Bien sûr, il y eut toutes ces paires de
chaussures entassées à Paris, place de la République, à l’initiative du
mouvement mondial de mobilisation citoyenne Avaaz. Il y eut cette
chaîne humaine de plusieurs milliers de personnes se donnant la main, le
long du boulevard Voltaire, à l’appel d’Attac et d’Alternatiba. Et
d’autres rassemblement symboliques, organisés ce même jour à Toulouse,
Marseille et ailleurs. Mais l’essentiel aura manqué. En rendant possible
l’interdiction de la Marche mondiale pour le climat, qui devait se
tenir dans les villes de France dimanche 29 novembre en marge de la
COP21, ainsi que de la Marche pour la justice climatique du 12 décembre,
l’état d’urgence décrété après les attentats du 13 novembre a
considérablement affaibli la visibilité de cet événement citoyen. Ses
organisateurs n’avaient vraiment pas besoin de ça. Eux qui, année après
année, ont déjà tant de peine à sensibiliser l’opinion sur l’état de
santé gravissime de notre planète.
Car c’est un fait. Les conférences sur l’environnement ont beau se multiplier, les rapports alarmants s’accumuler, qui, tous, font craindre une catastrophe écologique globale, la mobilisation de chacun face à ce cri d’alarme reste dérisoire. Effectuée en mars par BVA, une étude d’opinion révélait que la lutte contre le réchauffement est une priorité pour seulement 13 % des sondés, très loin derrière celle qui doit être menée contre le chômage (60 %), contre le terrorisme (41 %) ou pour la défense du pouvoir d’achat (36 %).
Car c’est un fait. Les conférences sur l’environnement ont beau se multiplier, les rapports alarmants s’accumuler, qui, tous, font craindre une catastrophe écologique globale, la mobilisation de chacun face à ce cri d’alarme reste dérisoire. Effectuée en mars par BVA, une étude d’opinion révélait que la lutte contre le réchauffement est une priorité pour seulement 13 % des sondés, très loin derrière celle qui doit être menée contre le chômage (60 %), contre le terrorisme (41 %) ou pour la défense du pouvoir d’achat (36 %).
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