Le nouveau PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, s'est dit mercredi
«confiant» sur l'obtention par le groupe du droit de prolonger la durée
de vie des centrales nucléaires qu'il exploite en France.
«Le parc
existant en France a 30 ans d'âge moyen et je suis confiant sur la
capacité d'EDF a prolonger avec ses grands partenaires et en toute
sécurité la durée de fonctionnement de ce parc jusqu'à 50 ans, voire
jusqu'à 60 ans», a-t-il déclaré devant la commission des affaires
économiques du Sénat.
Actuellement, la durée de vie des 58 réacteurs nucléaires français est limitée à 40 ans.
L'énergéticien
a lancé un programme d'investissements dit de «grand carénage» qui
s'élève à 55 milliards d'euros jusqu'en 2025 pour moderniser et
améliorer la sûreté de ses réacteurs.
Jean-Bernard Lévy a rappelé que ce plan était conditionné à cette prolongation des centrales.
«Nous
amortissons pour l'instant chaque tranche sur une durée de 40 ans, si
nous passons l'amortissement a 50 ans dans une première étape, 60 ans
dans une deuxième étape, ceci améliore nos comptes et nous permet de
financer les travaux», a indiqué M. Lévy.
Mardi, dans une
interview au magazine Usine Nouvelle, la ministre de l'Ecologie et de
l'Energie, Ségolène Royal avait indiqué qu'«une partie du grand carénage
a été adoptée par le conseil d'administration d'EDF avec mon accord».
Le
PDG du groupe n'a pas confirmé cette information, indiquant toutefois
que le «conseil d'administration d'EDF a déjà été saisi».
«Nous
allons maintenant y travailler (...) notamment avec l'autorité de
sûreté, qui doit approuver chacune des extensions sur chacune des
tranches», ajoutant que ces discussions avec l'Autorité de sureté
nucléaire «n'ont pas commencé», a-t-il affirmé.
Concernant la
fermeture éventuelle de la centrale de Fessenheim, promesse électorale
de François Hollande, Jean-Bernard Lévy a indiqué que le gouvernement
lui a dit être prêt à étudier la fermeture d'autres réacteurs à la
place.
«Le gouvernement m'a demandé de considérer que le projet
qu'il mène aujourd'hui c'est la fermeture des deux tranches de
Fessenheim, mais qu'il est prêt, si l'entreprise le propose, à analyser
des alternatives, que deux autres tranches de 900 mégawatts pourraient
être fermées».
Le projet de loi sur la transition énergétique, qui
doit être examiné début février au Sénat, prévoit de plafonner la
capacité nucléaire de la France à 63,2 gigawatts, son niveau actuel.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire