Progressivement,
les 196 Etats participant aux négociations climatiques dévoilent leur
engagement à la lutte contre les changements climatiques en vue de la
conférence de Paris en décembre 2015. Synthèse des engagements pris. 01 décembre 2015
En décembre 2014, les négociateurs internationaux réunis à Lima (Pérou)
se sont accordés pour faire en sorte que les engagements que prendront
les 196 Etats participant aux négociations onusiennes sur le climat
soient connus le plus en amont possible. Echaudés par l'échec de
Copenhague en 2009, ils ont aussi souhaité que le plus grand nombre
d'Etats participe à l'effort de réduction des émissions mondiales de gaz
à effet de serre (GES), ouvrant la voie à une grande liberté en matière
d'engagement.
31 mars et 31 septembre 2015
Cette démarche s'est d'abord concrétisée en décembre 2013 lors de la conférence de Varsovie (Pologne). La feuille de route adoptée à cette occasion prévoit que les pays "qui le peuvent" fourniront leurs "contributions" de réduction des émissions le plus en avance possible de la conférence de Paris. A cette époque, le début de l'année 2015 est clairement évoqué. Quant à la nature juridique de ces contributions, qui remplacent les "engagements" jugés trop contraignants, elle devait être précisée plus tard.
L'année suivante, à Lima, les négociateurs précisent le calendrier de la remise des contributions avec deux dates butoirs non contraignantes. "Les pays prêts à le faire" sont "invités" à communiquer d'ici la fin du premier trimestre 2015 leur contribution au secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (Ccnucc). La Suisse, l'Union européenne, la Norvège, le Mexique, les Etats-Unis, le Gabon et la Russie ont répondu présent à ce premier rendez-vous.
Par ailleurs, le 1er octobre 2015 constitue un second rendez-vous important puisque les contributions communiquées avant cette date seront agrégées dans un rapport de synthèse réalisé par le secrétariat de la Ccnucc d'ici au 1er novembre 2015. L'objectif sera de mesurer l'écart entre les promesses faites et l'objectif fixé à Copenhague fin 2009, à savoir limiter à 2°C la hausse de la température moyenne du Globe.
Des contributions libres
Les négociateurs se sont entendus à Lima pour laisser aux Etats une grande liberté quant au contenu de leur contribution. Là encore, face au risque de voir peu de pays dévoiler leurs intentions en amont de la conférence de Paris, le réalisme l'a emporté et les négociateurs ont décidé de laisser chaque pays proposer ce qu'il souhaite. Le terme de contribution intentionnelle déterminée au niveau national (INDC, pour Intended Nationally Determined Contribution) traduit pleinement ce point : la contribution présente une intention, et non pas un engagement, et elle est déterminée par chaque pays sans contrainte extérieure.
En conséquence, les Etats présentent des contributions très variées. La réduction des émissions, notamment, peut être exprimée en valeur absolue par rapport à une date (1990, par exemple), ou en valeur relative par rapport à un scénario au fil de l'eau. De même, le périmètre des gaz couverts par l'engagement et les secteurs économiques visés peuvent varier. La prise en compte, ou non, des puits de carbone et des sources d'émission associées à l'usage des terres, aux changements d'affectation des sols et à la foresterie (LULUCF, selon l'acronyme anglais) est un autre point essentiel de grande divergence entre les contributions, en particulier pour les pays forestiers.
Philippe Collet, journaliste31 mars et 31 septembre 2015
Cette démarche s'est d'abord concrétisée en décembre 2013 lors de la conférence de Varsovie (Pologne). La feuille de route adoptée à cette occasion prévoit que les pays "qui le peuvent" fourniront leurs "contributions" de réduction des émissions le plus en avance possible de la conférence de Paris. A cette époque, le début de l'année 2015 est clairement évoqué. Quant à la nature juridique de ces contributions, qui remplacent les "engagements" jugés trop contraignants, elle devait être précisée plus tard.
L'année suivante, à Lima, les négociateurs précisent le calendrier de la remise des contributions avec deux dates butoirs non contraignantes. "Les pays prêts à le faire" sont "invités" à communiquer d'ici la fin du premier trimestre 2015 leur contribution au secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (Ccnucc). La Suisse, l'Union européenne, la Norvège, le Mexique, les Etats-Unis, le Gabon et la Russie ont répondu présent à ce premier rendez-vous.
Par ailleurs, le 1er octobre 2015 constitue un second rendez-vous important puisque les contributions communiquées avant cette date seront agrégées dans un rapport de synthèse réalisé par le secrétariat de la Ccnucc d'ici au 1er novembre 2015. L'objectif sera de mesurer l'écart entre les promesses faites et l'objectif fixé à Copenhague fin 2009, à savoir limiter à 2°C la hausse de la température moyenne du Globe.
Des contributions libres
Les négociateurs se sont entendus à Lima pour laisser aux Etats une grande liberté quant au contenu de leur contribution. Là encore, face au risque de voir peu de pays dévoiler leurs intentions en amont de la conférence de Paris, le réalisme l'a emporté et les négociateurs ont décidé de laisser chaque pays proposer ce qu'il souhaite. Le terme de contribution intentionnelle déterminée au niveau national (INDC, pour Intended Nationally Determined Contribution) traduit pleinement ce point : la contribution présente une intention, et non pas un engagement, et elle est déterminée par chaque pays sans contrainte extérieure.
En conséquence, les Etats présentent des contributions très variées. La réduction des émissions, notamment, peut être exprimée en valeur absolue par rapport à une date (1990, par exemple), ou en valeur relative par rapport à un scénario au fil de l'eau. De même, le périmètre des gaz couverts par l'engagement et les secteurs économiques visés peuvent varier. La prise en compte, ou non, des puits de carbone et des sources d'émission associées à l'usage des terres, aux changements d'affectation des sols et à la foresterie (LULUCF, selon l'acronyme anglais) est un autre point essentiel de grande divergence entre les contributions, en particulier pour les pays forestiers.
Rédacteur spécialisé
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire