Un «butinage précoce» sur lequel s'est penchée une équipe de scientifiques britanniques, qui vient d'ailleurs de publier son étude dans les Comptes rendus de l'académie américaine des sciences (PNAS). Selon ces experts, le fait que les jeunes abeilles soient obligées d'aller butiner de manière trop précoce, pour pallier l'insuffisance du nombre d'insectes adultes, entraîne un effondrement de la structure sociale des ruches.
L'équilibre de la population de la ruche compromis
Si ce phénomène avait déjà été révélé, cette nouvelle étude a, elle, permis d'en déterminer les effets physiologiques sur ces insectes et les conséquences sur les colonies. «Si le taux de mortalité accru des vieilles abeilles, [plus sensibles aux pesticides et aux insecticides] persiste trop longtemps, l'équilibre de la population de la ruche peut être compromis avec une accélération du nombre d'abeilles qui périssent. Les conséquences seront catastrophiques», précise, ainsi, Clint Perry, de la faculté de biologie et de chimie de l'Université Queen Mary à Londres.«Nos résultats, basés sur un modèle mathématique, suggèrent que de traquer l'âge des abeilles quand elles commencent à butiner pourrait être un bon indicateur de la santé de toute la ruche. Ces travaux apporteraient un éclairage sur les raisons de l'effondrement soudain de certaines colonies d'abeilles, ce qui pourrait aider dans la recherche de moyens pour empêcher ce phénomène», conclut le scientifique et coauteur de cette étude.
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