dimanche 6 décembre 2015

Pékin: Les écoles suspendent les «activités en extérieur» à cause de la pollution


Une femme sur la place Tienanmen de Pékin, le 1er décembre 2015 
Les établissements scolaires de Pékin vont suspendre pour trois jours toutes leurs activités en extérieur, en raison de nouveaux pics de pollution atmosphérique, ont annoncé dimanche les médias officiels, une semaine après un cauchemardesque épisode d'«airpocalypse» dans la capitale chinoise. «Les jardins d'enfants, écoles primaires et établissements secondaires devront suspendre leurs activités conduites en extérieur de lundi à mercredi», en raison d'une nouvelle «alerte orange» émise par les autorités, a indiqué l'agence étatique Chine nouvelle, citant le bureau municipal de l'Education.
Avec des températures hivernales en-dessous ou autour de zéro, Pékin a été noyé en début de semaine dans un dense brouillard polluant blanchâtre imprégné d'une âcre odeur de charbon, qui limitait très fortement la visibilité. La densité de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5), particulièrement dangereuses pour la santé, avait atteint lundi et mardi plus de 600 microgrammes par mètre cube, selon les niveaux de référence mesurés par l'ambassade américaine à Pékin. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un plafond moyen de seulement 25 microgrammes par vingt-quatre heures.

« Airpocalypse » en pleine COP21

Ces microparticules polluantes sont accusées d'être impliquées dans des centaines de milliers de décès prématurés en Chine, où les épisodes d'«airpocalypse» sont fréquents et provoquent le vif mécontentement des populations citadines. Pékin avait déjà déclenché le weekend dernier l'«alerte orange», son niveau d'alerte pollution le plus élevé cette année, et les autorités avaient enjoint les habitants à «éviter le plus possible de sortir». Dimanche, les relevés de l'ambassade américaine faisaient état d'une densité de particule PM 2,5 allant jusqu'à 287 microgrammes par m3 à Pékin, soit près de 12 fois supérieur au plafond recommandé par l'OMS.
Premier pollueur mondial, la Chine a annoncé mercredi son intention de réduire de 60% les rejets des «principaux polluants» de ses centrales au charbon d'ici 2020, en modernisant leurs infrastructures. Dévoilée alors que la conférence sur le climat (COP21) bat son plein à Paris, cette annonce du gouvernement vise surtout --de l'avis des analystes-- à apaiser quelque peu l'exaspération populaire.

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