mercredi 2 octobre 2013

L’Union Européenne envisage un objectif de réduction des émissions de 40% d’ici 2030

L’Union Européenne envisagerait un nouvel objectif de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre de 40% à horizon 2030, ainsi qu’un objectif plus ambitieux en matière d’utilisation d’énergies renouvelables.
Les législateurs de l’Union Européenne envisagent de doubler l’objectif du bloc en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et de se fixer un objectif contraignant plus strict en matière d’utilisation des énergies renouvelables, d’après des sources de l’Union Européenne.

La Commission Européenne avait déjà annoncé ces nouveaux objectifs cette année mais doit encore mettre en place une proposition législative. Cela devrait être le cas à la fin de l’année.

Une source de la Commission a déclaré qu’elle envisageait deux objectifs juridiques pour suivre les trois objectifs d’énergie verte qui expirent à la fin de cette décennie.

Ces derniers seraient un objectif de réduction des émissions de dioxyde de carbone (CO2) de 40%, et un objectif de 30% d’utilisation des énergies renouvelables.

C’est aux Etats membres d’apporter une contribution, de donner des priorités constructives 

En comparaison, les objectifs à horizon 2020 consistaient à réduire de 20% les émissions de CO2, une part de 20% d’énergies renouvelables et un objectif pour améliorer les économies d’énergie de 20%.

« La Commission étudie actuellement un objectif de 40% d’émissions de gaz à effet de serre et un objectif de 30% d’énergies renouvelables, mais pas de troisième objectif » a indiqué la source, ajoutant que certains commissaires étaient opposés aux objectifs et que le débat serait difficile.

En plus de réduire les émissions domestiques de 40%, une autre source a indiqué que l’Union Européenne s’engagerait à des réductions supplémentaires via les compensations internationales si un objectif mondial sur le changement climatique était mis en place.

La source a ajouté que les experts de la Commission analysaient l’impact économique d’une fourchette de 35 à 45% de réduction d’émissions de dioxyde de carbone.

Traditionnellement, la politique climatique de l’Union Européenne a été de conserver les départements de l’énergie et du climat de la Commission. Mais les difficultés économiques de l’Europe ont incité les responsables influents, y compris le chef des Affaires Economiques et Monéraires Olli Rehn, à insister pour que les politiques vertes ne nuisent pas à un rétablissement économique fragile.

Les objectifs de l’Union Européenne peuvent influencer le débat international sur le changement climatique et également avoir une influence sur le marché européen de permis carbone, qui est tombé à des niveaux records cette année sous l’influence du surplus de permis.

Des objectifs politiques plus ambitieux pourraient aider à limiter l’excès de permis carbone.

S’ils sont adoptés, les nouveaux objectifs européens seront les plus ambitieux au niveau mondial. Le Sénat américain a refusé de légiférer sur des objectifs de réduction promus par le Président Barack Obama, tandis que le nouveau Premier Ministre conservateur de l’Australie, Tony Abbott, qui est arrivé au pouvoir le mois dernier a promis de réduire les taxes sur la pollution carbone.

Pourtant, les militants écologistes ont déclaré que l’objectif de réduction des émissions de CO2 de 2030 devrait être de 60%.

« Les chiffres de gaz à effet de serre que la Commission envisage actuellement ne nous donnent qu’une probabilité de 50% de prévenir le changement climatique » a indiqué Brook Riley, un militant pour Amis de la Terre.

Il a déclaré que la fourchette utilisée pour modéliser l’impact économique était bien trop basse et que la commission plaçait le pragmatisme politique à court terme avant la science.

La Commission n’a pas commenté les propositions avant qu’elles ne soient publiées.

S’exprimant à Vilnius, où les ministres de l’énergie sont rassemblés jeudi et vendredi, le Commissaire à l’Energie, Guenther Oettinger a déclaré que le débat était ouvert.

« C’est aux Etats membres d’apporter une contribution, de donner des priorités constructives » a-t-il déclaré.

Les Etats Membres semblent profondément divisés sur la question. Le Danemark a promu un nouvel ensemble de trois objectifs mais d’autres tels que la Grande-Bretagne ont déclaré qu’ils voulaient seulement un objectif pour la réduction des émissions.

La Pologne, qui accueillera les discussions des Nations Unies sur le changement climatique à Varsovie cette année, a déclaré que l’Union Européenne ne devrait pas faire de promesses avant qu’un accord mondial ne soit conclu. Une telle signature n’est pas attendue avant un sommet de l’ONU à Paris en 2015.

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