre les types de pilules. Ces risques sont presque deux fois plus élevés pour les pilules de 3/4e génération par rapport aux 1/2e à une exception près: les pilules de type Norgestimate, classées par l'ANSM parmi les 3e génération, portent le même niveau de risque que celles de 1/2e génération.
L'EMA propose principalement une "mise à jour" des informations sur les pilules contraceptives, notamment dans les notices des boîtes pour "aider les femmes à prendre des décisions en connaissance de cause pour le choix d'une contraception avec les professionnels de santé".
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