mercredi 14 janvier 2015

EDF «confiant» sur le prolongement de la durée de vie des centrales

Le nouveau PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, s'est dit mercredi «confiant» sur l'obtention par le groupe du droit de prolonger la durée de vie des centrales nucléaires qu'il exploite en France.
«Le parc existant en France a 30 ans d'âge moyen et je suis confiant sur la capacité d'EDF a prolonger avec ses grands partenaires et en toute sécurité la durée de fonctionnement de ce parc jusqu'à 50 ans, voire jusqu'à 60 ans», a-t-il déclaré devant la commission des affaires économiques du Sénat.
Actuellement, la durée de vie des 58 réacteurs nucléaires français est limitée à 40 ans.
L'énergéticien a lancé un programme d'investissements dit de «grand carénage» qui s'élève à 55 milliards d'euros jusqu'en 2025 pour moderniser et améliorer la sûreté de ses réacteurs.
Jean-Bernard Lévy a rappelé que ce plan était conditionné à cette prolongation des centrales.
«Nous amortissons pour l'instant chaque tranche sur une durée de 40 ans, si nous passons l'amortissement a 50 ans dans une première étape, 60 ans dans une deuxième étape, ceci améliore nos comptes et nous permet de financer les travaux», a indiqué M. Lévy.
Mardi, dans une interview au magazine Usine Nouvelle, la ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Ségolène Royal avait indiqué qu'«une partie du grand carénage a été adoptée par le conseil d'administration d'EDF avec mon accord».
Le PDG du groupe n'a pas confirmé cette information, indiquant toutefois que le «conseil d'administration d'EDF a déjà été saisi».
«Nous allons maintenant y travailler (...) notamment avec l'autorité de sûreté, qui doit approuver chacune des extensions sur chacune des tranches», ajoutant que ces discussions avec l'Autorité de sureté nucléaire «n'ont pas commencé», a-t-il affirmé.
Concernant la fermeture éventuelle de la centrale de Fessenheim, promesse électorale de François Hollande, Jean-Bernard Lévy a indiqué que le gouvernement lui a dit être prêt à étudier la fermeture d'autres réacteurs à la place.
«Le gouvernement m'a demandé de considérer que le projet qu'il mène aujourd'hui c'est la fermeture des deux tranches de Fessenheim, mais qu'il est prêt, si l'entreprise le propose, à analyser des alternatives, que deux autres tranches de 900 mégawatts pourraient être fermées».
Le projet de loi sur la transition énergétique, qui doit être examiné début février au Sénat, prévoit de plafonner la capacité nucléaire de la France à 63,2 gigawatts, son niveau actuel.

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