L'avion Solar Impulse 2, qui vole à la seule énergie solaire, a
entamé tôt mardi la sixième étape de son tour du monde, durant laquelle
il devait survoler une bonne partie de la Chine.
L'appareil
révolutionnaire, piloté par le Suisse Bertrand Piccard, a décollé de
l'aéroport de Chongqing (sud-ouest) à 06h06 locale (22h06 GMT lundi), à
destination de Nankin (est), ont indiqué les organisateurs.
«L'équipe
(du centre de contrôle mission basé à Monaco) a pu identifier des
conditions acceptables aujourd'hui, pas faciles car il y a quand même
des nuages sur la route», a déclaré le pilote dans une interview en vol,
diffusée en direct sur le site Solarimpulse.
L'avion, à
l'envergure impressionnante de 72 mètres, ne devait initialement faire
qu'une brève escale à Chongqing. Il y est finalement resté trois
semaines, cloué au sol par des conditions météorologiques défavorables.
Mégalopole
à la croissance ébouriffante, Chongqing est fréquemment enveloppée de
brumes, aggravées par une pollution persistante, qui n'ont pas aidé à
recharger les batteries au lithium de l'appareil. Des vents contraires
ont aussi retardé le départ.
L'un des deux pilotes de l'avion
solaire, André Borschberg, a de surcroît dû retourner temporairement en
Suisse pour effectuer un contrôle médical en raison de migraines.
Le
voyage de Chongqing à Nankin devrait durer 14 à 20 heures, selon les
estimations. A 11H00 (03H00 GMT), l'avion, qui a survolé le fleuve
Yangtsé, avait couvert un quart de la distance totale de 1.190
kilomètres.
Les ailes de Solar Impulse 2 sont tapissées de plus de
17.000 cellules photovoltaïques. L'équipe souhaite promouvoir par ce
voyage l'usage de l'énergie renouvelable, et en particulier l'énergie
solaire.
Moquée au départ par l'industrie aéronautique, l'aventure
est maintenant bien accueillie dans le monde, y compris par le
secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon.
Solar Impulse 2
est parti le 9 mars d'Abou Dhabi (Emirats arabes unis). Il a fait escale
au sultanat d'Oman, en Inde, en Birmanie, puis en Chine.
Au
total, l'appareil parcourra 35.000 kilomètres, à une vitesse
relativement modeste (entre 50 et 100 km/h), en survolant deux océans.
Cette circonvolution, à 8.500 mètres d'altitude au maximum, était prévue
au départ pour durer cinq mois, dont 25 jours de vol effectif, avant un
retour à Abou Dhabi.
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