L'« esprit de Genève » continuera-t-il de planer sur les négociations multilatérales consacrées au changement climatique qui viennent de s'achever vendredi 13 février au soir à l'ONU ? L'expression employée depuis le début de la semaine par la délégation suisse pour désigner l'apparente volonté des cent quatre-vingt-quinze Etats d'avancer vers un accord a, en tout cas, une première traduction concrète : l'approbation d'un projet de texte préparatoire à la Conférence internationale sur le climat (ou COP21), programmée du 30 novembre au 11 décembre, à Paris.
« Pouvons-nous considérer que le texte de négociation que vous avez livré aujourd'hui à Genève est le texte de négociation sur lequel [nous] entamerons des négociations substantielles ? », a demandé en séance plénière de clôture le coprésident des débats Daniel Reifsnyder. « N'entendant aucune objection, il en est ainsi décidé », a ajouté l'Américain, ponctuant ses propos du coup de marteau solennel, couvert par les applaudissements des représentants. Les délégations venaient d'accepter un document de travail de quatre-vingt-six pages qui servira de base aux négociations, avec l'espoir d'aboutir en fin d'année à un accord universel et significatif permettant de lutter contre le réchauffement planétaire.
Autre petit miracle pour les négociateurs onusiens, plutôt habitués à jouer les prolongations, la décision a été prise avec quelques heures d'avance sur le calendrier, qui fixait à 18 heures la fin de la session, commencée dimanche 8 février dans le palais des Nations. Cette session marque « un tournant dans notre manière de travailler, a salué avec plus d'emphase Ahmed Djoghlaf, l'autre coprésident des débats. Nous sommes au rendez-vous que l'histoire nous a donné. A Bonn, dans quelques mois [pour la prochaine session de négociations], nous écrirons une nouvelle page de ce voyage entamé de Genève à Paris. »
RESTAURER LA CONFIANCE
Mais ce n'est pas sur un long fleuve tranquille qu'ont embarqué les pays liés à la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC). « On a un texte dans les temps, qui intègre toutes les options, mais on a repoussé les problèmes, puisque nous ne sommes pas entrés vraiment dans les négociations », relativise la négociatrice française Laurence Tubiana.
Le brouillon ébauché lors de la conférence de Lima (COP20) en décembre tenait en trente-huit pages. Six jours plus tard, le texte en comporte quatre-vingt-six. Un résultat logique dans la mesure où l'essentiel des discussions à Genève a consisté à écouter les parties et à intégrer leurs propositions en matière de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, d'adaptation au changement climatique, de mesures de financement, de prise en compte de la problèmatique de la sécurité alimentaire et des droits humains… Une étape nécessaire aussi pour restaurer une confiance entre pays développés et pays en développement, largement émoussée.
TEXTE TROP FOURRE-TOUT
Mais le texte validé à Genève est trop fourre-tout pour guider les gouvernants vers des choix clairs et partagés lors de la COP21. L'année va être longue, et les coprésidents des débats ont décidé de l'alourdir encore un peu plus en obtenant une session de travail supplémentaire sur la route de Paris. Après la réunion de Bonn, en juin, les négociateurs se retrouveront du 31 août au 4 septembre, puis du 19 au 23 octobre, toujours dans la cité allemande, avant de rejoindre les salles de conférence du Bourget, le 30 novembre.
Autre petit miracle pour les négociateurs onusiens, plutôt habitués à jouer les prolongations, la décision a été prise avec quelques heures d'avance sur le calendrier, qui fixait à 18 heures la fin de la session, commencée dimanche 8 février dans le palais des Nations. Cette session marque « un tournant dans notre manière de travailler, a salué avec plus d'emphase Ahmed Djoghlaf, l'autre coprésident des débats. Nous sommes au rendez-vous que l'histoire nous a donné. A Bonn, dans quelques mois [pour la prochaine session de négociations], nous écrirons une nouvelle page de ce voyage entamé de Genève à Paris. »
RESTAURER LA CONFIANCE
Mais ce n'est pas sur un long fleuve tranquille qu'ont embarqué les pays liés à la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC). « On a un texte dans les temps, qui intègre toutes les options, mais on a repoussé les problèmes, puisque nous ne sommes pas entrés vraiment dans les négociations », relativise la négociatrice française Laurence Tubiana.
Le brouillon ébauché lors de la conférence de Lima (COP20) en décembre tenait en trente-huit pages. Six jours plus tard, le texte en comporte quatre-vingt-six. Un résultat logique dans la mesure où l'essentiel des discussions à Genève a consisté à écouter les parties et à intégrer leurs propositions en matière de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, d'adaptation au changement climatique, de mesures de financement, de prise en compte de la problèmatique de la sécurité alimentaire et des droits humains… Une étape nécessaire aussi pour restaurer une confiance entre pays développés et pays en développement, largement émoussée.
TEXTE TROP FOURRE-TOUT
Mais le texte validé à Genève est trop fourre-tout pour guider les gouvernants vers des choix clairs et partagés lors de la COP21. L'année va être longue, et les coprésidents des débats ont décidé de l'alourdir encore un peu plus en obtenant une session de travail supplémentaire sur la route de Paris. Après la réunion de Bonn, en juin, les négociateurs se retrouveront du 31 août au 4 septembre, puis du 19 au 23 octobre, toujours dans la cité allemande, avant de rejoindre les salles de conférence du Bourget, le 30 novembre.
« Cette réussite est conforme au calendrier accepté internationalement pour parvenir à un éventuel traité, assure Christiana Figueres, la secrétaire exécutive de la CCNUCC. Le texte avertit les capitales du fait qu'un instrument juridique pourrait être adopté à Paris. Rien n’est certain cependant, mais cette possibilité existe maintenant bel et bien. » Une autre manière de résumer l'esprit de Genève.
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