Le stockage d'électricité, partenaire de plus en plus efficace des énergies vertes
Les nouvelles technologies de stockage d'électricité,
considérées par de nombreux experts comme essentielles pour la
généralisation des énergies renouvelables, deviennent progressivement de
moins en moins chères même si elles restent encore confinées à des
usages restreints.
Le stockage permet d'absorber le surplus de courant produit à certaines périodes pour le réinjecter au moment où la demande d'électricité est très forte et donc d'optimiser la production intermittente venue des renouvelables.
Le stockage «est indispensable, et sans doute une des clés de l'intégration des énergies renouvelables, qu'il soit associé à des unités de production d'électricité de grande capacité ou plus décentralisées, au niveau du particulier», explique Jean-Philippe Tridant-Bel, partenaire à la société de conseil en stratégie Alcimed.
Dans un récent rapport, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime que pour atteindre l'objectif de maintenir le réchauffement climatique sous la barre des +2C «il faudrait ajouter 310 gigawatts de nouvelles capacités de stockage sur le réseau électrique aux Etats-Unis, en Europe, en Chine et en Inde», soit un investissement de 590 milliards de dollars.
A l'heure actuelle, il n'existe que 140 gigawatts (GW) de capacités installées dans le monde, soit l'équivalent du parc de production d'électricité français.
99% sont des barrages hydroélectriques, appelés Stations d'énergie par pompage turbinage (STEP). Le barrage pompe l'eau située dans son réservoir bas lorsque l'électricité est produite en surplus et peut la relâcher, et produire ainsi du courant via une turbine, lorsque celui-ci manque dans le réseau.
Mais ces dernières années, les industriels ont beaucoup avancé sur les batteries à base de lithium-ion comme celles que l'on utilise dans les téléphones portables.
Elles sont généralement d'une capacité restreinte mais ouvrent la voie à un stockage plus décentralisé, à la fois sur les réseaux électriques, dans les bâtiments ou chez les particuliers.
Si leur déploiement a longtemps été contraint par leur coût trop élevé, les choses sont en train de bouger et dès aujourd'hui «il existe des niches où le stockage est rentable», assure Michael Salomon, fondateur de Clean Horizon, consultant spécialisé dans le stockage.
«Dans des endroits où la génération d'électricité est assurée par des moteurs diesel, dès maintenant et dans beaucoup de cas, il est moins cher de remplacer cette production par des panneaux solaires associés à du stockage», explique-t-il, et avec un coût du kilowattheure d'électricité de 15 à 20 centimes d'euros.
C'est ce qui explique aussi le développement du stockage en Allemagne par exemple où le prix de l'électricité pour les particuliers tourne autour de 30 centimes le kwh et où la population produit de plus en plus elle-même son électricité via des panneaux solaires sur les toits.
- l'après lithium -
Autre exemple dans certaines îles et régions isolées, «où les réseaux sont plutôt faibles et la pénétration des énergies renouvelables est déjà très forte», explique Michael Lippert, en charge du stockage d'énergie chez le fabricant de batteries Saft.
Il cite l'exemple des Iles Feroé où un parc éolien tourne à 70% de ses capacités car le réseau n'est pas capable, en l'absence de stockage, d'absorber plus de courant.
En Californie, le stockage est très développé car le consommateur - particulier et industriel - est financièrement incité à s'équiper pour soulager un réseau de qualité moyenne. L'Etat américain abrite d'ailleurs les entreprises les plus en pointe, comme Stem, AMS et bien sûr Tesla.
Des constructeurs automobiles, dont Nissan ou Daimler, se positionnent également sur ce marché voisin de la batterie pour véhicule électrique.
Mais les industriels doivent encore faire des progrès en matière de coût de fabrication, qui dépasse actuellement les 400 dollars le kwh. «En dessous de 200 dollars, on va voir beaucoup de marchés se débloquer», prédit Michael Salomon.
Comment faire? Tesla mise sur l'industrialisation et la massification de sa production avec sa future usine géante.
Mais pour Michael Salomon, ce sera plutôt «l'après lithium», car ce matériau, épuisable, coûte à lui seul très cher. L'avenir pourrait aussi être dans d'autres technologies que le lithium-ion, comme les batteries sodium-ion ou métal-air, l'hydrogène et l'air comprimé, qui permettraient de stocker de l'énergie plus longtemps.
