samedi 16 novembre 2013

Les volumes de gaz à effet de serre ont atteint un nouveau record en 2012 07/11/2013 18:34 (Par Sandra BESSON)

Les volumes de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ont atteint un nouveau record en 2012, les concentrations de dioxyde de carbone ayant atteint 393,1 ppm.
Les volumes atmosphériques de gaz à effet de serre accusés du réchauffement climatique ont atteint un nouveau record en 2012, d’après ce qu’a indiqué l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) mercredi.

« Pour tous ces gaz à effet de serre majeurs, les concentrations atteignent une fois encore des niveaux records » a déclaré le Secrétaire Général de l’OMM, Michel Jarraud, lors d’une conférence de presse à Genève, au cours de laquelle il a présenté le Bulletin annuel de l’agence sur les Gaz à Effet de Serre.
decllaré que l’accélération de la tendance alimentait le changement climatique, rendant plus difficile de maintenir le réchauffement climatique sous le seuil des 2°C, un objectif conclu lors d’un sommet de Copenhague en 2009.

Pour tous ces gaz à effet de serre majeurs, les concentrations atteignent une fois encore des niveaux records

« Cette année est pire que l’an passé, 2011. 2011 était pire que 2010 » a-t-il déclaré. « Chaque année qui passe rend la situation encore plus difficile à gérer, et rend plus difficile de rester sous ce seuil symbolique de 2°C d’augmentation moyenne ».

Les émissions de gaz à effet de serre sont en bonne voie d'être 8 à 12 milliards de tonnes plus élevées en 2020 que le niveau nécessaire pour maintenir le réchauffement climatique sous les 2°C, d’après ce qu’a indiqué le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) mardi.

Si le monde continue sur une trajectoire de « business as usual », il atteindra probablement le seuil des 2°C d’augmentation d’ici le milieu du siècle, d’après Michel Jarraud, qui a noté que cela affecterait également le cycle de l’eau, le niveau des mers et les phénomènes climatiques extrêmes.

« Plus nous attendons pour agir, plus difficile il sera de rester sous cette limite et plus l’impact sera important pour de nombreux pays, et ainsi plus il sera difficile de s’adapter » a-t-il ajouté.

Il a déclaré que le système climatique était dominé par l’océan plutôt que par l’atmosphère, et que le temps nécessaire pour réchauffer les mers signifiait que l’impact total des émissions actuelles ne serait ressenti que plus tard.

« Même si nous étions capables d’arrêter aujourd’hui –et nous savons que ce n’est pas possible- les océans continueraient à se réchauffer et à s’étendre et le niveau de la mer continuerait à augmenter pendant des centaines d’années ».

Les délégués de plus de 190 nations seront réunis à Varsovie la semaine prochaine pour une conférence des Nations Unies pour élaborer un nouvel accord de réduction des émissions d’ici 2015 pour qu’il puisse entrer en vigueur à partir de 2020.

Le bulletin de l’OMM indique que le volume de dioxyde de carbone, ou CO2, le principal gaz à effet de serre émis par les activités humaines, a augmenté plus rapidement en 2012 qu’au cours de la décennie précédente, atteignant 393,1 parts par million (ppm), soit 41% plus que le niveau préindustriel.

La quantité de gaz dans l’atmosphère a augmenté de 2,2 ppm, soit plus que la moyenne de 2,02 ppm au cours des dix dernières années. 

Le dioxyde de carbone est très stable et est susceptible de rester dans l’atmosphère pendant longtemps, d’après Michel Jarraud. Les concentrations étaient à leur niveau le plus élevé pendant plus de 800 000 ans, d’après lui.

« L’augmentation de CO2 est principalement liée aux activités humaines » a déclaré Michel Jarraud. « Les actions que nous prenons aujourd’hui ou que nous ne prenons pas aujourd’hui auront des conséquences pendant très longtemps ».

Le second gaz à effet de serre le plus important, le méthane, a continué à croître à un taux similaire à celui des quatre dernières années, atteignant une moyenne mondiale de 1819 parts par milliard en 2012.

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