Rénovation thermique de logements et de bâtiments publics, remplacement des flottes de véhicules municipaux par des modèles électriques ou hybrides, mise en œuvre de plans « zéro déchet », création de réseaux de chaleur renouvelable, de méthaniseurs ou de parcs éoliens et solaires, protection de la biodiversité et des paysages, éducation à l'environnement… Ce sont quelques-unes des actions auxquelles s'engagent les deux cent douze collectivités ou groupements de collectivités lauréats de l'appel à projets sur les « territoires à énergie positive pour la croissance verte », dont la ministre de l'écologie, Ségolène Royal, a annoncé les résultats lundi 9 février.
Au total, cinq cent vingt-huit collectivités, représentant plus de vingt mille communes, ont fait acte de candidature après l'appel à projets lancé en septembre 2014. Une mobilisation qui, estime Mme Royal, montre que « les territoires sont les moteurs de la transition énergétique et qu'ils sont en avance [sur les décisions nationales], grâce au volontarisme des élus, des entreprises et des citoyens ».Les deux cent douze collectivités lauréates, réparties sur tout le territoire métropolitain, mais aussi dans les départements d'outre-mer (Martinique, Guyane, Guadeloupe et La Réunion), bénéficieront chacune d'un financement de 500 000 euros, soit une enveloppe totale d'un peu plus de 100 millions d'euros, prise sur le fonds de la transition énergétique, doté de 1,5 milliard d'euros. Le financement pourra être porté jusqu'à 2 millions d'euros « en fonction de la qualité des projets ».
CENT MILLE EMPLOIS EN TROIS ANS
Ces aides, a précisé la ministre, doivent permettre de « décliner localement les objectifs nationaux de la loi sur la transition énergétique », dont l'examen au Sénat débute mardi 10 février : réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre, diminution de 20 % de la consommation d'énergie en 2030, augmentation à 32 % des filières renouvelables dans le mix énergétique…
D'autres projets, moins avancés, bénéficieront d'un « contrat régional de transition énergétique » et pourront ultérieurement prétendre aux mêmes aides que les premiers. Enfin, des projets plus limités seront également accompagnés par les services de l'Etat. Cette démarche doit permettre, affirme la ministre, « la création de cent mille emplois en trois ans », dont soixante-quinze mille dans le secteur du bâtiment.
ACCÉLÉRER LE MOUVEMENT
Les collectivités et les régions n'ont en réalité pas attendu cet appel à projets pour prendre en mains leur avenir énergétique. Depuis cinq ans, le comité de liaison énergies renouvelables (CLER) a ainsi œuvré à l'émergence d'une quarantaine de « territoires à énergie positive » (Tepos), qui « visent à réduire au maximum leurs besoins et à les couvrir par les énergies renouvelables locales ». Les aides financières annoncées par le gouvernement, qui ne se limitent pas à la promotion des seules ressources renouvelables, devraient cependant accélérer le mouvement.
A la fin de janvier, à l'occasion des assises nationales de l'énergie
qui se tenaient à Bordeaux, des élus locaux et régionaux (dont les
maires de Bordeaux, Alain Juppé, et de Paris, Anne Hidalgo), avaient lancé un « appel à prendre en considération le rôle central des territoires » dans la lutte contre le changement climatique, à dix mois de la conférence mondiale sur le climat de Paris.
ACCÉLÉRER LE MOUVEMENT
Les collectivités et les régions n'ont en réalité pas attendu cet appel à projets pour prendre en mains leur avenir énergétique. Depuis cinq ans, le comité de liaison énergies renouvelables (CLER) a ainsi œuvré à l'émergence d'une quarantaine de « territoires à énergie positive » (Tepos), qui « visent à réduire au maximum leurs besoins et à les couvrir par les énergies renouvelables locales ». Les aides financières annoncées par le gouvernement, qui ne se limitent pas à la promotion des seules ressources renouvelables, devraient cependant accélérer le mouvement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire