mercredi 11 février 2015

Le changement climatique menace la diversité génétique alimentaire 20/01/2015 1 (Par Sandra BESSON)

Le changement climatique menace la diversité génétique alimentaire dans la mesure où beaucoup d’espèces pourraient ne pas être adaptées pour survivre à des conditions plus chaudes et à des climats plus extrêmes.

Le changement climatique menace la diversité génétique des approvisionnements alimentaires du monde, et il sera essentiel de sauver les cultures et les animaux menacés pour préserver les récoltes et s’adapter aux régimes météorologiques changeants, d’après un document de l’ONU publié lundi.

Certaines cultures sauvages – des variétés rarement cultivées par les agriculteurs d’aujourd’hui- pourraient s’avérer davantage résilientes à une planète en réchauffement que certaines espèces populaires, d’après ce qu’a indiqué l’Organisation de l’ONU pour l’Alimentation et l’Agriculture. 

 Mais certaines souches sauvages font partie des espèces les plus menacées par le changement climatique. 


Garantir la sécurité alimentaire et protéger les espèces à risque face au changement climatique est l’un des « défis les plus difficiles auxquels l’humanité est confrontée » indique le document.

Entre 16 et 22% des espèces sauvages de cultures pourraient être en danger d’extinction au cours des 50 prochaines années, d’après la FAO. Ces dernières comprennent 61% d’espèces d’arachides, 12% d’espèces de pommes de terre, et 8% d’espèces de dolique à œil noir.

« Dans un monde plus chaud avec un climat plus dur et plus variable, les plantes et les animaux élevés pour la nourriture devront avoir la capacité biologique de s’adapter plus rapidement qu’auparavant » a déclaré la vice-directrice générale de la FAO, Maria Helena Semedo.

« Eviter des pertes supplémentaires de ressources génétiques agricoles et capter davantage d’attention pour les étudier et étudier leur potentiel stimulera la capacité de l’humanité à s’adapter au changement climatique ».

Pour améliorer la résilience des systèmes alimentaires, l’article recommande de renforcer les banques génétiques pour inclure les cultures actuellement considérées comme « mineures », une révision des pratiques de reproduction, la création de banques de graines, et l’amélioration des échanges de graines entre les agriculteurs de différentes régions.

Les graines et le patrimoine génétique des cultures menacées devraient être préservées dans des laboratoires lorsqu’elles ne sont pas en sécurité dans la nature, d’après le document.

La production alimentaire mondiale devra augmenter d’environ 60% d’ici 2050 pour alimenter une population croissante d’après la FAO, et le changement climatique rendra plus difficile de stimuler les récoltes dans de nombreuses régions.

Les zones de culture sont vouées à diminuer en Afrique subsaharienne, aux Caraïbes, en Inde et au nord de l’Australie, tandis que le réchauffement des températures ouvrira de nouvelles régions à l’agriculture au nord des Etats-Unis au Canada et dans une grande partie de l’Europe.

Les systèmes agricoles et les cultures elles-mêmes devront s’adapter pour faire face à ces nouveaux environnements, d’après l’article.

Les scientifiques craignent que certaines variétés de cultures et d’élevage animal puissent être abandonnés par les agriculteurs et les éleveurs du fait du changement climatique, si aucune mesure n’est mise en place pour les conserver.

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