Le stockage permet d'absorber le surplus de courant produit à certaines périodes pour le réinjecter au moment où la demande d'électricité est très forte et donc d'optimiser la production intermittente venue des renouvelables.
Le stockage «est indispensable, et sans doute une des clés de l'intégration des énergies renouvelables, qu'il soit associé à des unités de production d'électricité de grande capacité ou plus décentralisées, au niveau du particulier», explique Jean-Philippe Tridant-Bel, partenaire à la société de conseil en stratégie Alcimed.
Dans un récent rapport, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime que pour atteindre l'objectif de maintenir le réchauffement climatique sous la barre des +2C «il faudrait ajouter 310 gigawatts de nouvelles capacités de stockage sur le réseau électrique aux Etats-Unis, en Europe, en Chine et en Inde», soit un investissement de 590 milliards de dollars.
A l'heure actuelle, il n'existe que 140 gigawatts (GW) de capacités installées dans le monde, soit l'équivalent du parc de production d'électricité français.
99% sont des barrages hydroélectriques, appelés Stations d'énergie par pompage turbinage (STEP). Le barrage pompe l'eau située dans son réservoir bas lorsque l'électricité est produite en surplus et peut la relâcher, et produire ainsi du courant via une turbine, lorsque celui-ci manque dans le réseau.
Mais ces dernières années, les industriels ont beaucoup avancé sur les batteries à base de lithium-ion comme celles que l'on utilise dans les téléphones portables.
Elles sont généralement d'une capacité restreinte mais ouvrent la voie à un stockage plus décentralisé, à la fois sur les réseaux électriques, dans les bâtiments ou chez les particuliers.
Si leur déploiement a longtemps été contraint par leur coût trop élevé, les choses sont en train de bouger et dès aujourd'hui «il existe des niches où le stockage est rentable», assure Michael Salomon, fondateur de Clean Horizon, consultant spécialisé dans le stockage.
«Dans des endroits où la génération d'électricité est assurée par des moteurs diesel, dès maintenant et dans beaucoup de cas, il est moins cher de remplacer cette production par des panneaux solaires associés à du stockage», explique-t-il, et avec un coût du kilowattheure d'électricité de 15 à 20 centimes d'euros.
C'est ce qui explique aussi le développement du stockage en Allemagne par exemple où le prix de l'électricité pour les particuliers tourne autour de 30 centimes le kwh et où la population produit de plus en plus elle-même son électricité via des panneaux solaires sur les toits.
- l'après lithium -
Autre exemple dans certaines îles et régions isolées, «où les réseaux sont plutôt faibles et la pénétration des énergies renouvelables est déjà très forte», explique Michael Lippert, en charge du stockage d'énergie chez le fabricant de batteries Saft.
Il cite l'exemple des Iles Feroé où un parc éolien tourne à 70% de ses capacités car le réseau n'est pas capable, en l'absence de stockage, d'absorber plus de courant.
En Californie, le stockage est très développé car le consommateur - particulier et industriel - est financièrement incité à s'équiper pour soulager un réseau de qualité moyenne. L'Etat américain abrite d'ailleurs les entreprises les plus en pointe, comme Stem, AMS et bien sûr Tesla.
Des constructeurs automobiles, dont Nissan ou Daimler, se positionnent également sur ce marché voisin de la batterie pour véhicule électrique.
Mais les industriels doivent encore faire des progrès en matière de coût de fabrication, qui dépasse actuellement les 400 dollars le kwh. «En dessous de 200 dollars, on va voir beaucoup de marchés se débloquer», prédit Michael Salomon.
Comment faire? Tesla mise sur l'industrialisation et la massification de sa production avec sa future usine géante.
Mais pour Michael Salomon, ce sera plutôt «l'après lithium», car ce matériau, épuisable, coûte à lui seul très cher. L'avenir pourrait aussi être dans d'autres technologies que le lithium-ion, comme les batteries sodium-ion ou métal-air, l'hydrogène et l'air comprimé, qui permettraient de stocker de l'énergie plus longtemps.
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