Les émissions totales de gaz à effet de serre de la Chine et d’autres nations émergentes depuis 1850 dépasseront celles des nations riches d’ici la fin de la décennie, ce qui compliquera probablement les discussions des Nations Unies en matière de lutte contre le changement climatique, d’après ce qu’a montré une étude publiée jeudi.
Les nations en développement représentaient 48% des émissions cumulées entre 1850 et 2010, d’après l’étude publiée par PBL Netherlands Environmental Assessment Agency, le groupe de recherche Ecofys, et le Centre de Recherche de la Commission Européenne. « D’ici la fin de la décennie, la part des émissions historiques cumulées des pays en développement dépasseront celles des pays développés » d’après un communiqué.
Près de 200 gouvernements se réuniront à Varsovie du 11 au 22 Novembre pour discuter des plans pour un nouvel accord mondial pour lutter contre le changement climatique à accepter en 2015 et pour entrer en vigueur à partir de 2020.
Cette évolution signale une transition vers des activités moins intensives en carburants fossiles, une plus grande utilisation d’énergies renouvelables et des économies d’énergie |
« Les discussions des négociations climatiques menées par les Nations Unies tendent à se concentrer sur quels pays ont le plus contribué au changement climatique » indique l’étude.
Les principaux émetteurs depuis 1850, année prise comme référence pour le début de l’utilisation industrielle des carburants fossiles qui émettent des gaz à effet de serre quand ils brûlent, sont les Etats-Unis, la Chine, l’Union Européenne et la Russie.
La Chine, avec 1,3 milliards d’habitants, affirme que ses émissions par tête depuis 1850 sont encore bien inférieures à celles des nations développées, ce qui signifie que le pays est moins responsable dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre que les nations riches.
Par ailleurs, PBL Netherlands Environmental Assessment Agency a déclaré que les émissions mondiales de dioxyde de carbone ont augmenté de seulement 1,1% en 2012 pour atteindre 34,5 milliards de tonnes, un ralentissement par rapport aux gains annuels avoisinant 2,9% depuis 2000.
« C’est remarquable, dans la mesure où l’économie mondiale augmente de 3,5% » a déclaré la Chine dans un communiqué.
« Cette évolution signale une transition vers des activités moins intensives en carburants fossiles, une plus grande utilisation d’énergies renouvelables et des économies d’énergie ».
Les chiffres sont similaires à ceux d’un rapport publié par l’Agence Internationale de l’Energie en Juin qui indiquait que les émissions mondiales de dioxyde de carbone ont augmenté de 1,4% en 2012, l’augmentation des émissions en Chine ayant compensé les réductions aux Etats-Unis et en Europe.
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