Selon un rapport de la préfecture de Fukushima, rendu public jeudi 12 février, des cancers avérés ou soupçonnés qui n'existaient pas au moment de l'accident nucléaire, ni dans les mois suivants ont été détectés récemment chez des mineurs. Le document fait état d'un cas développé et de sept présumés sur les 75 311 enfants réexaminés, alors que ces derniers (4 garçons, 4 filles) n'avaient présenté aucune anomalie lors d'un contrôle initial.
La première phase d'examen – menée d'octobre 2011 à fin 2014 – avait porté sur 298 577 des 367 687 jeunes habitants de la région âgés de moins de 18 ans au moment de la catastrophe, survenue en mars 2011 à cause d'un terrible tsunami. Elle avait révélé 86 cas avérés de cancer de la thyroïde et 23 cas fortement soupçonnés chez des mineurs, mais il était impossible de dire s'ils étaient apparus après le drame et pouvaient en être une conséquence ou non, faute de données comparatives antérieures.
La deuxième étude, débutée en 2014, est en fait la première à réellement pouvoir mesurer les cas apparus avec certitude après l'accident. Elle permet de déceler des tumeurs qui n'existaient pas lors de l'examen précédent, celui-ci servant désormais de base de référence.
UNE « ÉPONGE » À IODE
Si là encore, la responsabilité directe de l'accident ne peut être établie de manière formelle, les soupçons sont davantage justifiés. La commission d'étude tend cependant à considérer au contraire que « malgré ces nouveaux résultats, il n'est pas nécessaire à ce stade de modifier l'avis émis précédemment » selon lequel les radiations ne sont pas la cause de ces cancers. Cette opinion est, entre autres, fondée sur les effets mesurés de la catastrophe de Tchernobyl, en 1986 en Ukraine.
UNE « ÉPONGE » À IODE
Si là encore, la responsabilité directe de l'accident ne peut être établie de manière formelle, les soupçons sont davantage justifiés. La commission d'étude tend cependant à considérer au contraire que « malgré ces nouveaux résultats, il n'est pas nécessaire à ce stade de modifier l'avis émis précédemment » selon lequel les radiations ne sont pas la cause de ces cancers. Cette opinion est, entre autres, fondée sur les effets mesurés de la catastrophe de Tchernobyl, en 1986 en Ukraine.
Lire aussi : Peut-on comparer Fukushima et Tchernobyl ?
Toutefois, les parents des enfants concernés ne peuvent s'empêcher de penser
que la cause est bel et bien l'exposition aux rayonnements, lors des
premiers jours suivant le sinistre. La thyroïde étant une « éponge » à
iode, en particulier chez l'enfant en croissance, cette glande est
particulièrement vulnérable aux émissions d'iode 131 radioactif. En cas
d'accident nucléaire, les autorités sanitaires recommandent l'absorption
d'iode stable, afin de rassasier, voire saturer au préalable la thyroïde. Dans le cas de Fukushima, cette mesure n'avait pas été prise.Fukushima : les mineurs face au risque de cancer de la thyroïde
Alors que le Japon s'apprête à assouplir les conditions du retour des habitants dans la région contaminée autour de la centrale accidentée de Fukushima, une étude sur l'impact des radiations de la catastrophe sur les habitants a révélé que 26 mineurs avaient développé un cancer de la thyroïde.
Des tests ont été effectués sur près de 240 000 personnes âgées de 18
ans ou moins au moment de l'accident par un comité de suivi de la santé
des habitants de la région. Le nombre de cancers confirmés après une
intervention chirurgicale s'établit désormais à 26, soit 8 de plus que
lors du précédent rapport datant du mois d'août et portant sur un nombre
moins important de personnes.
Un autre adolescent a été opéré mais le nodule prélevé était bénin. Le nombre de cas suspects, chez des individus qui n'ont pas encore subi d'intervention chirurgicale, est quant à lui passé de 25 à 32.
LIEN PAS ÉVIDENT, INQUIÉTUDE DES PARENTS
Les spécialistes mandatés par les autorités préfectorales tendent cependant à penser que ces cancers ne sont pas directement liés à l'accident atomique du 11 mars 2011. Ils fondent cet avis sur des données comparatives, notamment dans le cas du désastre de Tchernobyl, en 1986 en Ukraine.
Il serait selon eux encore trop tôt pour que ces cancers soient déjà apparus, seulement deux ans et demi après la catastrophe, alors qu'il est estimé qu'il faut de 3 à 5 ans pour qu'on puisse établir un lien de cause à effet.
Toutefois, les parents des enfants concernés ne peuvent s'empêcher de penser que la cause est bel et bien l'exposition aux rayonnements (et notamment à l'iode 131) lors des premiers jours suivant la catastrophe. La thyroïde est une éponge à iode (matière première pour la fabrication des hormones thyroïdiennes), en particulier chez l'enfant en croissance.
Cette glande est donc particulièrement vulnérable aux émissions d'iode 131 radioactif, en cas d'accident nucléaire. C'est pourquoi l'on recommande alors l'absorption d'iode stable afin de rassasier au préalable la thyroïde. Toutefois, dans le cas de Fukushima, cette mesure n'a pas été prise.
Un autre adolescent a été opéré mais le nodule prélevé était bénin. Le nombre de cas suspects, chez des individus qui n'ont pas encore subi d'intervention chirurgicale, est quant à lui passé de 25 à 32.
LIEN PAS ÉVIDENT, INQUIÉTUDE DES PARENTS
Les spécialistes mandatés par les autorités préfectorales tendent cependant à penser que ces cancers ne sont pas directement liés à l'accident atomique du 11 mars 2011. Ils fondent cet avis sur des données comparatives, notamment dans le cas du désastre de Tchernobyl, en 1986 en Ukraine.
Il serait selon eux encore trop tôt pour que ces cancers soient déjà apparus, seulement deux ans et demi après la catastrophe, alors qu'il est estimé qu'il faut de 3 à 5 ans pour qu'on puisse établir un lien de cause à effet.
Toutefois, les parents des enfants concernés ne peuvent s'empêcher de penser que la cause est bel et bien l'exposition aux rayonnements (et notamment à l'iode 131) lors des premiers jours suivant la catastrophe. La thyroïde est une éponge à iode (matière première pour la fabrication des hormones thyroïdiennes), en particulier chez l'enfant en croissance.
Cette glande est donc particulièrement vulnérable aux émissions d'iode 131 radioactif, en cas d'accident nucléaire. C'est pourquoi l'on recommande alors l'absorption d'iode stable afin de rassasier au préalable la thyroïde. Toutefois, dans le cas de Fukushima, cette mesure n'a pas été prise.
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