La Commission européenne a menacé mercredi la France d'un renvoi en
justice si elle ne prend pas des «mesures ambitieuses, rapides et
efficaces» pour limiter la pollution aux particules fines dans dix
agglomérations, dont Paris, Lyon et Grenoble.
«La Commission
européenne a demandé à la France de respecter la législation de l'UE
exigeant que les États membres limitent l'exposition de leurs citoyens
aux particules fines (PM10)», a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Cet
«avis motivé» peut être suivi d'un renvoi de la France devant la Cour
de justice de l'Union européenne si le pays «ne réagit pas dans un délai
de deux mois», a précisé Bruxelles.
«Les chiffres des autorités
françaises les plus récents montrent que le problème de pollution de
l'air persiste et que les limites maximales journalières pour ces
particules sont dépassées dans 10 zones: Paris, Lyon, Grenoble,
Marseille, Martinique, Rhône-Alpes (Vallée de l'Arve), PACA–ZUR (Zone
urbaine régionale), Nice, Toulon, Douai-Béthune-Valenciennes», selon la
Commission.
L'exécutif européen «considère que la France n’a pas
adopté les mesures qui auraient dû être appliquées depuis 2005 pour
protéger la santé de ses citoyens et elle lui demande de prendre des
mesures ambitieuses, rapides et efficaces», poursuit Bruxelles.
«Ces
minuscules particules proviennent des émissions imputables à
l'industrie, à la circulation routière et au chauffage domestique et
peuvent provoquer de l'asthme, des problèmes cardiovasculaires, des
cancers du poumon et entraîner une mort prématurée», rappelle la
Commission européenne.
Un épisode de pollution accrue à Paris et
en Ile-de-France début avril avait donné lieu à une nouvelle polémique
en France, les élus de la région réclamant, en vain, une mise en oeuvre
rapide de la circulation alternée des véhicules.
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