mardi 21 avril 2015

L’épidémie se Corse

Dans les rues étroites de Sainte-Lucie-de-Tallano, à une dizaine de kilomètres de Sartène, dans le sud de la Corse, la fête semble battre son plein en ce dimanche 12 avril : enfants à dos d’âne, vente de bijoux et de couteaux, dégustation de spécialités locales : vins, charcuteries, fromages et bien sûr huiles d’olive proposées par les producteurs du coin. Pourtant, cette 18e édition de la Festa di l’oliu novu (fête de l’huile d’olive nouvelle) pourrait bien être la dernière…
La défaite, la veille, du Sporting Club de Bastia contre le Paris - Saint-Germain en finale de la Coupe de la ligue de football, avait déjà rendu les esprits chagrins. Mais c’est un autre « drame » qui assombrit les visages : l’arrivée redoutée de Xylella fastidiosa. Dans les Pouilles italiennes, à moins de 1 000 kilomètres de la Corse, cette bactérie tueuse a détruit des milliers d’oliviers. De minuscules insectes, les cicadelles et les cercopes des prés, l’injectent en se nourrissant des feuilles. Désormais, l’île de Beauté est sous leur menace.
En Italie, le dépérissement des oliviers a commencé, dès 2010, autour de Gallipoli, dans les Pouilles, puis s’est étendu plus au nord, près de Lecce. La maladie aurait dépassé Brindisi. Xylella est aussi présente en Amérique du Nord, où elle a dévasté les vignobles du sud des Etats-Unis dans les années 1990, en Amérique centrale et du Sud, au Japon, en Turquie et au Kosovo. Elle est même aux portes de Paris. Mercredi 15 avril, un plant de caféier infecté a été identifié chez un revendeur de Rungis.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire